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vendredi 8 mars 2019

"Gilets jaunes": Macron, responsable de plus de 13.000 tirs de LBD sur ses concitoyens

La répression policière ne s'essouffle pas

Le gouvernement se flatte de ses statistiques déshumanisées

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Plus de 13.000 tirs de lanceurs de balles de défense (LBD) ont été enregistrés depuis le début du mouvement des "gilets jaunes" en novembre, et 83 enquêtes concernant des tirs sont en cours à l'IGPN et à l'IGGN impliquant des faits concernant des tirs de LBD", a avoué le secrétaire d'Etat à l'Intérieur, Laurent Nuñez, jeudi au Sénat.

Le binôme de Castaner s'exprimait au cours de l'examen d'une proposition de loi du groupe CRCE (à majorité communiste) demandant l'interdiction de l'usage des LBD dans les manifestations. Elle a été rejetée par une majorité de sénateurs. 

"Au total, on compte environ 2.200 blessés parmi les manifestants, depuis le début du mouvement dit 'les gilets jaunes'.
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De son côté, Eliane Assassi, la présidente du groupe CRCE, a avancé les chiffres de "206 blessures à la tête, dont plusieurs dizaines liées à des tirs de LBD"13.095 tirs exactement, et "22 personnes éborgnées par ces tirs".
"L'impact d'une balle en caoutchouc à moins de dix mètres revient à recevoir un parpaing de 20 kg lancé à un mètre", a-t-elle affirmé. Selon elle, "ce n'est pas une proposition de loi contre les policiers, elle vise aussi à les protéger eux".

"Depuis le 17 novembre, il y a eu près de 1.500 blessés parmi les forces de l'ordre, qu'il s'agisse de policiers, de gendarmes et même de pompiers", a indiqué M. Nuñez, sans précision du nombre de chevilles foulées, mais faisant également état de "près de 80 dégradations majeures sur des bâtiments publics". Ses statistiques excluent les dégâts occasionnés aux devantures de magasins ou aux banques.

Le LBD 40 divise les partis politiques


Le texte a reçu le soutien du groupe PS. "La gravité des lésions générées par l'usage du LBD a atteint un niveau insoutenable pour notre société", a estimé Jérôme Durain, tout en affirmant "le soutien sans réserve" des socialistes aux forces de l'ordre.

François Grosdidier (LR) n'a pas en revanche été aussi ambigu: il a quant à lui jugé qu'interdire l'usage du LBD serait "la dernière chose à faire au moment où les policiers n'ont jamais été autant agressés".

"Le LBD répond à la multiplication des situations où les forces de l'ordre se trouvent aux limites de la légitime défense", a plaidé Laurent Nuñez. "Si nous supprimions le LBD, il ne resterait, dans bien des cas, que le corps à corps ou les armes de service".
"S'il n'y avait pas de violence, il n'y aurait pas de blessés chez les manifestants, ni chez les forces de l'ordre", a-t-il finement déclaré, en guise d'argumentaire... Et ce monsieur de La Palisse d'ajouter : "S'il n'y avait pas de casseurs, s'il n'y avait pas d'agresseurs, il n'y aurait aucun tir de LBD".

"Nous sommes confrontés sur le terrain à des individus extrêmement violents qui veulent en découdre (...) ces violences transforment en réalité les manifestations en émeutes", a-t-il estimé. "Aux techniques de dispersion classiques de cortèges, il faut substituer des techniques qui sont destinées à lutter contre des violences urbaines, contre des émeutes". 

Macron, condamné par les instances internationales

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Le Parlement de Strasbourg a pointé la répression policière du mouvement social. En session plénière, dans une résolution non-contraignante du jeudi 14 février, les eurodéputés des 27 états membres ont condamné l'usage disproportionné du LBD (lanceur de balles de défense) en marge des manifestations des gilets jaunes. Les députés des pays membres de l'UE ont "dénoncé [...] le recours à des interventions violentes et disproportionnées de la part des autorités publiques lors de protestations et de manifestations pacifiques". Cette résolution a été adoptée par 438 voix. 78 élus ont voté contre et 87 se sont abstenus.

Mercredi,
la Haut-Commissaire aux droits de l'homme de l'ONU a réclamé une "enquête approfondie" sur les violences policières qui émaillent la crise sociale incarnée par les Gilets jaunes". "On n'a pas attendu le Haut-Commissaire pour faire la lumière sur l'ensemble des faits dès lors qu'il y a des plaintes", a froidement répliqué le premier ministre Edouard Philippe. 
Arrogance ?

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