Municipales : Griveaux s'apprête à plaquer le gouvernement pour se consacrer à son ambition personnelle

Maintenant, ça regarde les Parisiens !

Griveaux s'apprête à démissionner du gouvernement et à se déclarer candidat à Paris 

Benjamin Griveaux se portera officiellement candidat à la mairie de Paris et abandonnera le porte-parolat du gouvernement d'ici quelques semaines, selon une "révélation" par Le Parisien mercredi soir, pour ceux qui vivent dans leur bulle. 

La marche de Benjamin Griveaux sur l'hôtel de ville parisien est une aventure personnelle à haut risque, vu l'antipathie naturelle qu'il inspire, mais qui le regarde... 

Que, pour se consacrer à plein temps à la prise de la mairie de Paris, il lâche la fonction de porte-parole du gouvernement, qui a contribué à le faire connaître tel qu'il est, sera un soulagement pour l'exécutif, après la série de déclarations intempestives, prématurées ou fausses, à son passif, sans parler de ses comportements schizophrènes, tour à tour ricaneur ou véhément, inspiré ou déblatérant, mais toujours "grave" ! Ce ne sera pas une perte pour le pays.

D'après Le Parisien qui a donné consistance à la rumeur mercredi soir sur son site internet, cette double annonce en touche une sans bouger l'autre, dirait Jacques Chirac, et devrait être confirmée comme un événement planétaire par l'individu d'ici quelques semaines, plus précisément entre la fin du débat national et le début des européennes, en juin, comme pour les autres impétrants aux dents longues de l'entourage de Macron. Le membre du gouvernement s'amuse même à plus de précision dans les colonnes du quotidien de la capitale. "Le 31 mars, c’est la Saint Benjamin". Sera-ce la fête des Parisiens ?

Il ne sera guère que le septième nain

L'humour de Benjamin ne fait rire que lui. Les autres prétendants La République en marche à la mairie soupçonnent une "volonté d'accélération, voire de verrouillage" de cette campagne municipale, pour reprendre les termes d'un de l'un d'entre eux.

 

Griveaux s'est déjà fait prendre de vitesse par cinq dans son camp: 

Mounir Mahjoubi, l'homo de service qui s'est engagé à démissionner de son secrétariat d'Etat au Numérique une fois son éventuelle désignation acquise, 

Cédric Villani, mathématicien et député de l'Essonne, 

Hugues Renson, ancien des cabinets ministériels de Christian Jacob et François Fillon, 

Julien Bargeton, ex-socialiste élu dans le XXe, 

et Anne Lebreton, adjointe à la mairesse de Paris, chargée de la solidarité et des personnes âgées, membre du comité de pilotage de LREM Paris, la seule femme, ce qui donne une idée de l'impacte en interne de l'agitation tonitruante de Marlène Schiappa, sous-ministre des femmes contre les hommes.

Le 21 mars, tous, probablement avec Benjamin Griveaux, iront défendre leur bout de gras avec Stanislas Guérini, délégué général de La République en marche, et tenter de s'accorder sur la suite des opérations. 

Certains militent même pour une désignation à l'issue d'une primaire ouverte.