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dimanche 3 mars 2019

Port de Calais: incursion d'une centaine de migrants venus ...d'Angleterre clandestinement

Au moins 46 interpellations : qui est à la manoeuvre : collectif, association, parti politique ?

Une centaine de migrants illégaux s'est introduite par la force samedi soir dans l'enceinte du port de Calais (Pas-de-Calais)

Le sauvetage de migrants sur cheminée d’un ferry DFDS à Calais. PHOTO JOHAN BEN AZZOUZUne cinquantaine de clandestins a réussi à grimper à bord d'un ferry en provenance d'Angleterre, selon la préfecture, ajoutant qu'au moins 44 (46 ?) ont été interpellées et placés en garde à vue, tandis que plusieurs autres restent cachés quelque part à bord du bateau.
Voulaient-ils embarquer ou débarquer ? Il n'est pas encore clairement établi que les passagers clandestins noirs voulaient emprunter le bateau lors de son retour à son port d'attache britannique, Douvres. Il n'est donc pas impensable, en l'état, d'envisager l'amorce d'un mouvement de reflux de ces Africains récalcitrants vers le continent, dans la crainte du Brexit.
A 10h30 dimanche, les sapeurs-pompiers du GRIMP (Groupe de reconnaissance et d'intervention en milieu périlleux) étaient toujours sur place pour tenter de faire descendre "une petite dizaine de migrants", regroupés "sur une passerelle exposée en plein vent à plusieurs dizaines de mètres de hauteur" à l'extérieur de la cheminée du ferry, a indiqué Jean-Philippe Vennin, sous-préfet de permanence pour le Nord et le Pas-de-Calais. Tombés à l'eau lors de leur tentative, deux migrants ont été repêchés par les pompiers.

Les clandestins, qui espéraient rejoindre le Royaume-Uni, avaient pénétré dans l'enceinte du port samedi entre 21h15 et 21h30. Une cinquantaine d'entre eux avaient réussi à monter à bord du "Calais Seaways", un ferry de la compagnie DFDS, importante compagnie maritime danoise, "en provenance de Douvres et qui venait d'accoster", au moyen d'une échelle d'entretien et en raison de la marée haute, selon J.-P. Vennin. En avril 2018 la compagnie maritime danoise a annoncé l'acquisition de U.N. Ro-Ro, une entreprise de transport maritime turc.
Jean-Marc Puisseseau, président de la société d’exploitation des ports de Calais – Boulogne : « On comprend leur détresse mais c’est peine perdue que de vouloir monter dans un bateau sans être découvert. Ils sont passés par un endroit où il y a forcément eu des repérages. Ils ont été guidés par des passeurs. Ce qui est affligeant, c’est qu’il continue à y avoir des migrants à Calais que l’on nourrit, que l’on soigne, à qui on donne des douches. C’est dommage, on avait constaté une baisse des migrants."

Intervenant à bord, les forces de l'ordre avaient organisé "la sortie des véhicules, voitures et poids lourds" et "ratissé le ferry", interpellant dans un premier temps 46 personnes, placées en garde à vue au commissariat de Calais.

"La petite dizaine de migrants toujours réfugiée en haut de la cheminée refuse pour le moment de descendre. 
Une première tentative des sapeurs-pompiers a permis de les approcher, sans parvenir à les convaincre, et une deuxième tentative est en cours", a dit dimanche matin Jean-Philippe Vennin, insistant sur les "conditions météo pluvieuses et venteuses" rendant l'opération "compliquée". Les cheminées dégagent de la chaleur et les (cinq ?) individus sont équipés chaudement, notamment des incontournables capuches... Il fait actuellement 15° à Calais à la mi-journée.

Le trafic des bateaux, temporairement perturbé samedi soir, est revenu à la normale dimanche, selon la préfecture. "Le ferry en question a été déplacé au cours de la nuit" pour ne pas gêner la circulation des autres bateaux.
Sujet nouveau de la gestion à risque des passagers clandestins sur les lignes commerciales.Le sujet des passagers clandestins embarqués sur les navires [incluant la marine marchande] et les conséquences de leur présence au sein du monde maritime et portuaire est un phénomène  peu médiatisé, car peu visible mais entraînant pourtant des situations humainement difficiles, devant concilier des considérations économiques et  les droits humains.
Suite à une enquête dans une vingtaine de sites portuaires autour de l'Europe, le réseau Migreurop a récemment publié un rapport faisant état du traitement réservé aux passagers clandestins à bord des bateaux, ainsi que dans les ports maritimes au départ comme à l'arrivée. Cette recherche met en exergue la diversité d'acteurs publics et privés intervenants tout au long de la trajectoire des passagers clandestins et témoigne de la
complexité du transfert de compétences, notamment en terme de prévention, d'enfermement et de rapatriement, d'acteurs publics traditionnellement concernés par ces questions (Etats, services sociaux, etc) à des acteurs privés, au rang desquels les sociétés d'assurance qui exercent un rôle notoire. En marge de ce rapport et en puisant dans les enquêtes effectuées notamment dans les ports de Barcelone en Espagne et de Tanger Med au Maroc, le passager clandestin pose un problème de gestion du risque, pour lui-même et pour  les transporteurs, les assureurs et les complexes portuaires confronté à des situations nouvelles, diverses, croissantes et démesurées qui ne relèvent pas de leur compétence traditionnelle.
Révélateur d’intérêts économiques et politiques,
le risque "passager clandestin" entraîne l'apparition d'une économie, pécuniaire et administrative, mais aussi d'une politique "humanitaire", qui crée des problèmes de réactivité compatible avec la protection des populations endogènes, ou en cours d'un établissement déjà perturbé par des considérations idéologiques divergentes. Voire une instrumentalisation.

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