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dimanche 10 mars 2019

LBD, visé par des ophtalmologues

Ces médecins spécialistes appellent Macron à déposer les armes

Ces ophtalmologues réclament à Macron un "cessez-le-feu"

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Gueules cassées : novembre 1918-novembre 2018
Ils s'inquiètent de la situation liée à la riposte gouvernementale au mouvement social incarné par les Gilets jaunes.
"Une telle 'épidémie' de blessures oculaires gravissimes ne s'est jamais rencontrée", s'alarment, dans un courrier publié par le Journal du dimanche, les 35 ophtalmologues signataires, parmi lesquels des hospitaliers de renom

Ces professionnels de santé demandent "instamment un moratoire dans l'utilisation de ces armes invalidantes au cours des actions de maintien de l'ordre", les lanceurs de balles de défense (LBD).

"Notre devoir de médecin est d'alerter", a expliqué Bahram Bodaghi, ophtalmologue à la Pitié-Salpétrière. "Il n'y a aucune coloration politique, c'est une démarche très humaniste".
"Le grand nombre de balles tirées avec une force cinétique conservée à longue distance et l'imprécision inhérente à cette arme devaient nécessairement entraîner un grand nombre de mutilations", insistent les ophtalmologues.
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"Les blessures oculaires survenues ces dernières semaines ne sont pas dues au hasard ou à l'inexpérience", estiment les signataires dans la tribune, publiée car leur lettre est restée sans réponse.

Ils ont mis en place une cellule de veille sur les blessures provoquées par les LBD, qui a recensé une vingtaine (22 selon Laurent Nuñez, le binôme de Castaner) de personnes ayant perdu un œil, en lien avec la Société française d'ophtalmologie. Celle-ci avait déjà alerté en février la ministre de la Santé Agnès Buzyn.

Plus de 13.000 tirs de lanceurs de balles de défense (LBD) ont été enregistrés depuis le début du mouvement des "gilets jaunes" en novembre, et 83 enquêtes concernant des tirs de cette arme controversée sont en cours, avait détaillé jeudi le secrétaire d'État à l'Intérieur, Laurent Nuñez. 

Malgré les blessures et les polémiques, Beauvau défend constamment l'usage de cette arme dite "intermédiaire" dans les opérations de maintien de l'ordre. En cas de retrait, les forces de l'ordre n'auraient plus que le corps à corps ou leur arme de service pour gérer une situation qui dégénère, a raconté le ministère, 
Pourtant, les forces de police ont pu jusqu'ici faire face à des situations violentes au moins aussi sérieuses, des émeutes (2005, dans les banlieues françaises, à partir de Clichy-sous-Bois, à la suite de la mort de deux adolescents qui avaient forcé un transformateur électrique ) et des insurrections (événements de mai-juin 1968).
Macron reste sourd aux voix autorisées qui l'appellent à la modération

David, 31 ans, a été touché par un tir de flashball lors de la manifestation parisienne des gilets jaunes, le 1er décembre 2018.
David, 31 ans, a été touché par un tir de flashball lors de la manifestation parisienne des gilets jaunes, le 1er décembre 2018
 Depuis le début du mouvement, 2.200 manifestants ont été diversement blessés (dont des amputations et des énucléations) et près de 1.500 côté forces de l'ordre, selon l'Intérieur.
Jérôme Rodrigues, Gilet jaune pacifiste, mais mutilé
Fin février, le Conseil de l'Europe avait appelé la France à "suspendre l'usage du LBD dans le cadre des opérations de maintien de l'ordre" afin de "mieux respecter les droits de l'homme". 

Le Défenseur des droits réclame lui l'interdiction de cette arme dans l'arsenal du maintien de l'ordre depuis début 2018.

Un neurochirurgien de Besançon a également lancé une pétition contre l'usage de cette arme a également été lancée en janvier par  et totalisait dimanche presque 170.000 signatures. 

Samedi, pour l'acte 17 des "gilets jaunes", le maire sans étiquette de Phalsbourg (Moselle) a pris un arrêté "symbolique" pour interdire l'usage du LBD sur sa commune.

L'AFP passe sous silence l'appel de l'ONU.
En décembre, l'agence de presse évoqua déjà le drame des violences policières commises sur ordre de Macron et Castaner, ses journalistes citèrent une partie de l'appel de l'ONU à "toutes les parties à s’abstenir de recourir à la violence" et à "œuvrer pour résoudre cette situation par une discussion et un dialogue sereins".
Mercredi 6 mars, le ton s'est durci et les formules ne sont plus aussi diplomatiques. En vérité, Michelle Bachelet, la Haut-Commissaire aux droits de l’Homme de l’ONU, demande une enquête sur "l'usage excessif de la force" en France.

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