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lundi 17 août 2015

Des activistes écologistes pénètrent dans l'INRA de Colmar pour "inspecter" des pieds de vignes

Coup de force illégal des "faucheurs volontaires" anti-OGM

Environ 80 "faucheurs volontaires" ont pénétré par effraction
 

S'octroyant tous les droits en toute impunité, ils ont fait irruption 
lundi matin dans les locaux de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) de Colmar, pour une "inspection citoyenne" à la recherche de vignes OGM, a fait savoir l'un des écologistes radicaux, en toute impunité.

Selon ces écologistes radicaux, "l’essai de vigne OGM en plein-air conduit par l’INRA avait pour but de tester des porte-greffe de plants de vigne génétiquement modifiés pour résister à la maladie du court-noué. Cet essai, préalablement stoppé en Champagne à la demande de [certains] vignerons locaux, puis proposé et refusé [par une minorité agissante] dans l’Hérault, a finalement été imposé [sic] aux alsaciens [Alsaciens], au coeur d’un vignoble où le court-noué [une maladie virale mortelle touchant les ceps] ne pose pas de problème," assurent-ils.
Ces activistes passent à un palier supérieur puisqu'ils limitaient jusqu'ici leurs destructions aux parcelles d'essai transgéniques et de cultures d'OGM en plein champ.

A la recherche de pieds de vignes OGM

"On va aller regarder dans les serres s’il y a des pieds de vignes OGM, 
comme ceux qu’on avait fauchés il y a cinq ans", a lancé une membre des mouvements des faucheurs volontaires, Dominique Delort (le couple ci-contre), forte d'aucun droit à contrôler quoi que ce soit. "Si on en trouve qui ne sont pas en milieu confiné, on va faire établir un constat d’huissier", a-t-elle menacé, revendiquant un délit susceptible de poursuites judiciaires pour "dégradation volontaire en réunion". Chef d’entreprise dans le bâtiment, D. Delort a participé à la grève de la faim de mars 2007 pour réclamer un moratoire sur les OGM, puis a cessé son activité professionnelle en 2009 pour vivre de son activité de coordinatrice des Faucheurs Volontaires dans le Cher.

Des récidivistes que le clémence de la Justice ne peut dissuader
On reconnaît l''ex-porte-parole de la Confédération Paysanne, 
José Bové; le député-maire Verts de Bègles, Noël Mamère 
(3e gauche) et le fondateur du "collectif des faucheurs d'OGM" 
Jean-Baptiste Libouban.
61 faucheurs volontaires avaient détruit une parcelle de vigne transgénique expérimentale de l’INRA de Colmar, le 15 août 2010. Ces destructeurs 'citoyens' avaient arraché plusieurs dizaines de pieds de vignes OGM, plantés dans le cadre d'une expérimentation en plein air de l'INRA de Colmar, en Alsace. Il s'agissait pour l'Institut de recherche de tester la résistance de porte-greffes de vignes génétiquement modifiés au court-noué. Poursuivies pour "délit de fauchage" et "violation de domicile", des associations écologistes avaient tenté de les faire interdire par la justice, avec succès devant le tribunal administratif de Strasbourg en 2009, infirmé en janvier 2011 par la cour d'Appel de Nancy. Ils avaient rassemblé quelque 200 militants venant de toute la France, en vain, pour faire pression. 
Le directeur de la communication de l'INRA, Jean-François Launay avait déjà dénoncé de l'agit-prop. "Je n'ai jamais vu une telle entreprise de désinformation". "Le procès qui s'ouvre mercredi, c'est avant tout celui d'un énorme gâchis, celui de 60 personnes qui ont saccagé huit ans de travail", poursuivit-il, estimant que les faucheurs "prennent la recherche publique en otage". Leur geste n'était rien d'autre, selon eux, que "de la désobéissance civile".

En septembre 2012, plus d'une centaine de faucheurs volontaires, hostiles aux OGM, dont le couple de pestes, Guy et Dominique Delort (photo ci-dessus,à Vesdun, Cher), avaient sévi dans neuf parcelles de culture de tournesols "Clearfield" de BASF et "Express Sun" de Pioneer dans l'Isère et la Drôme. Ils entendaient contester la culture de ces tournesols développées pour offrir une grande résistance aux herbicides et répondre à la demande. De plus, selon la Chambre de l’Agriculture du Rhône, ces variétés ne seraient pas génétiquement modifiées et auraient été obtenues par "sélection des semenciers". Elles ne sont par ailleurs pas interdites par la réglementation européenne.

Les faucheurs volontaires relaxés en 2014

Pied-de-nez des camarades
de José Bové à la Justice
La cour d’Appel de Colmar avait estimé que l’arrêté ministériel autorisant ces OGM était "illégal" et le juge de Christiane Taubira, proche d'Eva Joly, candidate d'EELV face à Hollande, les avait...relaxés en juillet 2014, car il y avait eu "une erreur manifeste d’appréciation des risques inhérents" à l’essai, réalisé "au milieu du vignoble alsacien" dans un environnement non confiné.

Ces perturbateurs des institutions de la République ont pour principaux avocats François Roux et Marie-Christine Ételin, qui sont à l'origine du mouvement des "Comparants volontaires" qui, notamment pour les "faucheurs", consiste à provoquer la Justice en réclamant une comparution devant les tribunaux, conformément à l'esprit de la désobéissance civile. Les Tribunaux correctionnels de Toulouse et de Riom avaient reconnu cette démarche de refus assumé et public de se soumettre à une loi, un règlement, une organisation ou un pouvoir, mais leurs décisions avaient été infirmées par les Cours d'Appel.
Ces extrémistes de gauche poursuivis bénéficient d'une relaxe ou d'un sursis, quand leur procès n'est pas, comme en 2006,  tout simplement reporté... sine die ! Le 20 août 2006, Dominique Bussereau, ministre de l'Agriculture, avait pourtant considéré que ce sont des "actes de vandalisme irresponsable contraires à l'État de droit et au respect de la propriété privée et de l'outil de travail." Les "faucheurs volontaires" affirment qu'ils ne font que faire respecter le droit à un environnement sain, reconnu maintenant dans la Constitution française par le biais du "principe de précaution", à la faveur de la Charte de l'environnement. Or, elle n'existait pas encore au moment des premières actions...

Cette fois, les destructeurs récidivistes étaient réunis  depuis vendredi soir sur place, à Kaysersberg (dont le maire EELV est conseiller départemental du Haut-Rhin), pour leur assemblée générale, qui s’est terminée dimanche soir.
Les Faucheurs -volontaires mais intermittents- ne pointeraient-ils pas à Pôle emploi ?

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