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mardi 11 août 2015

Afflux de clandestins mineurs et sans parents

Le flux des mineurs sans parents explose à Menton

Rien ne va plus à la frontière franco-italienne entre Menton et Vintimille


Depuis le 1er juin, le département des Alpes-Maritimes a dû accueillir dans ses foyers autant que durant toute l'année 2014. Le président du Conseil départemental des Alpes-Maritimes, Éric Ciotti, s'est rendu sur place, ce lundi, pour dénoncer le dernier tournant de la crise migratoire: l'afflux massif de mineurs isolés étrangers qui mettent à saturation les structures d'accueil pour mineurs dont il a la charge. "Pour le seul mois de juin, mon département a recueilli autant de mineurs isolés étrangers que durant toute l'année 2014", alerte-t-il, soit 170 mineurs depuis le 1er juin contre 174 en douze mois l'an dernier.

Ces mineurs n'ont aucune attache historique avec la France.
 
Ils sont Afghans, Érythréens, Angolais, ressortissants de la République démocratique du Congo ou du Congo-Brazaville. En France, tous départements confondus, les foyers départementaux pour l'enfance et les structures hôtelières ont recueilli plus de 8.000 jeunes au total en 2014. Ils seront 10.000 ou plus en 2015, pour un coût annuel estimé à 500 millions d'euros pour l'ensemble des Conseils départementaux.
"Pour le seul mois de juin, mon département a recueilli autant de mineurs isolés étrangers que durant toute l'année 2014" (Le président du Conseil départemental des Alpes-Maritimes, Éric Ciotti)
En termes de flux, on dénombrait 1.500 nouvelles admissions par an jusqu'alors, mais les professionnels évoquent un rythme prévisible de 4.000 nouvelles prises en charge par an.

"L'État italien refuse désormais de réadmettre les mineurs isolés étrangers" 

Renzi invoque le fait que  cette réadmission n'est pas prévue dans le cadre des accords de Schengen. "Et le France doit s'en accommoder," souligne Éric Ciotti.
Pour gérer les arrivées, le préfet des Alpes-Maritimes a dû réquisitionner, par exemple, l'internat du lycée professionnel Paul-Valéry, à Menton. Ses services se donnent un mois pour évaluer la situation de l'enfant au regard de la Convention internationale des droits de l'enfant, qui oblige à protéger les mineurs étrangers sans parents ni tuteurs. Le département est tenu, en principe, d'assurer ensuite leur prise en charge, au titre de l'aide à l'enfance.

Une responsable départementale du PCF, Cécile Dumas, s'est déjà réjouie de cette "porte entrebâillée" pour les clandestins et y voit "un accès aux droits pour les réfugiés". Des propos qui n'engagent donc pas la logistique du Parti communiste et fait l'amalgame entre adultes et des mineurs isolés. Une situation que le responsable du Conseil départemental et président Les Républicains des Alpes-Maritimes dénonce comme un "dangereux précédent" et une "politique incitative qui deviendra vitre incontrôlable".

Une absence d'union nationale

Pour le seul cas des mineurs isolés, Éric Ciotti affirme que les étrangers représentent aujourd'hui plus de 60 % de tous les mineurs placés sous la protection du département dont il a la charge. Des tests osseux sont pratiqués pour déterminer l'âge réel de ces migrants qui ont souvent la corpulence de jeunes adultes et dont l'histoire reste difficile à retracer. 

Mais ce contrôle n'est pas à la convenance des associations qui prennent le relais des passeurs pour les instrumentaliser. Les responsables de la petite enfance dans les Alpes-Maritimes dénoncent pourtant le déséquilibre des âges dans leurs structures d'accueil, où de tous jeunes enfants cohabitent avec de grands adolescents très instables.

Ce nouveau public est souvent victime de réseaux mafieux qui l'exploitent et les faits de délinquance se multiplient. Les fugues également. Dans les foyers, l'ambiance est devenue électrique. Comme d'autres présidents de départements très sollicités, Éric Ciotti demande que "l'État assume, puisqu'il s'agit de politique migratoire", et ne se décharge pas du financement de la prise en charge de ces nouveaux arrivants, ainsi qu'une répartition plus juste des entrants dans l'ensemble des départements.

Le président du Conseil départemental réclame aussi l'ouverture d'un débat parlementaire sur ces questions. La balle est désormais dans le camp de Bernard Cazeneuve, très sollicité sur les arrivées de clandestins. Un préfet du grand sud le confie: "Sur le terrain à Menton, les agents de la police aux frontières, fatigués, attendent la relève." Beauvau avait-il anticipé un été aussi difficile ?

La France pourra-t-elle éviter les tests osseux pour vérifier l'âge des illégaux
Au cours d'une visite à la police aux frontières de Menton début juillet, le président du Conseil départemental des Alpes-Maritimes, le député Eric Ciotti (Les Républicains) en a profité pour lancer "un cri d'alerte" sur "la saturation"des structures d'accueil d'urgence pour mineurs dans son département, où des migrants sont régulièrement interpellés à la frontière avec l'Italie. 
Il a aussi évoqué la mise à profit des progrès de la science pour les soumettre à des tests osseux par radiographie, à réaliser durant les quatre heures de rétention des migrants, et qui pourraient déterminer s'ils sont majeurs de 21 ans ou non. Et d'expliquer qu'il est "très difficile dans certains cas d’évaluer l'âge des personnes et de jeunes adultes peuvent aisément se faire passer pour des mineurs et ainsi usurper le système". 
Mais les élus communistes du département -notamment Cécile Dumas, qui s'est déjà illustrée- pourraient considérer, vu d'Antibes, que mélanger des jeunes et des adultes ne porte pas à conséquence... Et si des adultes étaient scolarisés  en septembre avec des ados ?

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