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samedi 1 août 2015

Libération inquiet: "L’exécutif réussira-t-il un jour sa com' estivale ?"

Le chômage, cadet des soucis de ses actionnaires, les hommes d'affaires Niel, Pigasse et Bergé

Le changement, c'est le tout-communication

La rhétorique, c'est bien beau, mais la compétence, ce serait mieux.
Cette semaine, le gouvernement a enchaîné trois couacs en cinq jours, "nimbant" à nouveau son action d’un "halo" de brouillon, selon les termes ambigus de Laure Bretton, journaliste de Libération.

"Tout avait pourtant bien commencé", assure-t-elle, un B.A.BA de la communication politique estivale, exécuté "avec maestria". Lundi, premier jour de la dernière semaine de juillet, François Hollande sacrifiait à la rituelle rencontre avec les soldats du feu: c'est toujours mieux que les chrysanthèmes, mais non moins obligé, comme le suggère d'ailleurs sa groupie, parmi trop d'autres, rue Béranger. Des centaines d’hectares partis en fumée en Gironde, une pinède menacée dans le Var et le chef de l’Etat, dans ses habits [un babygro] de "président protecteur", appelait ses concitoyens à lutter contre la "négligence" et la "bêtise" qui sont trop souvent à l’origine des incendies. Zéro faute, sur des sujets émotionnels à souhait. Les catastrophes naturelles sont le domaine de prédilection de Pépère; l'économie, beaucoup moins ! 

Mais Hollande est toujours rattrapé par son incompétence, "nimbant à nouveau son action d’un halo de brouillon", voire plombant ses échecs d'une masse de mensonges".
François Hollande a salué "la reprise" économique depuis l'usine PSA de Trémery en Moselle, mais "qui croit encore aujourd'hui ce que dit M. Hollande ... Qui peut douter que M. Hollande a une spécialité, mentir", a souligné sur France 3 le prédécesseur de Hollande à l'Elysée. La conjonction astrale de la baisse des taux, de l'euro et du pétrole (grâce au gaz de schiste américain!) -qui ne devraient rien à sa politique- laissaient entrevoir une année 2015 plus favorable à la croissance, selon les milieux gouvernementaux. Qu'en est-il en fait?Rebsamen doit maquiller les chiffres du chômage pour donner raison à son patron !

L. Bretton devrait lire Mediapart ! 
"Décidément, cela ne va pas dans la tête de Hollande, là où l'on pourrait croire qu'existe un sens moral propre à tout être humain et qui disqualifie le mensonge," ose écrire le site trotskiste, qui dénombre trois des mensonges de l'homme politique, énormes. 
Premier mensonge de l'élu, sur la base d'un projet qui se voulait encore socialiste et impliquait d'abord une lutte contre les "riches" et la finance, ouvertement déclarée au Bourget. Or, son programme actuel, dont son pacte de responsabilité qui fait la part belle aux patrons, n'est qu'un vaste reniement. 

Deuxième mensonge, inadmissible chez un dirigeant de haut vol censé être doté d'un minimum de culture politique. Il a qualifié de "social-démocrate" le tournant qu'il a opéré, alors qu'il sait très bien qu'il s'agit d'un tournant "social-libéral", voire carrément libéral. Déjà Blum se déclarait marxiste et même partisan de la dictature du prolétariat, son parti l'est demeuré, au moins dans son programme... ce qui a permis que souvent, au siècle dernier, des ententes se nouent entre la SFIO d'abord, puis le PS, et le PCF, grâce en particulier à l'optique clairement anti-capitaliste du programme commun des années 1970. Or Hollande adhère désormais sans scrupule au capitalisme, au sein d'une Europe qui l'y pousse. Voilà un socialiste qui ne croit plus au socialisme et une politique de gauche qui l'a pourtant fait élire.

Enfin, sa toute récente référence à Jaurès à Carmaux laisse sans voix. La phrase citée est juste, le socialisme étant selon ce dernier "la République achevée", c'est-à-dire aboutie, ce qui laisse la porte ouverte à toutes les excuses jusqu'à la fin des temps. "Il est vrai que notre président n'a pas la dimension intellectuelle d'un Jaurès (et est-il entouré de dirigeants ayant une dimension autre que politicienne, j'en doute). Mais il est au moins capable de savoir ce qu'il en est et, du coup, d'avoir conscience qu'il ment", accuse Yvon Quiniou.

"Je parle, donc je fais"
Pas de mensonges utiles chez Hollande: c'est à une manipulation idéologique du peuple sous l'influence de son Patrick Buisson qu'il a logé à Matignon. Le mensonge, dans ces trois cas, non seulement constitue une faute morale indigne d'un homme d'Etat, mais, comme l'a dit Camus, en nommant mal les choses, il "augmente le malheur du monde". Laure Bretton, entends-tu ?

Depuis 2012 - l’été meurtrier de référence pour le néo-président par défaut, avec la médiatisation gênante de son avion foudroyé par l'orage et contraint de rentrer à Paris, ou sa tournée des plages, escorté de Valoche, en sursis de répudiation -, on aurait pu penser qu’il avait appris de l'expérience pour ne pas se vautrer en conclusion d'une nouvelle année de déconvenues pour les Français et partir  en vacances sur de meilleures bases: "tenir son camp, maîtriser sa com et ne pas tendre de bâton à la droite". Car selon la socialiste de Libération, l'essentiel est dans l'apparence, le futile et le politicien. A noter que, selon les caricaturistes de Libé, la méchante opposition ne se situe pas à l'extrême gauche et surtout pas sur l'aile gauche du PS, enfouie dans les sables de la plage...
Manuel Valls petit-déjeune - dans l'allégresse - avec la presse :
Montebourg offrait déjà les croissants aux syndicalistes
manifestant sous sa fenêtre !
Raté ! Hollande n'en manque pas une

Modifier l’outil statistique de mesure du chômage quand le pays a la tête ailleurs, plage ou montagne, a évidemment conduit à des accusations de tour de passe-passe politique au moment même où le président répétait qu’il ne serait pas candidat en 2017 sans "baisse crédible et durable" du nombre de demandeurs d’emplois, admet la petite bourgeoise féministe du Marais, en premier mensonge au ras des pâquerettes, à la différence des idéologues de Mediapart. 

Ne pas caler d’éléments de langage avec un ministre connu pour sa proximité avec le chef de l’Etat et ses convictions de cumulard a permis à François Rebsamen de prendre l’Elysée de court en clamant son envie de garder son portefeuille du Travail tout en redevenant maire de Dijon. 

Et laisser l'électron libre Taubira, ministre de la Justice, annoncer une "déjudiciarisation" du défaut de permis de conduire, n'est-ce pas afficher son incompétence au mur des cons du camping ? Une "réforme pourtant intelligente," selon Bretton dont la canicule accable le cerveau, la veille du chassé-croisé entre juilletistes et aoûtiens. En fait, une provocation qui a sorti "la droite de sa torpeur estivale, ravie d’entonner son plus ancien refrain contre la gauche : sus au laxisme. Pavlovien. Mais évitable." Ne l'eût-elle fait, Taubira aurait-elle offert d'y renoncer? Pour mieux lui "enquiller" quelques corps étrangers ensuite, à la faveur d'un vote de sa réforme de la justice par les godillots de l'Assemblée ?   
VOIR et ENTENDRE comment la journaliste de Libération, Laure Bretton (ci-dessus), positive pareillement les velléités du gouvernement quels que soient les sujets abordés, tout en accablant systématiquement l'opposition:
 

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