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lundi 10 août 2015

Ecotaxe: chassée par la porte, elle pourrait rentrer par la fenêtre

L'ancien ministre des Transports aimerait la réintroduire région par région

Le socialiste xénophobe de Boulogne-sur-Mer veut faire renaître dans sa région la taxe poids lourds abandonnée au niveau national

Frédéric Cuvillier, député-maire PS du Pas-de-Calais, veut relancer l'écotaxe en région, bien que le dispositif ait été retiré à l'échelle nationale.  
"J'ai plaidé dès l'an dernier pour que le principe de l'écotaxe, qui a dû être abandonné au niveau national, puisse renaître dans les régions ", a expliqué l'ancien ministre des Transports. "Ce sujet est particulièrement pertinent dans notre territoire qui subit un fort transit de camions du fait de la proximité de l'Angleterre et de la Belgique", a-t-il expliqué, pointant les camions étrangers, mais également européens, ajoutant qu'il souhaite que la future région soit "pionnière dans la mise en place d'un tel dispositif". Fierté mal placée et surtout fallacieuse, puisque les poids-lourds seraient régionaux seraient également taxés... 

Les transporteurs européens dans le collimateur
Justifiée par la nécessité de compenser les dommages engendrés par l'activité des transporteurs qui en rejettent le coût sur la société, l'écotaxe a pourtant été abandonnée par le gouvernement Valls, il y a moins d'un an, en octobre 2014.

Mi-juin, la ministre de l'Écologie, qui se défend de développer la fiscalité écologique punitiveSégolène Royal, avait pourtant avoué qu'elle étudiait la possibilité de laisser à certaines régions la responsabilité de [re]mettre en place une écotaxe pour les poids lourds en transit. Ce ne sera pas elle: comme d'habitude, ce sera les autres, sauf qu'en l'occurence, elle ne se retranche derrière aucun rapport commandé par elle-même à des experts désignés par ses soins.

Cuvillier en a donc profité pour réclamer "un moratoire" au gouvernement sur le démantèlement des portiques électroniques dans la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie et souhaite s'inspirer du système belge baptisé 'Viapass'. "Je propose donc l'extension du système belge [...], cela pourrait constituer le premier pas vers la création d'une taxe transit européenne', a-t-il anticipé. 

"Tares habituelles du dogme socialiste"
Ca s'en va et ça revient...
Et de deux régions et non des moindres...
Futur ex-président de l'Assemblée nationale et actuelle tête de liste PS pour les régionales en IDF, Claude Bartolone, s'est aussitôt montré intéressé par cette nouvelle taxe. Ce lundi sur RTL il s'est en effet déclaré "favorable" à la mise en place d'une écotaxe pour les camions en Ile-de-France. "Je pense que ce serait une bonne chose que de trouver un système qui permette d'élargir la base de nos financements pour pouvoir le plus vite possible réussir la modernisation de nos réseaux de transports", a prétexté Bartolone, faux-cul notoire qui, pour tromper sur ses motivations réelles, se donne communément de mauvaises raisons. 

Cette marche-arrière a aussitôt provoqué une vive réaction de Marine Le Pen.
Pour Mme Le Pen, conseillère régionale frontiste du Nord-Pas-de-Calais, "cette perspective, qui constituerait un nouveau coup très dur pour nos routiers, déjà gravement mis en difficulté par la concurrence déloyale exercée par des transporteurs en provenance d'Europe de l'Est, est parfaitement intolérable". "Le Front national s'opposera donc résolument à toute taxation supplémentaire des routiers français, y compris au niveau régional", ajoute la tête de liste du parti aux régionales de décembre prochain.
Ce projet est "affligé des tares habituelles du dogme socialiste, celles de la folie fiscale qui se drape encore une fois dans des prétextes moraux", a dénoncé le chef de file du FN à la Région, Philippe Eymery.

Ce qu'on a peut-être oublié de l'écotaxe...


En 1999, le gouvernement socialiste de Lionel Jospin avait déjà cherché à instaurer une écotaxe pour financer le passage aux 35 heures mais le projet a vait été invalidé par le conseil constitutionnel.

En septembre 2012, le président socialiste Hollande s'est engagé à "changer des modes de prélèvement
[pour] peser sur les choix, taxer moins le travail, plus les pollutions ou les atteintes à la nature; dissuader les mauvais comportements; encourager les innovations; stimuler les recherches; accélérer les mutations". Tout ça ! 
Pour cela, dans le cadre de la Conférence environnementale, un comité permanent sur la fiscalité écologique a été créé et installé le 18 décembre 2012 par Delphine Batho et Rémy Rioux, directeur de cabinet de Pierre Moscovic. Présidé par Christian de Perthuis, il devait faire des propositions pouvant s'inscrire dans la loi de finances 2014, afin notamment de financer la transition énergétique, visant à une moindre dépendance aux combustibles fossiles et fissiles au profit des économies d'énergie et des énergies douces, propres et renouvelables).


Les revoilà...
Mais, à l'automne 2013, le Mouvement des Bonnets rouges a développé des manifestations et sabotages en Bretagne pour protester contre la taxe poids lourds, en la qualifiant "écotaxe". Tant et si bien que le gouvernement Ayrault avait été contraint d'en "geler" la mise en place qu'il avait voulue, avec détermination", et que le gouvernement Valls va maintenant tenter de la relancer. Point commun: Cuvillier, ministre des Transports de l'époque et sorte d'Ulysse régional du nouveau cheval de Troie écologiste.

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