Valls juge "insupportables" les critiques de Sarkozy sur Vallaud-Belkacem
Le premier ministre a encore pété un cable mardi
Graine de dictateur |
La liberté d'expression, exclusivité de Charlie hebdo ?
Valls est monté dans les aigus contre le premier parti de France au sujet de la ministre de l'Education nationale et de son projet de réforme du collège.
Cette réforme également contestée à gauche et que le pouvoir socialiste veut imposer a provoqué affrontement politique violent. La majorité présidentielle menacée a reproché à Nicolas Sarkozy un meeting lundi au cours duquel le chef de l'opposition républicaine a estimé que "dans le combat effréné pour la médiocrité, Christiane Taubira est en passe d'être dépassée par Najat Vallaud-Belkacem".
Manuel Valls ne supporte ni la contestation, ni les "attaques personnelles" et des "mots insupportables".
VOIR et ENTENDRE l'emportement de Manuel Valls, au bord de l'attaque cérébrale, lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale:
Sarkozy "à la chasse aux voix lepénistes" ?
"Quel est le message à peine subliminal de @NicolasSarkozy quand il cible ensemble @ChTaubira et @najatvb?", a tweeté le député PS Olivier Faure.
"Ils courent après les mêmes chimères avec la même hargne", a pour sa part tweeté la garde des Sceaux. "Nous, @najatvb, avec la même superbe, les regardons de haut".
Le PS s'est aussi fendu d'un communiqué au sujet des propos de Nicolas Sarkozy. "En une seule déclaration, il cible à la fois Madame Taubira et Madame Vallaud-Belkacem, s'en prenant délibérément à deux ministres qui font l'objet d'attaques sexistes et racistes depuis le début du quinquennat de François Hollande. Ce n'est pas un hasard. Il est reparti à la chasse aux voix lepénistes."
Le PS charge Sarkozy: mais où sont Fillon et Juppé ?
Le Parti socialiste s'est également offusqué de l'expression libre de l'opposition majoritaire. Par communiqué, il parle de "violente charge" de Nicolas Sarkozy. En une seule déclaration, il conteste que quiconque puisse porter un jugement négatif sur deux ministres Madame Taubira ou Madame Vallaud-Belkacem qui ont des comptes à rendre devant la nation, mais qui seraient intouchables du fait de leurs statuts de socialistes, de femmes et de membres de la diversité. L'une est Guyanaise toute attaque de sa politique est détournée en atteinte raciste. L'autre est franco-marocaine et donc protégée par une suspicion d'islamophobie. Les deux, de surcroît, sont des femmes et seraient victimes du sexisme systématique de la classe politique en général et de l'opposition en particulier. Et il faudrait que le débat puisse avoir lieu dans ce chantage permanent...
VOIR et ENTENDRE la ministre chargée de la polémique et qui laisse la réforme aux mains de la n°2 du ministère et de son mari à l'Elysée...
En république socialiste, l'opposition n'a pas de leçon à donner et n'a pas voix au chapitre.
Le Parti socialiste ne se prive pas d'"attaques personnelles" et de "mots insupportables"
Les socialistes se sont autorisés de prêter à l'UMP des intentions anti-républicaines. "Ce n'est pas un hasard. Il est reparti à la chasse aux voix lepénistes", commente le PS. Or, la charge est non seulement violente mais grotesque: elle est en effet infondée, puisque le troisième parti de France est le PS qui risque d'être privé de second tour par le FN, d'abord aux régionales, puis à la présidentielle de 2017. Si le FN représente une menace, c'est donc pour la gauche qui a tout intérêt à reprendre sa chasse aux voix lepénistes.
Le texte se conclut tout aussi violemment
"Nicolas Sarkozy montre une nouvelle fois qu’il a définitivement renoncé à toute dignité en politique."
Valls oppose un refus de concertation
Le chef de l'opposition a jugé lundi que la réforme est "désastreuse, peut-être irréversible, pour notre République." Le premier ministre a pourtant promis que son gouvernement ira "jusqu'au bout" et "ne reculera pas".
Ce niet de Valls s'adresse du même coup à la gauche qui fera grève le mardi 19 prochain.
Questionné à l'Assemblée sur la réforme controversée du collège par le député UMP Bruno Le Maire, le premier ministre a eu le front d'une nouvelle contre-vérité: "Alors M. Le Maire si vous voulez un vrai débat, projet contre projet, valeurs contre valeurs, nous y sommes prêts", a prétendu le chef totalitaire du gouvernement de menteurs, tandis que plus de 235 parlementaires de droite et du centre ont signé la pétition lancée par Bruno Le Maire contre la réforme.
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