Manuel Valls, le retour à Marseille vendredi
Le chef du gouvernement délocalise un comité interministériel en région
Ce vendredi 29 mai, le premier ministre avait besoin de déplacer neuf membres du gouvernement pour faire une annoncer en grande pompe des financements de projets liés à la nouvelle métropole d'Aix-Marseille. Le Premier showman présidera ce comité en présence de six ministres, Najat Vallaud-Belkacem (Education), Bernard Cazeneuve (Intérieur), Emmanuel Macron (Economie), Sylvia Pinel (Logement), Marylise Lebranchu (Décentralisation), Patrick Kanner (Ville, Jeunesse, Sports) et trois secrétaires d'Etat, Myriam El Khomri (Ville), Alain Vidalies (Transports) et Thierry Braillard (Sport). Ce comité ne doit pas faire d'annonces "purement marseillaises", mais "prendra des engagements conjoints Etat-élus sur des grands projets pour la métropole d'Aix-Marseille (Marseille Provence Métropole) qui doit voir le jour le 1er janvier 2016.
3 mois après sa première visite sous le tir de traficants
En février, Manuel Valls avait largement consacrée sa visite à la sécurité. Mais le discours avait été brouillé par des tirs à l'arme lourde dans le quartier de La Castellane, dans lesquels le préfet de police avait été pris pour cible, quelques heures avant l'arrivée en ville du locataire de Matignon.
Lors de son passage, le Premier ministre avait promis qu'il reviendrait au printemps pour présider un comité interministériel, promettant à l'époque "des moyens que nous donnerons à la ville en plus".
Prolongeant le tour des régions de France pour la campagne présidentielle entamée par François Hollande à Carcassonne, deux ans avant l'heure, Manuel Valls signera aussi avec le président de région Michel Vauzelle (PS), le contrat de plan Etat-région (CPER) pour la région PACA. Il doit visiter dans l'après-midi l'usine Airbus Helicopters (ex-Eurocopter), 1er employeur de l'agglomération marseillaise, à Marignane (divers droite), dont le Mexique va acheter 50 Super Puma, apprend-on aujourd'hui. C'est l'illustration du dynamisme de la métropole marseillaise que le gouvernement veut instrumentaliser.
"Manuel Valls ne lâche pas Marseille", assure Challenges (groupe Le Nouvel Observateur détenu par la triade d'hommes d'affaires socialistes Bergé-Niel-Pigasse)
"Poursuivre l'action engagée en 2012 avec le plan de cohésion sociale et de sécurité"? Ca fait peur !
Sur le front sécuritaire, les résultats encourageants prétendus par Manuel Valls en février sont en fait contredits par une recrudescence des règlements de compte dans le milieu de la drogue. En 2014, un décompte officiel fait état de 19 morts dans les Bouches-du-Rhône, dont 10 à Marseille. En 2015, dix règlements de comptes mortels ont déjà été recensés en seulement quatre mois dans les Bouches-du-Rhône depuis le début de l'année, dont cinq à Marseille sur fond de trafic de stupéfiants.
Aux régionales de décembre prochain, le PS n'a pourtant qu'un homme de cabinet, Christophe Castaner, à proposer face au FN qui envoie Marion Maréchal-Le Pen affronter Christian Estrossi, UMP ou Les Républicains).
A en croire la presse socialiste et donc Matignon, il s'agira "de poursuivre l'action engagée en 2012 avec le plan de cohésion sociale et de sécurité avec, notamment, de nouvelles mesures liées au service civique, à l'apprentissage ou à l'insertion". Le gouvernement entend montrer à cette occasion qu'outre l'action sécuritaire, il met en place un plan d'ensemble pour répondre aux problèmes rencontrés à Marseille, selon Challenges qui ajoute ce commentaire à la dépêche de l'AFP.
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