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lundi 11 mai 2015

Réforme du collège: Valls et Vallaud-Belkacem se bunkérisent contre le monde de l'éducation

Valls aux enseignants et chercheurs: 
"Tu vas voir ta gueule à la récré"

Valls joue au grand frère avec Najat Vallaud-Belkacem


Le premier ministre veut faire passer la réforme du collège en force
,
"Pourquoi tu fais la gueule:
qu'est-ce que j't'ai fait?"
alors que Najat Vallaud-Belkacem provoque les critiques du monde enseignant et des chercheurs. Manuel Valls, qui s'exprimait dimanche 10 mai à l'occasion de la journée de commémoration de l'abolition de l'esclavage, a défendu la réforme du collège défendu par sa ministre de l'Education nationale.


Il pose en clair le problème
"Il n'y a pas une histoire officielle; nous ne sommes pas tous descendants de Gaulois, mais nous sommes tous Français et c'est ça aussi l'histoire de la République. Et c'est ça aussi que nos jeunes doivent apprendre. Najat Vallaud-Belkacem y veille", a déclaré le Catalan naturalisé français.

La bi-nationale franco-marocaine a-t-elle la confiance du peuple?

"Elle a la confiance du président de la République, elle a ma confiance, elle a autour d'elle tout le gouvernement rassemblé, parce que plus que jamais, la réforme de l'école, qui produit aujourd'hui trop d'inégalités, est un élément indispensable du réveil de la conscience nationale", a-t-il ajouté.

Malgré la lettre de Bruno Le Maire et 159 parlementaires de droite et du centre qui demandent au président le retrait de la réforme du collège, François Hollande a répliqué à leur mise en garde contre le "naufrage pour notre Nation" en raillant "le concert des immobiles", sans . Les signataires dénoncent en effet "une majorité de gauche qui propose de couper la langue française de ses racines en réduisant l'enseignement du latin à de simples notions de civilisation". "Avec cette réforme, votre majorité abandonne l'excellence républicaine et choisit le nivellement par le bas", déplorent les signataires, parmi lesquels figurent, outre Bruno Le Maire, plusieurs parlementaires importants de la droite et du centre: Hervé Morin, Patrick Balkany, Bernard Debré, Isabelle Le Callennec, Marc Le Fur, Eric Woerth ou François Sauvadet.

"Il faut que cette réforme soit reprise, retirée et rebâtie,"
 a déclaré François Bayrou, président du MoDem. Au Sénat, Catherine Morin-Desailly sur la même ligne dénonce "la suppression de dispositifs qui marchent par égalitarisme" et ce "en dépit du bon sens".

La gauche dénonce pareillement ce projet de déculturation
L’appel de l’intersyndicale FSU-FO-CGT-SUD-SNALC à la grève le 19 mai prochain est soutenu par le Parti de Gauche qui réaffirme son opposition à la réforme du collège qu'accepte le PS seul. Pourtant, au moment où l’on atteint les 3 ans de François Hollande à l’Elysée,  seuls 3.856 postes de titulaires ont été créés bien loin donc des 60.000 promis.
"Ce n’est pas en décapitant le meilleur, les filières d’excellence, que l’on peut construire une école de l’égalité et de la démocratie," a déclaré Jack Lang, lui-même à l’initiative de la création des classes européennes, lorsqu’il était ministre de l’Education.

NVB fait mine de calmer le jeu

Avant que le pétainiste d'Emmanuel Todd ne fasse une nouvelle crise d'autorité, Najat Vallaud-Belkacem avait assuré avoir "entendu les inquiétudes" qui planent sur l'enseignement de l'allemand en raison de la réforme des collèges et va charger un délégué ministériel de veiller à la "promotion" de cette langue. De très nombreuses voix se sont élevées en Allemagne comme en France pour s'alarmer des conséquences de la réforme des collèges sur l'enseignement de l'allemand avec, en particulier, la suppression des sections européennes et des classes bilangues.

L'enseignement du latin et du grec est également sapé par la réforme
La stratégie visant à éradiquer le grec et le latin de l’école publique entre désormais dans sa phase terminale, avec la suppression programmée du CAPES de lettres classiques, principal concours pourvoyeur des professeurs de langues anciennes dans les collèges et lycées de France. Plus de professeurs, plus d'enseignement, car les petits immigrés ne sont pas jugés capables d'en profiter…  Il y aura dès le mois de novembre un Capes de lettres  flambant neuf n'aura plus de classique que le nom, sans latin, ni grec… Les nouveaux arrivants nous valent ainsi la suppression de l'accès à la culture classique. 

S'agissant de la réforme des programmes d'histoire
,
l'autre point d'achoppement ne semble concerner que l'opposition, à en croire une certaine presse, mais les historiens qui sont vent debout contre le projet du collège non plus pour tous, mais pour la diversité, sont aussi bien de gauche. 

L'exécutif nous prend pour des billes quand François Hollande dit être "très attentif" et que la ministre se veut également rassurante. Elle compte ainsi réunir "prochainement" -c'est-à-dire sans date, alors que le vote du parlement est annoncé pour le mai- "des historiens de renom comme Pierre Nora, Jean-Pierre Azéma et bien d’autres," choisis pour leur souplesse, en sorte que "le travail en cours bénéficie de leur regard et de leur expertise". 
"L’enseignement de l’histoire doit bien être un récit qui raconte notre appartenance à la communauté nationale, pas seulement une succession de dates. Mais il faut veiller à ne pas instrumentaliser ce récit", admet-elle finalement. L'Histoire avec un grand H, c'est fini: elle pourra être revisitée un conte pour enfant, dans le meilleur des cas, en propagande idéologique, dans l'hypothèse la plus sombre, mais vraisemblable.

Le pouvoir socialiste développe l'idéologie marxiste  en France 

Françoise Cartron, vice-présidente PS du Sénat et ex-directrice d'école maternelle Rue de... l'Espéranto à Lormont (PS depuis 55 ans, possède une pagode bouddhiste et un collège avec SEGPA pour élèves en difficultés), Gironde, est catégorique: "pour encourager l’excellence, il n’y a pas besoin de filières d’excellence", "elle doit se pratiquer dans toutes les classes". "Je suis contre la vision selon laquelle il faudrait mettre les excellents élèves entre eux, et les mauvais entre eux". Ce qu’il faut, ce sont "des classes hétérogènes où l’excellence est prônée pour les meilleurs et stimulante pour les autres", insiste la sénatrice socialiste. Or, cette pédagogue retraitée qui n'a que des certitudes a fait carrière en ZUP et tient à sauvegarder son mandat électif en maintenant son électorat dans son jus. Car son expérience professionnelle lui interdit objectivement de nier que le plus grand nombre impose sa domination à la minorité et que s'il est majoritairement en difficulté, le nivellement par le bas s'impose à tous et pénalise les plus aptes. "Cette réforme s’appuie sur l’exigence de mixité sociale et la nécessité de donner à tous les élèves les moyens d’apprendre", confirme-t-elle, dans un splendide amalgame idéologique sans fondement. La partisane a ainsi le sentiment qu'elle "va donner plus de possibilités à tous les enfants"...

"
S’il soulève tant de remous, c’est que le projet de loi s’attaque "à des privilèges, à des offres qui étaient jusque là réservées à une minorité de collégiens," maintient Najat Vallaud-Belkacem, déterminée à faire aboutir sa réforme porteuse de l'esprit de la "lutte des classes".

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