Le Conseil d'Etat sanctionne l'UMP, mais confirme le FN
La justice est aveugle mais son aveuglement fait bien les choses
Catoire (PS) et Aeschlimann (UMP) |
Lundi, le Conseil d'Etat a annulé les élections municipales de trois villes des Hauts-de-Seine: Clichy, Asnières et Puteaux.
En revanche, l'élection du maire FN de Villers-Cotterêts est validée dans l'Aisne, malgré les préconisations du rapporteur public, "indépendant" du gouvernement, il va de soi.
Des municipales en juin
L'unique mairie socialiste des Hauts-de-Seine, dirigée par l'autocrate Gilles Catoire -successeur de Jacques Delors, père de Martine Aubry- a été invalidée et les électeurs de Clichy-la-Garenne seront de nouveau appelés à voter.
La demande d'annulation faisait suite à des contestations sur la rédaction des bulletins de deux listes de droite qui se disputaient l'étiquette de l'UMP, du Modem et de l'UDI. Le maire socialiste sortant l'avait emporté avec 272 voix d'avance, sur fond, précisément, de divisions à droite. "Ce n'est pas simplement le maire, c'est l'ensemble du conseil municipal qui est invalidé alors qu'on ne nous reproche rien", réagit, dépité, Gilles Catoire. L'édile dénonce une "décision politique" qui "dédouane totalement les partis de droite".
C'est au même motif que les habitants de Puteaux et Asnières retourneront aux urnes.
En mars 2014, l'UMP Manuel Aeschlimann avait été réélu à Asnières.
A Asnières, également en octobre, le tribunal administratif de Cergy avait rejeté un recours déposé contre l'élection de Manuel Aeschlimann. Un opposant socialiste affirmait que des militants UMP avaient "continué à faire campagne au-delà des délais légaux". Le maire UMP fit valoir que "les faits reprochés ne lui [étaient] pas personnellement imputables". Et précisa : "Il n'y avait pas motif à annuler, puisque les pièces déposées au dossier, dont un rapport de police, attestaient qu'il n'y a pas eu de trouble dans le bureaux de vote". Manuel Aeschlimann se dit enfin "pas inquiet" à l'idée de se représenter devant les électeurs : "Nous avons bien avancé sur les dossiers", souligne-t-il.
L'UMP Joëlle Ceccaldi-Raynaud avait elle été élue à Puteaux, où elle avait pris la succession de son père.
La maire UMP avait été réélue dès le premier tour, avec 55,93% des voix. Mais une simple erreur de procédure - une candidate divers droite n'avait pu déposer sa liste en préfecture car elle était déjà inscrite sur la liste Puteaux Bleu Marine - entraîna l'annulation de l'intégralité du scrutin.
Selon la préfecture des Hauts-de-Seine, les prochains scrutins pour les trois villes des Hauts-de-Seine seront organisés les 14 et 17 juin.
Les juridictions administratives et judiciaires font flèche de tout bois
Ils s'y mettent tous et les victimes appartiennent exclusivement aux Hauts-de-Seine... Or, depuis 2007, le président de son Conseil départemental n'est autre que l'UMP Patrick Devedjian, à la suite de Nicolas Sarkozy, élu à la présidence de la République en écrasant la socialiste Ségolène Royal. Sur 29 conseillers départementaux élus en mars 2014, seulement six appartiennent à la majorité parlementaire.
Nicolas Sarkozy, le candidat craint de la gauche en 2017
La légalité des écoutes a été validée la semaine dernière, confirmant la mise en examen de l’ancien président. Lundi, une demande de suspension de l’enquête sera déposée.
Après avoir ordonné en septembre 2014 la suspension de l'enquête concernant les écoutes téléphoniques illégales sur le président Sarkozy, la juge Édith Boizette a mis huit mois pour entièrement valider la procédure d'écoutes en violation de la législation. Soit elle a cédé aux pressions de la Chancellerie, soit elle a envisagé que le président va se pourvoir en Cassation - ce qui l'expose à une décision terminale à un an de la présidentielle -, soit les deux.
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