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samedi 9 mai 2015

Hollande confond campagne électorale, voyage officiel et vacances aux Caraïbes

Mélange de l'utile à l'agréable ou conflit d'intérêts?

Visite de cinq îles au soleil en... cinq jours 

Hollande aime les riches
de Saint-Bath, de loin
Les UV pour Valls, mais les tropiques pour Hollande. Le président s'est éloigné de Paris pendant les vacances du grand pont du 8 mai pour faire une tournée de dans la Caraïbe commencée vendredi à Saint-Barthélémy et Saint-Martin, deux petites îles antillaises un peu oubliées où aucun locataire dilettante de l'Elysée n'avait osé venir depuis au moins quinze ans. "Merci d'être ici (...) Merci d'avoir attendu si longtemps", a lancé le président de la République à peine posé sur l'aérodrome de Saint Barthélémy, confetti de 21 km2, peuplé de 9.000 habitants.
La 
précédente visite présidentielle est celle d'un président vivant, Valéry Giscard d'Estaing, en 1980, avant la venue de François Hollande. Et l'accueil a été à la hauteur, même si "Saint-Barth", "l'île des milliardaires" au tourisme de luxe, n'a donné que 17% de ses voix à François Hollande en 2012. "Vive la France. On est en France ici !", ont lancé des enfants des écoles rassemblés sur son passage, après une Marseillaise chantée à tue-tête par une jeune chorale devant le monument aux morts. Christiane Taubira a-t-elle consenti à entonner l'hymne national et parmi des riches ? "On n'est pas pas toujours d'accord avec vous mais vous êtes formidable", aurait lancé une habitante anonyme, si on veut bien croire l'AFP....

Un échange de bons procédés: des sourires contre des millions
Les Segollande en vacances
au frais de Marianne
La presse n'a entendu que des mots gentils d'encouragement... "Bravo!", "continuez!" "courage!", à Saint-Martin, île binationale franco-néerlandaise où il posait le pied quinze ans après Jacques Chirac en 2000, François Hollande a fait une cure de calinothérapie comme il n'en connaît plus depuis des mois en métropole. "Il est enfin entré dans un halo d'amour, ça fait du bien", s'étonnait la ministre de l'Outre-Mer, George-Pau Langevin, Guadeloupéenne soumise à l'ISF, comme Victorin Lurel, et ils se comptent pourtant sur les doigts de la main... "Sur ces terres éloignées l'accueil est toujours généreux", constatait l'ex-compagne du président, la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, dans cette collectivité de 40.000 habitants qui ont voté à 51,5% Hollande en 2012. Les Ségollande ne prenaient pas de risques: que du bon temps...

En retour, François-le-généreux s'est efforcé de combler les attentes de ces deux collectivités devenues en 2007 des collectivités territoriales d'outre-mer (COM), émancipées de la Guadeloupe. Le chef-de-l'Etat-qui-paie a ainsi proposé à Saint-Barthélémy, un "compromis" pour régler un contentieux fiscal entre l'Etat et l'île, né d'une situation inédite de dotation négative -d'un montant de 40 millions d'euros- depuis le changement de statut. Selon ce "compromis", l'île ne rembourserait que "la moitie de sa dette, soit un effort de 20 millions d'euros" pour la métropole"L'autonomie, ça ne veut pas dire que la solidarité nationale a disparu", a de lui-même rassuré François Hollande, déterminé à être le bienfaiteur des îliens avec l'argent commun. 
Devant les élus de Saint-Martin, le président-candidat aux frais de la princesse a énuméré une série d'annonces: adaptation des règles concernant le RSA, qui plombe les finances de la collectivité, renforcement du contrôle de l'immigration et du nombre de gendarmes mobiles, création d'une chambre détachée du tribunal de Grande instance de Basse-Terre...


2017 vaut bien ce déplacement record du quinquennat
Un catalogue que le bienheureux a conclu sur une remarque désopilante sur son inconscience: "Si le ministre des Finances était là, il commencerait à s'inquiéter de mes propos !" Si ses promesses sont officiellement des "propos", les badauds risquent d'être déçus.


La tournée de cinq jours de Hollande dans la Caraïbe se caractérise par un bric-à-brac incohérent  : proximité avec les Français, grands thèmes internationaux (la mémoire de l'esclavage, le climat) et diplomatie à bon compte avec une visite historique à Cuba, lundi. La levée de l'embargo a été décidée par le président américain, mais le coucou français s'est précipité pour lui griller la politesse, misant sur ce manque de savoir-vivre pour rebondir.


A la Martinique, François Hollande préside samedi un sommet régional sur le climat, en prévision de la COP 21 en décembre à Paris. 



Dimanche en Guadeloupeil inaugurera un grand centre de mémoire sur l'esclavage, en présence des représentants de la Caraïbe, ainsi que de plusieurs présidents africains. Hollande laissera 6 millions sur son passage, valables pour la Martinique et la Guadeloupe, au profit des pêcheurs des Antilles, ainsi que de sa popularité.



Il passera deux des cinq jours à l'étranger

Dans la foulée, il ira les lundi 11 et mardi 12 mai à Cuba où il sera le premier président français à se rendre en visite officielle depuis plus d'un siècle.
Il fera un arrêt symbolique en République de Haiti. En janvier 2010, l’ouest de la " Perle des Antilles" a pourtant été ravagée par un violent tremblement de terre qui a tué environ 200.000 personnes, doublé d'une épidémie de choléra qui, à elle seule, a fait 6.500 morts. Les États-Unis y avaient dépêché 16.000 militaires, l’Union européenne, 1.500.

Pentecôte dans l'hémisphère sud ? 
Wallis-et-Futuna ou Tahiti...

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