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jeudi 14 mai 2015

Cabale lancée par Le Point contre Rachida Dati et de prétendues "dépenses indues" de son ministère

La Cour des Comptes pointe le ministère et non pas la ministre

"Epinglée pour ses dépenses luxueuses"? Dati démonte les ambiguïtés d'une accusation ad hominem


La Cour des Comptes a-t-elle suggéré
une grosse rallonge de
ses "frais de représentation"?
Le Point commente plutôt que de s'en tenir aux faits et à l'information. "Les dépenses de l'ancienne garde des Sceaux, entre 2007 et 2009, n'ont pas été du goût de la Cour des Comptes. "Rachida Dati rattrapée par la Cour des comptes."
Le Point est détenu par François Pinault, "milliar­daire favori" de F. Hollande qui entretient une "rela­tion privi­lé­giée avec le finan­cier", selon l'hebdomadaire Marianne. 
"La Cour des comptes épingle les dépenses de Rachida Dati", titre le magazine dirigé par Étienne Gernelle qui fait des ménages sur la radio de service public, France Info, en plus de la direction du Point depuis janvier 2014, à la suite de Franz-Olivier Giesbert, qui collabora à un livre de Pierre Mauroy et écrivit une biographie de François Mitterrand.

Le Point mène la cabale contre l'ancienne ministre
"Rachida Dati, qui aimait alors paraître en Dior ou en Saint Laurent, s'était distinguée par une explosion des frais de réception de son ministère. L'enveloppe de plusieurs centaines de milliers d'euros [c'est aussi flou et vaporeux qu'une robe d'organdi] est destinée à financer des événements, fêtes et autres garden-parties. Mais, en épluchant le budget du ministère, le gendarme des finances publiques a retrouvé des bordereaux de vêtements de luxe qui n'avaient rien à faire là." Voici ne renierait pas cette présentation et Closer la revendiquerait.
VOIR et ENTENDRE le journaliste du Point lancer un défi à l'ancienne ministre:

"Rachida Dati épinglée par la Cour des comptes pour dépenses indues"
, selon la dépêche de l'AFP, reprise telle quelle par actu.orange.fr qui cite Le Point... Un effet boule de neige digne des réseaux sociaux que dénonce cette presse-là.
Le Point tourne ses phrases en sorte de salir les adversaires du pouvoir. 
Rachida Dati est-elle personnellement visée par les comptables de l'Etat? Il semblerait que oui, à en lire Le Point: "l'ancienne ministre de la Justice Rachida Dati a été épinglée récemment [il y a cinq mois, en janvier !...] par une décision de la Cour des comptes pour près de 9.000 euros de dépenses indues, notamment de vêtements, et 180.000 euros de dépenses de communication lorsqu'elle était au ministère, raconte mercredi l'hebdomadaire Le Point. Est-ce que ce sont les termes de la Cour ou bien ceux de ses deux journalistes (Michel Revol et Fabien Roland-Lévy) épaulés par les services du magazine? Un récit du type que va subir l'Histoire de France du fait de la réforme du collège voulu par Najat Vallaud-Belkacem...
La Cour des comptes a refusé -mais à qui ?- pour près de 190.000 euros de dépenses au total, sur la période allant de 2007 à 2010.

Sur les 9.000 euros de dépenses, une partie des sommes ont servi à acheter des foulards Hermès, selon Le Point. Mais pour qui ? La décision fait état notamment de "factures d'achat de vêtements de luxe, de consommation de boissons ou de repas, d'achats de pâtisserie, de journaux, de produits de pharmacie", mentionné sous un bordereau "frais de réception et de représentation" liés à la fonction ministérielle.
Les 180.000 autres euros ont servi à des dépenses de communication dans le cadre de contrats passés avec la société Giacometti-Péron. Cette société est impliquée dans une enquête du pôle financier sur les dépenses de sondages et de communication sous le gouvernement Fillon. Pierre Giacometti est un conseiller proche de Nicolas Sarkozy: était-il concevable qu'il fut proche du PS?

20Minutes est moins frontal et plus sournois en illustrant son article d'une photographie de la ministre en robe de soirée.
Le Point semble avoir par avance réglé son compte à Rachida Dati. Mais -sans contester les formulations de son confrère-, 20Minutes reprend les allégations de l’hebdomadaire. La répétition semble établir une vérité: "sur les 9.000 euros de dépenses, une partie des sommes ont [une partie = "a"] servi à acheter des foulards Hermès, recopie 20Minutes, sans plus de nuances.

L'attaque de la chaîne i-télé (groupe Canal+, notoirement socialiste) est encore plus explicite dans sa présentation de sa vidéo.
 
"Les dépenses luxueuses de Rachida Dati viennent d'être épinglées par la Cour des comptes selon nos confrères du Point. L'ancienne Garde des Sceaux nie tous les faits et affirme qu'il y a une cabale politique à son encontre.
VOIR et ENTENDRE la charge:

Dati rétablit la vérité sur ces accusations

La maire du VIIe arrondissement a entièrement réfuté cette présentation. "Le ministère de la Justice ne m'a jamais financé de dépenses personnelles ou acheté un quelconque vêtement. Je ne vivais pas au ministère et mes dépenses étaient financées sur mes deniers personnels", a affirmé Mme Dati, interrogée par l'agence de presse gouvernementale. "La Cour des comptes ne m'a jamais mise en cause ni à titre personnel, ni à titre professionnel", a-t-elle ajouté.
La maire du VIIe arrondissement a réfuté entièrement cette décision. « Le ministère de la Justice ne m’a jamais financé de dépenses personnelles ou acheté un quelconque vêtement. Je ne vivais pas au ministère et mes dépenses étaient financées sur mes deniers personnels », a affirmé Rachida Dati. « La Cour des comptes ne m’a jamais mise en cause ni à titre personnel, ni à titre professionnel », a-t-elle ajouté.

Et l’avocat de Rachda Dati, Me Aurélien Hamelle, de préciser que la Cour des comptes « dans son arrêt a remis en cause, pour de pures raisons d’imputation comptable, un total d’un peu plus de 9.800 euros de dépenses. Un tiers seulement de ces dépenses concerne des vêtements et accessoires qui étaient des cadeaux faits aux délégations judiciaires étrangères en visite en France (cravates, foulards…). C’est une pratique parfaitement habituelle. La Cour des comptes n’a pas considéré que ces dépenses étaient injustifiées".


Tous les organes de presse ne font pas droit à la défense

Me Aurélien Hamelle, avocat de Mme Dati, a affirmé par communiqué que l'ancienne garde des Sceaux fait "l'objet d'une polémique insidieuse (...) Contrairement à ce qui peut être lu dans différents media, elle n'a laissé aucune ardoise à une quelconque maison de luxe et la Cour des comptes ne lui a pas 'refusé' 9.000 euros de factures".

Dans son arrêt, la Cour des comptes "a remis en cause, pour de pures raisons d'imputation comptable, un total d'un peu plus de 9.800 euros de dépenses. Un tiers seulement de ces dépenses concerne des vêtements et accessoires qui étaient des cadeaux faits aux délégations judiciaires étrangères en visite en France (cravates, foulards...). C'est une pratique parfaitement habituelle. La Cour des comptes n'a pas considéré que ces dépenses étaient injustifiées". Le Point serait donc justifié à admettre qu'elles étaient... justifiées !

De son côté, Pierre Giacometti rétablit également les faits.
Il a assuré par communiqué que "les prestations de la société GiacomettiPéron, faisant l'objet des contrats passés avec le ministère de la Justice, ont bien été effectuées en respectant scrupuleusement la nature des interventions prévues par ces contrats : réunions régulières avec le cabinet, notes d'analyse et de recommandations stratégiques, suivi des actions de communication menées dans le cadre des réformes engagées par le ministère".

"La société GiacomettiPéron s'inscrit en faux contre toutes insinuations qui laisseraient entendre que le ministère de la Justice n'aurait pas été directement bénéficiaire de ces prestations", insiste-t-il.

A propos de "l'affaire des sondages de l'Elysée", "la société GiacomettiPéron rappelle que durant ses quatre années de missions pour la présidence de la République, aucun sondage d'opinion n'a été réalisé par elle pour la présidence de la République ou pour le gouvernement, ni facturé. En aucun cas la société n'a participé à la commercialisation de sondages d'opinion avec quelque institut de sondage que ce soit. Elle a respecté scrupuleusement les prestations prévues dans le cadre des contrats signés selon la procédure de gré à gré habituelle dans les métiers de conseil".

A preuve de la cabale, l'ensemble de ces sommes, validées par le comptable public de la Place Vendôme, devra être remboursées par le ministère.

Qu'est-ce qui pouvait
distraire l'attention de l'opinion des critiques soulevées par la poignée de mains "historique" du président Hollande avec l'ex-dictateur de Cuba, réduit à l'état de momie ? 
Le Point s'est chargé de la basse besogne. 

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