Hollande imposera-t-il aussi cette réforme contre les Français ?
Les enseignants refusent une réforme pour "combattre l'ennui au collège"
Le gouvernement Valls tente de passer en force au moyen d'un décret, le 20 mai
Où est la droite accusée de conservatisme et d'obstruction ? |
La représentation nationale n'a pas voix au chapitre: la réforme du collège a été publiée au Journal officiel, mais la gauche syndicale SNES-FSU, SNEP, FO, CGT et SUD entend bien se faire entendre et a appelé dans un communiqué à une nouvelle grève le 11 juin pour réclamer l’abrogation du texte. Ils "constatent l’enfermement du ministère dans son maintien de la réforme du collège", dénonçant notamment "le refus [de Najat Vallaud-Belkacem] d’entendre les demandes des personnels d’enseignement, d’éducation et d’orientation du second degré" et enjoignent "les personnels à amplifier l’action" dès le 4 juin.
L'intersyndicale appelle à signer et faire signer massivement la pétition "Un autre collège 2016".
Pour le moment, le SNALC, syndicat classé à droite, ne s’est pas encore joint au mouvement.
"L’intersyndicale avait appelé à mettre en débat une nouvelle journée de grève" le 4 juin, a déclaré Jean-Rémi Girard, secrétaire national à la pédagogie du SNALC. "Nous attendons le retour de ces réunions pour nous prononcer. On a des retours très contradictoires sur une nouvelle journée de grève", a-t-il indiqué, selon l'AFP.
Les anti-républicains passent en force
Une première manifestation avait déjà eu lieu le 19 mai.
Cette grève n'avait mobilisé que les collèges, seuls directement concernés. Elle a ainsi paru moins suivie que d'autres, par 27,61 % des enseignants, selon le ministère, mais le double selon le SNES-FSU, syndicat dominant dans l’enseignement secondaire. La manifestation parisienne avait ainsi rassemblé 3.500 selon la préfecture, mais entre 6.000 et 7.000 personnes selon le SNES, syndicat marqué très à gauche.
Sentant le souffle du boulet, la ministre de l’Education a accéléré l’agenda de la réforme, prévue pour entrer en vigueur à la rentrée 2016. Les syndicats et l’opposition étaient donc justifié à dénoncer un "passage en force", par la voie du décret. "Il fallait publier ce décret pour passer à l’étape suivante, les textes d’application, qui permettront de répondre aux inquiétudes", avait de son côté prétendu la ministre, Najat Vallaud-Belkacem.
Présente aujourd'hui à Marseille où elle arbore un sourire figé en façade, NVB esquivera jeudi après-midi les questions des sénateurs sur la méthode et ses mensonges.
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