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mardi 30 avril 2013

Montebourg prend l'Europe pour une arène sanglante

Cazeneuve réclame les oreilles et la queue

Arnaud Montebourg relance la "tension amicale" avec l'Allemagne

L'Internationale socialiste fait flèche de tout bois contre la chancelière sortante

Montebourg, tout nu
dans son combat contre l'Allemagne
Première femme à assumer la direction du gouvernement allemand, Angela Merkel est.chancelière fédérale depuis 2005. Réélue présidente fédérale de la CDU (Union chrétienne-démocrate) d’Allemagne pour la septième fois en décembre 2012, avec 97,9 % des suffrages, elle est candidate à un troisième mandat. La coalition du centre-droit (CDU) et des libéraux du FDP au pouvoir est un obstacle au retour du Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD). Or, les élections fédérales allemandes de 2013 auront lieu le 22 septembre 2013. Le Parti socialiste français est donc d'ores et déjà entré en campagne au côté du SPD. Aussi les socialistes se livrent-il à une attaque en règle de l'Allemagne. Leur angle d'attaque est la politique de rigueur budgétaire de l'Union européenne et de l'Allemagne. 

Le président Hollande a ouvert les hostilités avec l'Allemagne, évoquant une "tension amicale". 
Le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, qui avait repris la balle au bond, qualifiant Angela Merkel de "chancelière de l’austérité". Benoît Hamon (sous-ministre de l'Economie sociale et solidaire), représentant de la gauche du PS, a insisté dans un entretien à un journal britannique pour "en finir avec les politiques d’austérité en Europe". Jugeant les propos de Claude Bartolone, frappées au coin "du bon sens de la gauche", Razzye Hammadi, député PS proche de Benoît Hamon, s’est dit "abasourdi" par le "hold-up intellectuel consistant à dire qu’on ne doit pas être dans la confrontation contre ce que représente Angela Merkel".
Un projet de texte du Parti socialiste dirigé par Jean-Christophe Cambadélis critiqua alors Berlin. "Le Parti socialiste veut la réorientation de l’Europe et ne cédera pas aux postures hypocrites et surjouées", a pour sa part averti le secrétaire national du PS chargé des questions européennes.

La tension n'est pas encore retombée qu'Arnaud Montebourg est revenu à la charge dans Le Point.
"Il faut ouvrir les hostilités avec l'Union européenne", dit le ministre du Redressement productif cité par l'hebdomadaire. "Moi, je conseillerais au président de la République de faire une tournée européenne fracassante", ajoute-t-il. "Il faut toréer l'Union européenne."

Le ministre français du Budget a tancé mardi son collègue du Redressement productif 

Selon Bernard Cazeneuve, les détracteurs de l'Allemagne et de l'Union européenne au sein de la majorité de gauche en France, se trompent de cible.
Interrogé par Radio Classique, il a estimé que les agresseurs socialistes doivent changer de vocabulaire s'ils veulent être entendus en Europe.
"Je dis à Arnaud Montebourg (...) que ce type de propos ne sont pas des propos qui aident à la réorientation de l'Europe", a déclaré l'ancien ministre   des Affaires européennes.

Il a également critiqué, sans le nommer, Claude Bartolone, qui appelait la semaine dernière dans Le Monde à la "confrontation" avec l'Allemagne: "On n'a pas besoin pour être à gauche de vouloir la confrontation avec l'Allemagne." Il a au contraire plaidé pour une relation franco-allemande "refondée autour d'un agenda porteur d'avenir".

La France souhaite certes une modification de la politique européenne, a-t-il expliqué: une accélération de la mise en oeuvre de l'union bancaire, davantage d'initiatives en faveur des investissements structurants et améliorant la compétitivité, une intensification de la lutte contre les paradis fiscaux ... Mais "nous n'avons pas besoin pour faire tout cela d'une confrontation avec l'Allemagne, nous avons besoin au contraire avec l'Allemagne d'initiatives communes", a insisté Bernard Cazeneuve, qui a cité la politique énergétique.
Or, le vocabulaire utilisé par des responsables français comme Arnaud Montebourg ou Claude Bartolone "aboutit à l'exact contraire de ce à quoi on prétend", a-t-il insisté. "La réorientation de l'Europe se fait dans un climat de confiance, elle se fait dans la crédibilité."

Pour être crédible, la France doit tenir ses engagements en matière de finances publiques et de réformes structurelles, a ajouté le ministre du Budget.
S'il se dit contre un gouvernement "où il n'y aurait que des ministres disant la même chose, sur le même ton", il n'en a pas moins critiqué ceux qui, récemment, ont paru remettre en cause cette politique, comme la ministre radicale des Verts (EELV) du Logement, Cécile Duflot, son collègue de l'Economie solidaire, Benoît Hamon, et Arnaud Montebourg.

Le débat opposant rigueur et croissance est un "faux débat", a-t-il encore déclaré. "Donc il y a dans tout cela beaucoup de posture, parfois de manifestations narcissiques"...


Et de faire la leçon aux vaniteux du gouvernement
"Lorsqu'on est investi d'une responsabilité ministérielle dans un contexte de crise (...) il ne serait pas mauvais que nos petites personnes s'effacent parfois devant la mission qui nous a été confiée", a-t-il ajouté.


Invité mardi matin de France Info après s'être entretenu lundi soir avec François Hollande,
le président allemand du Parlement européen a dénoncé les attaques visant la chancelière allemande. "Elle n'est pas seule à décider", a fait valoir Martin Schulz.

ENTENDRE le président du Parlement européen (cliquer sur "Entendre" si le podcast ne fonctionne pas): 

Rappel de Martin Schulz aux pseudo-démocrates du PS
"Autour de la table à Bruxelles, il n'y a pas que la chancelière de la République fédérale. Ils sont 27 qui votent à l'unanimité"
Les partis "ne sont pas, heureusement, des cadres staliniens"...



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