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jeudi 11 avril 2013

Echec de la Mia d'Heuliez : le débat Royal-Raffarin s'envenime

Poitou-Charentes: clash Royal-Raffarin sur Twitter

Ségolène Royal est en train de perdre son combat personnel en Poitou-Charentes

Le coup de bluff de la présidente socialiste du Conseil régional sur le dossier Heuliez est en mauvaise passe. La lutte de l'équipementier automobile de Cerizay (Deux-Sèvres) en grande difficulté financière depuis sept ans devait pourtant être le fleuron de son prétendu laboratoire régional, mais la société a déposé le bilan et a été placée en redressement judiciaire cette semaine. 

La modernisation de la vie politique a éclipsé ce revers
Le sénateur UMP de la Vienne ne manque pas de lui demander des comptes sur sa gestion médiatique du dossier et Jean-Pierre Raffarin demande à celle qui, depuis fin février, est la nouvelle vice-présidente de la Banque publique d'investisement (BPI), ce qu'elle envisage de faire pour relancer la machine.

Ségolène Royal impuissante

Quel est le retour sur investissement
des 31% de la Région engagés dans Heuliez ?

«Que peut faire la Banque Publique d'Investissement pour aider les salariés d'Heuliez à sortir de cette crise qui n'a que trop duré ?» s'interrogeait lundi sur Twitter l'ancien Premier ministre de Jacques Chirac. Son inquiétude est d'autant plus grande qu'il sait depuis toujours que la «nouvelle banquière» n'est «pas particulièrement qualifiée» à la tête de l'établissement public comme
il l'avait fait savoir au moment de sa nomination.


La BPI est en effet restée impuissante face à l'énième chute du site de Cerizay. Chargée d'apporter un soutien financier à certaines entreprises en difficiculté (PME et entreprises de taille intermédiaire), sa proposition d'accorder des fonds à sa holding, BGI, n'a jamais abouti et il y a peu de chance que les efforts se poursuivent. Au risque d'être taxée de favoritisme politique, la banque ne peut pas prendre le risque d'intervenir directement auprès de l'entreprise.


Raffarin réclame «la vérité» sur le dossier Heuliez

Dans un autre tweet, posté deux jours plus tard, le sénateur a sollicité la transparence de la Cour régionale des comptes sur la responsabilité de la présidente de Poitou-Charentes au sujet de son action dans le dossier Heuliez. «La Chambre régionale des comptes dira sans doute la vérité», a-t-il écrit. 

Après le deuxième dépôt de bilan de l'équipementier en 2010, la région Poitou-Charentes était entrée dans le capital de l'entreprise à hauteur de 5 millions d'euros. Elle a également participé au lancement de la «Mia», la petite voiture électrique, promettant d'en vendre 12 000 exemplaires, alors qu'elle n'a finalement trouvé que 800 clients.

VOIR et ENTENDRE Ségolène Royal mettre en scène du lancement de la MIA:


Royal : «Heuliez peut compter sur moi»

«Je ne regrette rien de ce que la région a fait pour Heuliez SAS. Je ne baisse pas les bras. Il faut soutenir les entreprises sérieuses et une main d'oeuvre de grande qualité», a rétorqué Sa Cynique Majesté Royal ce jeudi lors d'une rencontre avec la presse régionale en Poitou-Charentes. Réagissant aux critiques de son rival, dont elle a fustigé les «attaques vipérines» sur Twitter, elle a polémiqué, estimant malgré sa débacle personnelle que la droite «ferait mieux de faire des propositions pour Heuliez, plutôt que d'exploiter de manière politicienne, comme sait si bien le faire Monsieur Raffarin, des sujets aussi graves»... 
«Des politiques regardent couler les entreprises, d'autres comme moi, se retroussent les manches», a-t-elle assuré, puisque les socialistes n'ont jamais d'obligation de réussite. Elle ajouta même qu' «Heuliez peut compter sur (elle)». Loin de plancher sur une aide de la BPI, elle dit garder «espoir» au sujet d'une éventuelle commande du constructeur allemand Volkswagen, qui, si elle aboutissait, «assurerait la pérennité d'Heuliez». 
Pourquoi pas : on peut toujours rêver, sauf que les familles d'Heuliez qui seront frappées par les suppressions d'emplois ne se contentent plus de volontarisme et de contes du marais poitevin pour s'endormir.

Vieux dossiers

La vipère, comme sa rivale de l'Elysée, est une  adepte du réseau social Twitter.
Elle a menacé l'élu viennois de l'obliger à rembourser à la région Poitou-Charentes les «loyers et charges d'un appartement en face du Sénat» dont il aurait profité aux frais de la région. Une accusation qui anime les bisbilles locales depuis cinq ans déjà et que l'intéressé a déjà eu l'occasion de démentir. «Pour masquer son échec industriel, Ségolène Royal pratique l'injure», a-t-il rétorqué sur Twitter. «Je rappelle à notre «banquière» qu'on attend d'elle des résultats», a-t-il conclu.


VOIR et ENTENDRE la coquecigrue du marais et Heuliez aux Guignols:

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