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jeudi 18 avril 2013

Elément de langage élyséen: la droite ne s'oppose pas, elle se "radicalise"...

La presse, caisse de résonnance de l'Elysée

Le président partisan a fixé les mots d'ordre de la presse 
Les électeurs le libèrent de ses engagements
nuls et non avenus


Le président de la gauche ignore la résistance passive des opposants à la filiation homosexuelle et 
dénonce les actes "homophobes" et "violents" commis par des marginaux extrémistes. 

Le président de quelques-uns qui lui font encore confiance a demandé de "laisser le Parlement terminer sa besogne  son travail".

Il est minuit passé dans l'hémicycle quand Thomas Thevenoud (PS) s'empare d'un fait divers recueilli sur son portable en séance et le fait entrer dans le débat parlementaire pour s’indigner à chaud de l’attaque au même moment d’un bar gay à Lille. "Je regrette que monsieur Thevenoud ait revêtu la robe de procureur", déclare Georges Fenech (UMP) qui dénonce une pratique visant à perturber la sérénité de l'enceinte.

Dans son compte-rendu des incidents de la séance de nuit,
LCP omet carrément de mentionner l'insulte du ministre des relations avec le Parlement à l'encontre de Laurent Wauquiez,  un instant sidéré qui demande au président Bartolone de rappeler Alain Vidalies à la correction.  Au député qui lançait un "honte à vous !" au gouvernement, Vidalies avait lancé "médiocre" à l'élu de la République. Mais le député reprend néanmoins son propos à la tribune, sans faire plus cas de la grossièreté de ses bavardages incessants avec la garde des Sceaux. 



"Il ne faut pas renverser les rôles, la responsabilité première de cette situation, c'est celle du chef de l'Etat", a expliqué François Fillon à la fin de la semaine dernière sur Europe 1. Jean-François Copé a quant à lui condamné la forfaiture du gouvernement qui veut "passer en force" en avançant de plusieurs semaines la deuxième lecture du texte à l'Assemblée nationale.


"Quand tout a été écrit ici, ne soyez pas surpris que tout se passe dans la rue", souligne Henri Guaino (UMP, photo ci-dessus).

A la suite du président, Reuters accuse aussitôt : "L'UMP tente de radicaliser le débat sur le mariage homosexuel"


Depuis mai 2012, s'opposer, c'est se radicaliser !


"Plusieurs députés de l'opposition ont radicalisé jeudi le débat à l'Assemblée sur le mariage et l'adoption par les couples homosexuels, l'un d'entre eux accusant même le gouvernement français 'd'assassiner les enfants' ", une image forte, mais une image.

Mais à l'inverse, Reuters occulte la radicalisation de la police
Cette agence de presse passe en effet sous silence "un  vif  incident" dont ont été victimes cinq députés empêchés par la police de pénétrer dans mardi dernier l'Assemblée nationale ! Manuel Valls transmet en effet sa psychose aux force de l'ordre qui deviennent fébriles et obtuses. 
Lien PaSiDupes : "Plusieurs députés UMP interdits d'accès à l'Assemblée par la police "

Le procès d'intention de l'homophobie resurgit aussi 
L'Assemblée a engagé mercredi après-midi l'examen de ce projet de loi approuvé vendredi dernier par le Sénat au moment ou plusieurs incidents homophobes ont éclaté en France.

Dramatisation et mensonges
Des échauffourées ont également éclaté mercredi soir à Paris à l'issue d'une nouvelle manifestation d'opposants au mariage pour tous près de l'Assemblée, qui défileront dimanche.

Selon Reuters, les orateurs du groupe UMP, pour beaucoup membres de la Droite populaire, l'aile droitière de l'UMP, se sont succédés pour critiquer "vivement" non seulement la réforme mais aussi les ministres et plus largement l'exécutif.
Bien qu'il n'appartienne pas à la Droite populaire,  Reuters se déjuge, pointant le député Philippe Cochet qui a provoqué "un  vif  incident",  accusant les ministres présents - la ministre de la Justice, Christiane Taubira, et le ministre des Relations avec le Parlement, Alain Vidalies - et la majorité "d'assassiner les enfants" avec leur projet de loi. "Des mots inappropriés", a estimé le gaulliste Patrick Ollier dans les couloirs de l'Assemblée.  "Le terme n'était pas approprié. J'en conviens", a-t-il finalement admis. "Par contre le mal reste le même, la fragilisation de l'enfant", a-t-il insisté.

Le changement promis n'est pas encore entré au Palais Bourbon
Tentative de blocage du travail parlementaire
par la gauche, en 2010



Les amendements
déposés par la gauche
sur le bureau du président Jean-Louis Debré,
lors de l'examen du projet de réforme des retraites, à l'automne 2010


Le gouvernement a décidé de brider l'opposition républicaine en utilisant la procédure du "temps programmé" qui limite la durée des débats afin d'accélérer l'examen du texte. Instauré en 2009, il a été mis en oeuvre le 4 févirier 2013 en sorte de réduire le temps de débat parlementaire lequel devrait être achevé vendredi avant un vote solennel mardi 23 avril.


Les députés ont engagé jeudi l'examen des 3.200 amendements déposés par l'opposition sur les 18 articles qui restent à examiner sur les 35 que compte le projet de loi.


L'opposition a d'ores et déjà annoncé qu'elle saisirait le Conseil constitutionnel.


La presse adopte cet "élément de langage"

Les Echos : "Mariage pour tous : le débat se radicalise à l'Assemblée"

Le Monde croit même savoir pourquoi : "L'UMP se radicalise pour plaire à ses militants..."

Le Nouvel Observateur : "l'UMP contre la radicalisation, tout contre..."
"Alors que les débats reprennent cet après-midi à l'Assemblée, l'opposition condamne mollement les débordements des militants de la Manif pour tous.[...] L'ancien Premier ministre [Jean-Pierre Raffarin] n'hésite pas à parler de la "violence d'État" à propos de la garde à vue "de jeunes campeurs" protestataires qui voulaient s'établir près du Palais-Bourbon. "Le gouvernement doit envoyer un geste d'apaisement"
Le mépris de Hollande exaspère la rue.




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