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mercredi 10 avril 2013

La moralisation de la vie politique ne s'improvise pas sous la pression des événements

Une loi contre le mensonge !

"Moi président de la République, il y aura un code de déontologie pour les ministres, qui ne pourraient pas rentrer dans un conflit d'intérêts".

C'est manqué ! Et ce n'est pas la seule l'instrumentalisation grossière du mensonge de Cahuzac qui a fait perdre la confiance des Français en Hollande : c’est sa politique et ce sont ses trahisons de la vérité qui sont sanctionnées… 

Hollande a tenté de se poser en victime de la trahison de son ministre,
alors que Cahuzac était connu dans les milieux politiques pour la souplesse de sa moralité. Les Français ne veulent pas être pris pour les sots qu'ils ne sont pas. Hollande a tenté d'abuser d'eux et ils lui font payer ses mensonges, en surtaxe de son matraquage fiscal.


sur la base de l'aricle de François d'Orcival, Valeurs actuelles

François Hollande est en train de vouloir faire payer par tout le monde une “trahison” dont la gauche et lui sont les seules victimes. Maurice Thorez, qui fut le plus autoritaire des secrétaires généraux du Parti communiste, disait : « La seule vérité, c’est la vérité du Parti. » Chez les socialistes, la discipline et les convictions en moins, le réflexe est le même : s’ils piétinent Cahuzac, c’est parce qu’il a trahi la vérité du parti en avouant qu’il a de l’argent. Voilà, bien plus que le comportement indigne de l’homme, ce qui n’est pas pardonnable. Et voilà les raisons pour lesquelles le président de la République ne peut imaginer d’autre sortie à la crise qu’en répandant la suspicion sur l’ensemble des élus, à travers leur patrimoine.


La loi de “moralisation” qui va nous être imposée par le chantage à la transparence prévoira que chaque élu devra déclarer son patrimoine lors de son élection. Plus tard, cela sera exigé à la déclaration de candidature. Celle qui déclarera une Renault 4L de trente ans d’âge sera proclamée digne de se présenter au suffrage ; celui qui sera chef d’entreprise sera dénoncé en place publique — comment le “riche” pourrait-il voter l’impôt, les allocations, les charges sociales ? Conflit d’intérêts ! La transparence du patrimoine ne suffira pas : on voudra reconstituer ses origines — on dénoncera l’héritage, les plus-values, on n’admettra jamais le fruit du travail. La détention d’un portefeuille d’actions est impossible quand on devient ministre. On le généralisera. L'élu, avocat ou agriculteur devra sacrifier son entreprise et par conséquent sa descendance.

Fantasmes ? Mais voyez déjà le bal du plus blanc que blanc auquel s’entraînent celui-ci et celui-là.
Dans ce grand déballage sur le trottoir, tout y passe : la valeur de l’appartement et de la villa, les livrets de Caisse d’épargne, le nombre de voitures et leur ancienneté !
Laurent Fabius vient d’en faire la triste expérience, tandis qu'Eva Joly a distrait l'attention avec ses kayaks en carbone...  : il est d’une famille fortunée, et maintenant que ça se sait, l'ancien Premier ministre de F. Mitterrand devient de facto suspect — il devrait donc détenir lui aussi un compte en Suisse ; il le dément, même si c'est vraisemblable, mais s’il le dément, c’est que cela a pu être — et ainsi de suite au temps d’Internet et des réseaux sociaux. Mais aussi de tel ou tel site d'investigation, tous à gauche, puisque l'argent est sale par nature pour les révolutionnaires et honteux pour la gauche caviar et la presse progressiste, tel le richissime Nouvel Observateur dont Laurent Mouchard-Joffrin s'est rapproché.  « Où cela peut-il s’arrêter ? », demande à Jean-Pierre Elkabbach le président du groupe UMP à l’Assemblée, Christian Jacob, avec bon sens. Pourquoi s’en tenir là et ne pas publier aussi le patrimoine de tous ceux qui concourent à la vie publique, membres des cabinets, hauts fonctionnaires, magistrats, grands patrons d'entreprises et de services publics et autres ?

Et puis, il va falloir contrôler.
Dire qui respecte la loi et l’esprit de la loi et qui doit être montré du doigt, voire expulsé. Il y aura donc une haute autorité de contrôle. Une de plus !
Une "haute" autorité administrative indépendante, bien sûr, n’ayant d’autre légitimité que celle qu’elle tiendra de ceux qui auront nommé ses membres. Et dont il faudra, pour commencer, s'assurer de la moralité ! 
Quand on aura fait tout cela, que l’on aura écarté de la représentation nationale la société civile, c’est-à-dire tous ceux qui ne plairont pas au parti, il restera les candidats de l’appareil, jeunes technos, syndicalistes enseignants et fonctionnaires et associatifs, tous également “transparents” et porte-parole de la cause, mais sans expérience du monde réel. Et comme le député, le sénateur, ne pourra pas avoir d’autre revenu que celui de son mandat, on plaidera pour un statut de l’élu… A la charge du contribuable, d'un Français sur deux...
Voilà comment, en rallumant partout la jalousie et la haine de classe, seule vérité du socialisme, on finit par détruire une société.

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