POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

mercredi 17 avril 2013

Arnaud Montebourg case son directeur de cabinet à la tête d'Arianespace

République socialiste des copains et des coquins

Les socialistes s'accordent tous les droits
Le pouvoir  salit la morale politique
Ils ne cessent de la souiller de leurs mots vides de sens mais chargés de bombes à retardement. Ainsi, dès le départ,, lors du premier conseil des ministres, le 17 mai 2012, le président de la République et le Premier ministre ont-ils fait signer une "charte de déontologie" aux 34 ministres. Elle leur interdisait de cumuler, par exemple, un portefeuille ministériel avec un poste de maire ou de président de région et leur enjoignait de "se garder de tout conflit d'intérêt". Elle marqua les media à défaut de marquer un tournant car, pour l’essentiel, elle reprenait des contraintes déjà mises en oeuvre par François Fillon et respectées par ses ministres.

Moins d'un an plus tard,
cette charte est surtout devenue le symbole d'un pouvoir socialiste de la sémantique et du bluff.
Le ministre du Budget de Hollande déclencha en effet une affaire de fraude fiscale, en décembre 2012. Accusé par un site d'information en ligne d'avoir tenté de blanchir en Suisse, puis à Singapour, des fonds secrets soustraits au fisc, Jérôme Cahuzac jura ses grands dieux son innocence, y compris devant les députés à l'Assemblée nationale. Le jour de l'ouverture d'une information judiciaire, le 19 mars 2013, il démissionna du gouvernement, puis, se déclarant "dévasté", finit par avouer sa faute le 2 avril 2013 devant les juges d'instruction. Il est alors mis en examen pour blanchiment d'argent provenant de fraude fiscale.

Arnaud Montebourg met un collaborateur sur orbite
 
Par la politique, l'actuel directeur de cabinet du ministre du Redressement productif, arrive à la tête d'Ariane Espace, numéro un mondial du lancement de satellites.  Stéphane Israël devrait remplacer ce jeudi Jean-Yves Le Gall (lien Le Figaro), envoyé présider le Centre national d'études spatiales (Cnes)malgré la polémique que fait naître cette nomination.

Chez Arianespace,  les enjeux sont hautement stratégiques et donc très sensibles.
Dans le monde du spatial, cette éventuelle nomination fait donc du bruit, note Libération ce mardi. On dénonce une "nomination politique". Fin mars, le protégé du pouvoir s'en était défendu: "J'ai une légitimité. Ce serait une opportunité extraordinaire", précisant, comme pour s'excuser, "qu'on ne choisit pas son calendrier".
Depuis l'automne, quand les relations s'étaient tendues avec ArcelorMittal, S. Israêl était le négociateur de Montebourg à Matignon. Aux heures les plus chaudes sur les plans sociaux de PSA ou de Sanofi, tandis que Montebourg parade, "c’est Israël qui fait le lien entre le ministère et Matignon, qui le considère comme le seul interlocuteur digne de ce nom au ministère", révèle un conseiller de Ayrault. Dans le bras de fer sur la nationalisation du site sidérurgique, Israël se serait rangé derrière Ayrault, en opposition avec la ligne de son ministre. Lorsque Montebourg joua la scène de sa démission, il souhaita aussi se séparer de son dircab.

Le conflit entre Israël et Montebourg est un secret de polichinelle
"L'exécutif a bien œuvré en coulisses. D'abord pour obtenir de Jean-Yves Le Gall que les voix du Cnes aillent à Israël", écrit Libération. Ainsi Israël obtiendrait-il d'office le soutien d'un actionnaire qui pèse 34% du capital d'Arianespace. Resterait donc à capter les voix d'EADS, qui en détient 28,4%. Ce qui est quasi certain, car EADS ne se risquerait pas à s'opposer au choix de l'État. "D'autant que les deux concurrents d'Israël (le nouveau numéro deux du Cnes, et le directeur des programmes d'Arianespace) semblent avoir subitement renoncé à se porter candidats", renchérit le quotidien.

Le conflit d'intérêt est établi
Après cinq mois de turbulences, l'ombrageux Montebourg offre toutefois à son dircab de sortir de la fonction publique pour rebondir vers le privé avec un reclassement avantageux, sans aucune phase transitoire décente. Israël arrive donc à la tête d'une société européenne privée de droit français avant que la moralisation en cours de la vie politique ne fasse obstacle à son recyclage avec un carnet d'adresses de première main.     

Les hommes de paille des politiques

Outre ces considérations stratégiques, les compétences et le charisme de Stéphane Israël sont discutés. Pour être à la hauteur de son prédécesseur, il faudrait que cet agrégé d'...histoire maîtrisât "la technique, l'anticipation, et la capacité à s'imposer dans des négociations musclées". 
Mais il faut aussi avoir des relations politiques de haut niveau, précisément pour avoir des appuis lors de négociations des plus stratégiques. Sur ce point-là, Stéphane Israël jouit d'un réseau de taille, grâce à sa période où il fut proche de Laurent Fabius, dont il a été la plume dès 1996.

La carrière de cet énarque a été propulsée lorsqu'il est devenu, en 2007, le conseiller de Louis Gallois, alors PDG du géant européen EADS. Il est ensuite passé chez Astrium (filiale d'EADS) où il était directeur de contrôle de gestion et de programme de la division défense d'Astrium Space Transportation. Avant de rejoindre la direction du cabinet du ministre Arnaud Montebourg en 2012. Les deux hommes s'étaient rapprochés en 2005, en s'opposant au traité de constitution européenne en 2005.

Israël ne pouvait rêver de sanction plus prestigieuse...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):