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dimanche 28 avril 2013

Hollande met la démocratie parlementaire en danger

Le torchon brûle entre le Front de gauche et le gouvernement

Quatre salariés de Goodyear seront jugés le 16 septembre 2013.

Ils étaient six placés en garde à vue (cinq apparentés CGT et un SUD) du fabricant de pneus, pour violences sur la police lors de la manifestation contre la fermeture de l'usine d'Amiens-Nord qui avait dégénéré début mars 2013.

En février, le sénat adopta une proposition de loi d'amnistie des violences syndicales 
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Ainsi, en 2009, des salariés de Continental saccagèrent la sous-préfecture de l’Oise à Compiègne: les syndicats sont déboutés.

Mais, en février 2013, des sénateurs adoptèrent une proposition de loi communiste d'amnistie des délits et sanctions pour des faits commis lors de mouvements sociaux.
Le texte des sénateurs communistes avait été voté de justesse par 174 voix contre 172Les groupes PS, CRC (communiste) et les écologistes avaient voté pour, tandis que la droite UMP et centriste le repoussaient. Il avait d'ailleurs été largement par les socialistes avec une grande restriction de son champ d'application. 


L'impunité pour les syndicats
"Il s'agit, ici, de faire œuvre de justice", avait approuvé Christiane Taubirala garde des Sceaux. Il ne suffisait plus que texte soit adopté à l'Assemblée.
Non pas des anti-"mariage" pour tous,

mais des Goodyear, en mars 2013


Le Parti communiste et le Parti de Gauche, appuyés par la CGT, s'étaient fortement mobilisés en organisant notamment une manifestation devant le Sénat, tandis que Jean-Luc Mélenchon, eurodéputé, assistait au débat depuis la tribune du public.


Amnistie des faits commis lors de conflits de travail ou d'activités syndicales


Des opposants au mariage pour tous ?
Concernés, les exactions commises à l'occasion de conflits du travail, d'activités syndicales de salariés et d'agents publics, y compris lors de manifestations. Le texte prévoyait une application élargie aux professions libérales et exploitants agricoles. 
Devaient également être amnistiées les infractions commises lors de mouvements collectifs revendicatifs, associatifs ou syndicaux relatifs aux problèmes liés au logement. La proposition de loi d'origine parlait de problèmes liés non seulement au logement mais aussi à l'éducation, à la santé, à l'environnement et aux droits des migrants.















Or, le 24 avril, les députés PS ont rejeté la proposition de loi du Front de gauche 

Les relations se tendent sérieusement entre le PS et le Front de gauche, dont les communistes.
Ils ont deux motifs principaux de discorde : le report à la mi-mai de l'adoption définitive par le Sénat du projet de loi sur l'emploi, et le rejet par le gouvernement de l'amnistie de délits syndicaux. "La position du gouvernement sera non, nous ne sommes pas favorables à cette amnistie ni à aucune autre", a tranché mercredi le gouvernement, par la voix du ministre des Relations avec le Parlement, Alain Vidalies. La proposition de loi communiste prévoyant cette amnistie "ne va pas dans le bon sens," ajoutait le servile patron des députés PS, Bruno Le Roux, en écho. Dans la foulée, ce texte était rejeté en commission des Lois de l'Assemblée.

C'est "un coup de poignard", a dénoncé mercredi le Parti de gauche, tandis qu'a contrario le président du MoDem François Bayrou saluait la position du gouvernement.

"C'est une rupture du gouvernement avec le monde du travail et le peuple de gauche", a déclaré  la présidente du groupe communiste du Sénat (CRC) Eliane Assassi, en pointant aussi le deuxième point de discorde, le projet de loi sur l'emploi. Celui-ci retranscrit l'accord national interprofessionnel (ANI) sur la flexisécurité conclu le 11 janvier entre le patronat et trois syndicats (CFDT, CFE-CGC, CFTC), mais refusé par FO et la CGT. Sur le vote de ce dernier texte, "le gouvernement, et je ne suis pas la seule à le dire, s'est pris les pieds dans le tapis et ne sait plus comment retomber sur ses pieds", a-t-elle regretté.


Michèle Tabarot, secrétaire générale de l'UMP, a vu   un signe de "la gouvernance erratique" de François Hollande" dans le refus gouvernemental de la proposition de loi d'amnistie sociale.



La méthode forte pour soumettre les élus du peuple


Après une intense guérilla pdes députés du Front de gauche, le gouvernement a eu recours à la procédure du "vote bloqué" pour accélérer l'examen de la proposition de loi par le Sénat alors que les communistes avaient déposé plus de 400 amendements.

Résultat : furieux de cette procédure qui réduit le droit d'amendement, UMP, UDI-UC, communistes, mais aussi écologistes, ont forcé le gouvernement à reporter au 14 mai le vote de l'ultime version du projet, qu'a adoptée le groupe socialiste à l'Assemblée nationale.

Hollande écrit l'Histoire à la schlague
Non sans rappeler la procédure accélérée dite du " temps programmé " utilisée pour faire passer le mariage homosexuel, le gouvernement aux abois n'a pas reculé devant une méthode autoritaire d'adoption de ce texte "historique", selon le mot du ministre du Travail Michel Sapin avant les manifestations syndicales du 1er mai et surtout la manifestation du 5 mai du Front de gauche pour une VIe République. "C'est un changement de cap politique du gouvernement qui fait le choix de céder aux désirs de la droite et du patronat plutôt que d'écouter le malaise et la souffrance des salariés", estime Eliane Assassi, courroucée. 

"Les formations de gauche doivent se rencontrer maintenant, il faut une rencontre entre la direction du PS et celle du PCF. Le Parti socialiste doit nous dire dans quel chemin il veut s'engager maintenant", a-t-elle ajouté. 

"Ce que retiennent les gens, c'est que ce gouvernement n'est pas celui pour lequel ils ont voté", a-t-elle conclu.

Les parlementaires écologistes semblent également de plus en plus mal à l'aise.

Ils ont voté pour l'amnistie sociale, les faucheurs d'OGM étant notamment concernés. Le patron des sénateurs EELV, Jean-Vincent Placé, est particulièrement monté au créneau contre les conditions du débat parlementaire.

Quant à la candidate des Verts à la présidentielle 2012, Eva Joly a annoncé sa volonté de manifester le  5 mai avec les communistes.

Il était temps qu'avant les municipales, les électeurs sachent bien clairement comment EELV se positionne...



1 commentaire:

  1. Egalité pour Tous ?????????????

    "Manifestation sur les Champs aujourd’hui"

    http://unionrepublicaine.fr/manifestation-sur-les-champs-aujourdhui/

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