Régionales douteuses et contestées en Ile-de-France
par ordre décroissant d'importance...
La plus haute juridiction administrative était saisie d'une plainte d'un responsable UMP concernant une campagne d'affichage de la région en septembre 2009 sur sa politique de transports.
Dans des conditions douteuses, le 21 mars, au second tour des élections régionales, la liste PS-Europe écologie-Front de gauche menée par Jean-Paul Huchon, 63 ans, avait rassemblé 56,69% des voix, contre 43,31% pour la liste UMP-Nouveau Centre de la ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse.
Le député PS de l'Essonne Julien Dray avait estimé jeudi qu'il y avait des raisons "politiques" derrière le recours ! "Mais je fais confiance aux autorités administratives pour défendre leur opposition", avait-il poursuivi, perspicace.
Or, le responsable UMP qui a saisi le Conseil d'Etat d'une plainte n'est un anonyme que pour le méprisant Juju Dray, puisqu'il se nomme Paul Midy. Celui-ci conteste l'utilisation dans les documents de la campagne socialiste d'éléments provenant d'une campagne du Stif, présidé par M. Huchon, un "fin tacticien", selon Le Point.
Mais, est-il bien vif ? s'interrogeait PaSiDupes (lien)
Selon le site du Figaro, le rapporteur estime que J.-P. Huchon a bénéficié d'avantages en nature d'une personne morale, le STIF, et que cela n'avait pas pu se faire sans qu'il en ait connaissance.
Annulation conseillée de la réélection de J.-P. Huchon (PS) à la tête de la région Ile-de-France
Le rapporteur public, Edouard Geffray, le magistrat chargé de dire le droit devant le Conseil d'Etat, a jugé cette après-midi que la campagne du socialiste n'était pas une simple campagne d'information, mais bel et bien destinée à vanter les mérites de l'équipe sortante à quelques mois du scrutin régional.
"Cette opération ne peut être regardée comme neutre dans le contexte de l'élection", a-t-il déclaré.
Inéligibilité de Jean-Paul Huchon (PS) recommandée pour un an
Le rapporteur public a jugé que la campagne d'information de la gauche est litigieuse dans le contexte électoral.
Comptes de campagne également litigieux
Outre l'annulation de l'élection de Huchon - soutien de Martine Aubry au PS - à la tête d'une liste de gauche alors unie au second tour, et son inégibilité, le rapporteur public a demandé le rejet des comptes de campagne.
Ceux-ci avaient pourtant déjà été approuvés à la mi-juillet par la commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques.
Huchon est un récidiviste
Jean-Paul Huchon a connu des difficultés judiciaires
Il a été condamné en novembre 2008 à six mois de prison avec sursis et 60.000 euros d'amende pour prise illégale d'intérêts, pour avoir poussé le Conseil régional en 2002 et 2003 à passer contrat avec trois sociétés de communication, dans lesquelles son épouse était salariée.
Mais, la justice étant bien faite et de surcroît équitable, la Cour d'appel a annulé la peine d'inéligibilité prononcée en première instance, considérant qu'il n'y avait ni préjudice pour la région, ni enrichissement personnel.
Lien PaSiDupes - l'épouse Huchon, intermittente du spectcle : PS, encore un emploi fictif
Un point positif...
Il a écrit en 2008 "De battre ma gauche s'est arrêtée", où il revient avec sévérité sur la campagne présidentielle de l'amère Royal.
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