Trois agresseurs arrêtés à Sevran
Une agression délibérée
Dans la nuit de jeudi à vendredi, un policier a été "délibérément" renversé par une voiture à Sevran, en Seine-Saint-Denis (9.3), a indiqué le préfet Christian Lambert, confirmant une information de RTL, ce matin dès 7h30.
Des policiers de la BAC (Brigade anti-criminalité) effectuaient un "contrôle des sécurisation", selon la police( dixit Reuters !), à pied, peu après 23 heures, quand un véhicule est arrivé et a foncé "délibérément" sur eux, dans une zone piétonne de la Cité Basse à Sevran, a raconté le préfet.
Le policier renversé a tiré entre un et cinq coup(s) de feu, "en légitime défense", a-t-il ajouté. D'après Reuters,"après avoir essuyé cinq coups de feu des forces de l'ordre."
Le véhicule a pris la fuite, mais a été retrouvé environ 700 mètres plus loin, moteur tournant. Un sac contenant 400 grammes de cannabis a été retrouvé "à proximité" de ce que 20minutes qualifie d' « incident ».
Sevran est connu pour être un plaque-tournante du trafic de cannabis
La voiture des suspects a été retrouvée plus tard à 700 m, avec à proximité un sac contenant 400 g de cannabis, ajoute la radio.
Les faits se sont «probablement produits lors d'une transaction» entre trafiquants de drogue, a indiqué le préfet.
La cueillette (des cultivateurs) de cannabis
"Tous les moyens ont été mis en place pour retrouver les fuyards", a ajouté Christian Lambert, qui s'est rendu au chevet du policier, âgé de 34 ans, hospitalisé à l'hopital Pompidou à Paris.
Trois hommes ont été arrêtés à la suite d'un coup de filet dans la cité Basse de Sevran, rapporte la chaîne LCI.
Les partis-pris 'politiquement corrects'
Une agression délibérée
Dans la nuit de jeudi à vendredi, un policier a été "délibérément" renversé par une voiture à Sevran, en Seine-Saint-Denis (9.3), a indiqué le préfet Christian Lambert, confirmant une information de RTL, ce matin dès 7h30.
Des policiers de la BAC (Brigade anti-criminalité) effectuaient un "contrôle des sécurisation", selon la police( dixit Reuters !), à pied, peu après 23 heures, quand un véhicule est arrivé et a foncé "délibérément" sur eux, dans une zone piétonne de la Cité Basse à Sevran, a raconté le préfet.
Le policier renversé a tiré entre un et cinq coup(s) de feu, "en légitime défense", a-t-il ajouté. D'après Reuters,"après avoir essuyé cinq coups de feu des forces de l'ordre."
Le véhicule a pris la fuite, mais a été retrouvé environ 700 mètres plus loin, moteur tournant. Un sac contenant 400 grammes de cannabis a été retrouvé "à proximité" de ce que 20minutes qualifie d' « incident ».
Sevran est connu pour être un plaque-tournante du trafic de cannabis
La voiture des suspects a été retrouvée plus tard à 700 m, avec à proximité un sac contenant 400 g de cannabis, ajoute la radio.
Les faits se sont «probablement produits lors d'une transaction» entre trafiquants de drogue, a indiqué le préfet.
La cueillette (des cultivateurs) de cannabis
"Tous les moyens ont été mis en place pour retrouver les fuyards", a ajouté Christian Lambert, qui s'est rendu au chevet du policier, âgé de 34 ans, hospitalisé à l'hopital Pompidou à Paris.
Trois hommes ont été arrêtés à la suite d'un coup de filet dans la cité Basse de Sevran, rapporte la chaîne LCI.
Les partis-pris 'politiquement corrects'
Une presse minore ou dramatise
Pour les uns, « le fonctionnaire de police souffre de fractures à la mâchoire ». Mais pour les autres, il a été hospitalisé « dans un état grave ». Il souffre seulement de « fractures au visage », selon l'A*P, « et aux jambes » aussi, pour Le Figaro, mais seulement « de fractures multiples à la mâchoire », selon LePost, qui ajoute pourtant que « ses jours ne seraient toutefois pas en danger », même si "il n'avait pas encore pu être opéré vendredi matin" (Reuters)
Pour les uns, « le fonctionnaire de police souffre de fractures à la mâchoire ». Mais pour les autres, il a été hospitalisé « dans un état grave ». Il souffre seulement de « fractures au visage », selon l'A*P, « et aux jambes » aussi, pour Le Figaro, mais seulement « de fractures multiples à la mâchoire », selon LePost, qui ajoute pourtant que « ses jours ne seraient toutefois pas en danger », même si "il n'avait pas encore pu être opéré vendredi matin" (Reuters)
Une presse qui sélectionne les éléments d'information
LePost établit un rapport hardi de cause à effet pour expliquer « le drame ». « Un policier a été percuté par le véhicule alors qu'il tentait de l'arrêter en tirant à cinq reprises », mais qui se retranche derrière RTL pour copier-coller cette présentation des faits, alors que la radio annonçait l'agression quand « les auteurs de cet acte [étaient] activement recherchés ».
LePost établit un rapport hardi de cause à effet pour expliquer « le drame ». « Un policier a été percuté par le véhicule alors qu'il tentait de l'arrêter en tirant à cinq reprises », mais qui se retranche derrière RTL pour copier-coller cette présentation des faits, alors que la radio annonçait l'agression quand « les auteurs de cet acte [étaient] activement recherchés ».
Une presse politiquement correcte
De « 400 grammes de cannabis », il ne reste parfois que vaguement "quelques centaines de grammes de cannabis", selon Reuters ou un simple « sac rempli de produits stupéfiants », selon LePost, qui cible les jeunes, est justement partisan de la vente libre du cannabis.
De « 400 grammes de cannabis », il ne reste parfois que vaguement "quelques centaines de grammes de cannabis", selon Reuters ou un simple « sac rempli de produits stupéfiants », selon LePost, qui cible les jeunes, est justement partisan de la vente libre du cannabis.
Orientation sociale des commentaires de la presse bien-pensante
"De telles scènes de violence sont fréquentes dans les banlieues françaises pauvres", commente Reuters, reprise par L'Express: « un accident qui met en lumière l'insécurité sur fond de trafic de drogue», et évidemment LePost, là où d'autres noteront une suite d'incivilités: trafic de drogue, infraction au code la route en zone piétonne et tentative de meurtre d'un représentant de l'Etat.
"De telles scènes de violence sont fréquentes dans les banlieues françaises pauvres", commente Reuters, reprise par L'Express: « un accident qui met en lumière l'insécurité sur fond de trafic de drogue», et évidemment LePost, là où d'autres noteront une suite d'incivilités: trafic de drogue, infraction au code la route en zone piétonne et tentative de meurtre d'un représentant de l'Etat.
L'agence presse française banalise
A croire que les mêmes ont été arrêtés, puis relâchés. « Le 19 novembre, c'est à La Courneuve, dans la cité des 4.000, qu'un policier avait été grièvement blessé, après avoir été percuté par un motard.» On appréciera en outre l'emploi de la forme passive qui relègue l'agresseur au rang de second rôle, figurant de second plan.
L'agence de presse nous invite à relativiser l' « incident » de Sevran. A La Courneuve, « les faits s'étaient déroulés alors qu'il était en patrouille pédestre vers 17H00, au niveau de la barre Balzac. Il s'agit là aussi d'un haut-lieu du trafic de drogue. » Du déjà vu !
A croire que les mêmes ont été arrêtés, puis relâchés. « Le 19 novembre, c'est à La Courneuve, dans la cité des 4.000, qu'un policier avait été grièvement blessé, après avoir été percuté par un motard.» On appréciera en outre l'emploi de la forme passive qui relègue l'agresseur au rang de second rôle, figurant de second plan.
L'agence de presse nous invite à relativiser l' « incident » de Sevran. A La Courneuve, « les faits s'étaient déroulés alors qu'il était en patrouille pédestre vers 17H00, au niveau de la barre Balzac. Il s'agit là aussi d'un haut-lieu du trafic de drogue. » Du déjà vu !
L'agence de presse mobilise
"Les spécialistes, les magistrats et les syndicats de police relèvent ces derniers mois une aggravation de la délinquance liée au trafic de drogue, lui-même en progression", affirme Reuters.
Un syndicat et pas n'importe lequel. « Le lendemain, le syndicat Unité police SGP-FO (premier syndicat de gardiens de la paix) avait mis en garde contre la survenue d'un "drame", après une série d'agressions de membres des forces de l'ordre dans les banlieues françaises.
L'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), qui a publié une enquête fin novembre indiquant que les dépositaires de l'autorité publique concernées par les violences sur les personnes étaient prévenues. « En 2009, 43.442 faits d'atteintes aux policiers et aux biens de la police ont été relevés, et 1.720 agressions physiques de gendarmes. » L' « acte » de Sevran ne mérite donc pas qu'on s'y attarde ?
Reuters lance la polémique
Alliance (deuxième syndicat de police) estime que le "climat entretenu par certains politiques est aussi de nature à rendre encore plus difficile l'exécution des missions des forces de l'ordre."
"La stigmatisation de l'action des policiers est interprétée par les délinquants comme une forme de soutien", observe le syndicat dans un communiqué.
Marine Le Pen, vice-présidente du Front national, estime que "l'agitation" de Nicolas Sarkozy et du ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux ne parvient plus à masquer une politique laxiste.
"La République doit reprendre le contrôle des quartiers abandonnés par Sarkozy aux voyous et à la drogue", dit-elle dans un communiqué.
La position du maire de Sevran face au cannabis
L'agence de presse se livre à une sélection de l'information.
Tant que le lobby de la presse le permet, la fonction démocratique dblogs consistera à la suppléer et la compléter...
=> Sevran est une commune communiste.
Depuis mars 2001, son maire Stéphane Gatignon (1969) est conseiller général (depuis mars 2004) de Seine-Saint-Denis. Communiste en rupture avec le PCF, il s'est rallié en novembre 2009 à Europe Écologie.
=> En mars 2010, le maire de Sevran dénonça "un marché parallèle" de la drogue. Il exprimait alors sa volonté d'"aller vers la légalisation" du cannabis.
En cassant le thermomètre, il compte guérir le malade.
"Il faut qu’il y ait un débat à l’Assemblée nationale sur la prohibition, sinon on n'arrivera jamais à trouver des solutions", a-t-il conclu.
Le maire est le plus à plaindre
"Nous sommes dans une situation de lutte de territoires. Une situation insupportable. En deux ans, on a enterré sept personnes. Cela n’est plus vivable (…). Je n’en peux plus", déplorait-il sur Europe 1. A deux doigts de se passer le chanvre au cou ?
La boucle de chanvre est bouclée
En mars 2010, Gatignon évoquait un incident qui nous amène au « fait divers » du jour. « Mercredi, les faits se sont déroulés dans la cité des Beaudottes, réputée pour être un point névralgique du trafic de drogue. Deux personnes sont venues en scooter d'une cité rivale de cette ville, la cité Basse. Le passager du scooter, armé d'un fusil à pompe, a tiré sur une voiture, blessant légèrement un passager. » La cité Basse, où la nuit dernière, le jeune policier a risqué sa vie.
Faut-il maintenant espérer, attendre ou renoncer à une condamnation de l'économie souterraine, de l'argent facile, des violences urbaines et des atteintes aux symboles de l'Etat, venant de l'opposition ? Claude Bartolone, le président PS du Conseil général a-t-il quelque chose à déclarer ? Par exemple, une mise en cause des pouvoirs publics, de nature sans doute à le dédouaner...
"Les spécialistes, les magistrats et les syndicats de police relèvent ces derniers mois une aggravation de la délinquance liée au trafic de drogue, lui-même en progression", affirme Reuters.
Un syndicat et pas n'importe lequel. « Le lendemain, le syndicat Unité police SGP-FO (premier syndicat de gardiens de la paix) avait mis en garde contre la survenue d'un "drame", après une série d'agressions de membres des forces de l'ordre dans les banlieues françaises.
L'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), qui a publié une enquête fin novembre indiquant que les dépositaires de l'autorité publique concernées par les violences sur les personnes étaient prévenues. « En 2009, 43.442 faits d'atteintes aux policiers et aux biens de la police ont été relevés, et 1.720 agressions physiques de gendarmes. » L' « acte » de Sevran ne mérite donc pas qu'on s'y attarde ?
Reuters lance la polémique
Alliance (deuxième syndicat de police) estime que le "climat entretenu par certains politiques est aussi de nature à rendre encore plus difficile l'exécution des missions des forces de l'ordre."
"La stigmatisation de l'action des policiers est interprétée par les délinquants comme une forme de soutien", observe le syndicat dans un communiqué.
Marine Le Pen, vice-présidente du Front national, estime que "l'agitation" de Nicolas Sarkozy et du ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux ne parvient plus à masquer une politique laxiste.
"La République doit reprendre le contrôle des quartiers abandonnés par Sarkozy aux voyous et à la drogue", dit-elle dans un communiqué.
La position du maire de Sevran face au cannabis
L'agence de presse se livre à une sélection de l'information.
Tant que le lobby de la presse le permet, la fonction démocratique dblogs consistera à la suppléer et la compléter...
=> Sevran est une commune communiste.
Depuis mars 2001, son maire Stéphane Gatignon (1969) est conseiller général (depuis mars 2004) de Seine-Saint-Denis. Communiste en rupture avec le PCF, il s'est rallié en novembre 2009 à Europe Écologie.
=> En mars 2010, le maire de Sevran dénonça "un marché parallèle" de la drogue. Il exprimait alors sa volonté d'"aller vers la légalisation" du cannabis.
En cassant le thermomètre, il compte guérir le malade.
"Il faut qu’il y ait un débat à l’Assemblée nationale sur la prohibition, sinon on n'arrivera jamais à trouver des solutions", a-t-il conclu.
Le maire est le plus à plaindre
"Nous sommes dans une situation de lutte de territoires. Une situation insupportable. En deux ans, on a enterré sept personnes. Cela n’est plus vivable (…). Je n’en peux plus", déplorait-il sur Europe 1. A deux doigts de se passer le chanvre au cou ?
La boucle de chanvre est bouclée
En mars 2010, Gatignon évoquait un incident qui nous amène au « fait divers » du jour. « Mercredi, les faits se sont déroulés dans la cité des Beaudottes, réputée pour être un point névralgique du trafic de drogue. Deux personnes sont venues en scooter d'une cité rivale de cette ville, la cité Basse. Le passager du scooter, armé d'un fusil à pompe, a tiré sur une voiture, blessant légèrement un passager. » La cité Basse, où la nuit dernière, le jeune policier a risqué sa vie.
Faut-il maintenant espérer, attendre ou renoncer à une condamnation de l'économie souterraine, de l'argent facile, des violences urbaines et des atteintes aux symboles de l'Etat, venant de l'opposition ? Claude Bartolone, le président PS du Conseil général a-t-il quelque chose à déclarer ? Par exemple, une mise en cause des pouvoirs publics, de nature sans doute à le dédouaner...
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