Les voyageurs déroutés sur la France amplifient les problèmes des aéroports et de l'Eurostar
Paris, au coeur de la tourmente hivernale européenne
Aérogares surchargés et gares bondées, la galère n'est pas terminée
Dans les transports, plus de 24 heures après l'épisode neigeux qui a semé la pagaille dans la région parisienne, les avions sont restés cloués au sol et l'Eurostar en gare : nous n'avons entendu que cela ces derniers jours. La presse française cherchait les coupables au gouvernement, comme si la situation était meilleure à Londres (ci-dessus, l'aéroport d'Heathrow), Bruxelles, et Francfort, ce qui s'est moins su...
Dès lundi, le secrétaire d'Etat aux Transports, Thierry Mariani, avait déjà diagnostiqué une partie des causes des perturbations: " Roissy est le point le plus délicat. Nous cumulons les vols de Grande-Bretagne qui ont été déroutés sur Roissy, (...), la vague d'annulations du week-end (...) et l'épisode neigeux de ce matin qui n'était pas prévu", a-t-il ajouté.
Des milliers de passagers en attente d'un train Eurostar faisaient à nouveau la queue tôt mardi matin devant la gare de Saint Pancras, à Londres (ci-contre), tandis qu'à l'aéroport d'Heathrow, seulement un tiers des vols étaient assurés, dont ceux du retour.
Lundi soir, l'aéroport d'Orly a poursuivi ses rotations au delà de l'horaire habituel de 23h30 pour tenter de faire décoller les passagers bloqués depuis de longues heures. Mais les efforts des deux plate-formes franciliennes qui affichaient dans la soirée deux à trois heures de retard n'ont pas suffi à éviter aux voyageurs une nouvelle nuit dans l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle. 300 lits et 2500 couvertures avaient été envoyés sur place par le ministère de l'Intérieur.
Lien Le Parisien: «Pagaille dans les aéroports européens : Bruxelles exige des explications »
La presse tente une nouvelle polémique
Consciente de donner le ton dans les salles de presse, l'agence de presse française a pris ses responsabilités en essayant d'opposer les Français à nouveau.
France Info aborde l'entretien avec NKM par la question choc: « A qui la 'faute' ? », posée par le journaliste Bernard Thomasson, malgré les indications de Thierry Mariani, la veille à l'A*P...
Lien PaSiDupes: l'amère Royal a réclamé des "excuses" à Fillon pour l'épisode neigeux précédent...
De l'entretien accordé à France Info ce mardi matin (à 8h15) par Nathalie Kosciusko-Morizet, l'A*P n'a retenu que l'observation, qualifiée de 'reproche', de la ministre de l'Ecologie et des Transports qui précisait la répartition des responsabilités. Selon elle, " les compagnies aériennes ont une responsabilité d’assistance et d’information ", il appartient en effet aux compagnies aériennes d 'éviter tout "défaut d'information" des passagers bloqués dans les aéroports parisiens.
"Cette nuit, environ trois mille personnes ont dormi à Roissy", 400 à Orly et "quelques centaines en gare à Paris parce qu'on a eu des problèmes aussi sur l'Eurostar" (la compagnie ferroviaire transmanche), a déclaré la ministre sur France-Info.
VOIR et ENTENDRE Nathalie Kosciusko-Morizet sur France Info:
Aéroports : "un défaut d’information" (NKM) envoyé par FranceInfo.
Paris, au coeur de la tourmente hivernale européenne
Aérogares surchargés et gares bondées, la galère n'est pas terminée
Dans les transports, plus de 24 heures après l'épisode neigeux qui a semé la pagaille dans la région parisienne, les avions sont restés cloués au sol et l'Eurostar en gare : nous n'avons entendu que cela ces derniers jours. La presse française cherchait les coupables au gouvernement, comme si la situation était meilleure à Londres (ci-dessus, l'aéroport d'Heathrow), Bruxelles, et Francfort, ce qui s'est moins su...
Dès lundi, le secrétaire d'Etat aux Transports, Thierry Mariani, avait déjà diagnostiqué une partie des causes des perturbations: " Roissy est le point le plus délicat. Nous cumulons les vols de Grande-Bretagne qui ont été déroutés sur Roissy, (...), la vague d'annulations du week-end (...) et l'épisode neigeux de ce matin qui n'était pas prévu", a-t-il ajouté.
Des milliers de passagers en attente d'un train Eurostar faisaient à nouveau la queue tôt mardi matin devant la gare de Saint Pancras, à Londres (ci-contre), tandis qu'à l'aéroport d'Heathrow, seulement un tiers des vols étaient assurés, dont ceux du retour.
Lundi soir, l'aéroport d'Orly a poursuivi ses rotations au delà de l'horaire habituel de 23h30 pour tenter de faire décoller les passagers bloqués depuis de longues heures. Mais les efforts des deux plate-formes franciliennes qui affichaient dans la soirée deux à trois heures de retard n'ont pas suffi à éviter aux voyageurs une nouvelle nuit dans l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle. 300 lits et 2500 couvertures avaient été envoyés sur place par le ministère de l'Intérieur.
Lien Le Parisien: «Pagaille dans les aéroports européens : Bruxelles exige des explications »
La presse tente une nouvelle polémique
Consciente de donner le ton dans les salles de presse, l'agence de presse française a pris ses responsabilités en essayant d'opposer les Français à nouveau.
France Info aborde l'entretien avec NKM par la question choc: « A qui la 'faute' ? », posée par le journaliste Bernard Thomasson, malgré les indications de Thierry Mariani, la veille à l'A*P...
Lien PaSiDupes: l'amère Royal a réclamé des "excuses" à Fillon pour l'épisode neigeux précédent...
De l'entretien accordé à France Info ce mardi matin (à 8h15) par Nathalie Kosciusko-Morizet, l'A*P n'a retenu que l'observation, qualifiée de 'reproche', de la ministre de l'Ecologie et des Transports qui précisait la répartition des responsabilités. Selon elle, " les compagnies aériennes ont une responsabilité d’assistance et d’information ", il appartient en effet aux compagnies aériennes d 'éviter tout "défaut d'information" des passagers bloqués dans les aéroports parisiens.
"Cette nuit, environ trois mille personnes ont dormi à Roissy", 400 à Orly et "quelques centaines en gare à Paris parce qu'on a eu des problèmes aussi sur l'Eurostar" (la compagnie ferroviaire transmanche), a déclaré la ministre sur France-Info.
VOIR et ENTENDRE Nathalie Kosciusko-Morizet sur France Info:
Aéroports : "un défaut d’information" (NKM) envoyé par FranceInfo.
La ministre fait d'ailleurs la part des choses
"Ce qu'on a observé (...), c'est un défaut d'information. En théorie, les compagnies aériennes sont responsables de l'information des passagers. Là il y en a qui ont été débordées, notamment du fait de la fermeture d'autres aéroports européens", une situation qui a rendu nécessaire le détournement d'avions étrangers vers Paris et empêché des voyageurs de quitter la capitale.
L'A*P revient sournoisement sur sa stigmatisation préliminaire
Au bout du compte, la ministre n'accable pas les compagnies comme l'agence de presse militante l'indiquait. Mieux, tandis que Nathalie Kosciusko-Morizet reconnaissait qu'un gouvernement peut toujours "mieux faire" en matière de "coordination de l'information", l'A*P réfrène son désir de polémique. Lien PaSiDupes: début décembre, les commentaires de presse malveillants avaient laissé perplexes
L'agence cite finalement la ministre: certains "problèmes techniques d'acheminement" étaient "indépassables, parce que la neige impose des reports, des retards" qui s'accumulent, "surtout quand les autres aéroports européens sont fermés". " C'est la raison pour laquelle la situation n'est pas encore résorbée ce matin ", a-t-elle expliqué, sans que les media répercutent cette évidence au cours de la journée...
La repentance
Le directeur exécutif d'Air France-KLM, Pierre-Henri Gourgeon, s'est auto-flagellé, comme il convient de nos jours. Il aprésenté ses "excuses à tous les passagers parce qu'on ne peut pas trouver assez de chambres à Roissy". Il a aussi flatté ses employés et "tiré son chapeau" au personnel qui a été "sur le pont" tout le week-end.
Pourtant, "ce que vous avez vu est exceptionnel puisqu'au même moment Londres, Amsterdam, Francfort et Roissy ont été bloqués", rappelle-t-il utilement et "la conjonction avec un départ en vacances" rend la situation "extrêmement difficile", a-t-il plaidé sur Europe 1.
Interrogé pour savoir s'il excluait une "quatrième nuit de galère", M. Gourgeon a répliqué qu'en quelque sorte il ne fait pas la pluie et le beau temps: " Je ne peux pas le garantir, je ne suis pas météorologiste, ce matin les vols redémarrent."
L'A*P n'accuse d'ailleurs pas Météo France qui n'avait pas prévu des chutes de neige de cette ampleur...
"Ce qu'on a observé (...), c'est un défaut d'information. En théorie, les compagnies aériennes sont responsables de l'information des passagers. Là il y en a qui ont été débordées, notamment du fait de la fermeture d'autres aéroports européens", une situation qui a rendu nécessaire le détournement d'avions étrangers vers Paris et empêché des voyageurs de quitter la capitale.
L'A*P revient sournoisement sur sa stigmatisation préliminaire
Au bout du compte, la ministre n'accable pas les compagnies comme l'agence de presse militante l'indiquait. Mieux, tandis que Nathalie Kosciusko-Morizet reconnaissait qu'un gouvernement peut toujours "mieux faire" en matière de "coordination de l'information", l'A*P réfrène son désir de polémique. Lien PaSiDupes: début décembre, les commentaires de presse malveillants avaient laissé perplexes
L'agence cite finalement la ministre: certains "problèmes techniques d'acheminement" étaient "indépassables, parce que la neige impose des reports, des retards" qui s'accumulent, "surtout quand les autres aéroports européens sont fermés". " C'est la raison pour laquelle la situation n'est pas encore résorbée ce matin ", a-t-elle expliqué, sans que les media répercutent cette évidence au cours de la journée...
La repentance
Le directeur exécutif d'Air France-KLM, Pierre-Henri Gourgeon, s'est auto-flagellé, comme il convient de nos jours. Il aprésenté ses "excuses à tous les passagers parce qu'on ne peut pas trouver assez de chambres à Roissy". Il a aussi flatté ses employés et "tiré son chapeau" au personnel qui a été "sur le pont" tout le week-end.
Pourtant, "ce que vous avez vu est exceptionnel puisqu'au même moment Londres, Amsterdam, Francfort et Roissy ont été bloqués", rappelle-t-il utilement et "la conjonction avec un départ en vacances" rend la situation "extrêmement difficile", a-t-il plaidé sur Europe 1.
Interrogé pour savoir s'il excluait une "quatrième nuit de galère", M. Gourgeon a répliqué qu'en quelque sorte il ne fait pas la pluie et le beau temps: " Je ne peux pas le garantir, je ne suis pas météorologiste, ce matin les vols redémarrent."
L'A*P n'accuse d'ailleurs pas Météo France qui n'avait pas prévu des chutes de neige de cette ampleur...
Une presse qui fabrique la polémique avec des chutes de neige en décembre n'a finalement pas beaucoup de sujets de mécontentement... Et peu à dire!
RépondreSupprimer