Le jeudi 2 décembre, le tribunal correctionnel de Paris a relaxé Jean-Marie Le Pen poursuivi pour "incitation à la haine raciale" après la diffusion de son affiche aux élections régionales, "Non à l'islamisme", sur trois sites Internet liés au Front national.
Le 12 mars, le tribunal de Marseille avait ordonné le retrait des affiches du FN.
L'affiche (ci-dessus) de la campagne aux élections régionales de mars 2010 de Jean-Marie Le Pen dans la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur (PACA) était illustrée par le buste d'une femme voilée, d'une carte de France aux couleurs du drapeau algérien et de sept flèches symbolisant des minarets, et titrée "Non à l'islamisme". Elle avait été réalisée à l'initiative du Front national de la jeunesse (FNJ).
Le tribunal a jugé que le président du FN n'était ni l'auteur de l'affiche et encore moins le directeur ou le producteur des trois sites incriminés, seules qualités qui auraient pu permettre des poursuites.
Les associations, des lobbies, en sont pour leurs frais
M. Le Pen et le Front national avaient été cités directement devant le tribunal par SOS Racisme (socialiste), la LICRA et un particulier (anonyme, dans certains journaux, mais Mohamed Sifaoui, un algérien, pour d'autres). Ce journaliste, qui se décrit comme « musulman laïque et démocrate », en outre très engagé au côté de SOS Racisme, est à l'origine de nombreuses controverses.
Selon un reportage video (tronqué en provenance de Grand Lille TV: LIEN), on apprend que le MRAP (pro-palestinien) avait porté plainte, mais on ne voit pas l'affiche: auto-censure politiquement correcte, puisque les Français ne sont pas majeurs...
Le ministère public avait requis deux mois avec sursis, 20.000 euros d'amende et un an d'inéligibilité.
La LICRA, qui poursuivait également le leader du FN pour la diffusion de ces affiches en région PACA, a été déboutée, le tribunal rappelant qu'il n'était pas compétent territorialement pour statuer sur cette question.
La fille du président du FN, Maître Marine Le Pen, s'est félicitée de cette décision, à l'issue du délibéré.
"Je trouve hallucinant que l'on envoie nos jeunes soldats combattre avec les armes les talibans en Afghanistan et qu'on interdise aux responsables politiques que nous sommes de combattre les talibans et les islamistes par les mots en France", a-t-elle observé devant la presse.
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