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dimanche 18 novembre 2018

"Nous poursuivrons la trajectoire prévue", rétorque de Rugy aux Gilets jaunes

Mauvais génie de Macron, de Rugy conserve ses oeillères d'ayatollah de l'écologie

"Nous avons été élus pour régler les problèmes qu’on avait laissés en plan et nous continuerons à le faire sans relâche
"
, défie François de Rugy.

Soutien de plusieurs ministres EELV de Hollande pendant cinq années, le ministre de substitution à Nicolas Hulot à la Transition écologique et solidaire, annonce que le gouvernement restera inflexible sur l’application de la taxe carbone au 1er janvier.
Joint dans l’après-midi ce samedi, François de Rugy dit néanmoins "comprendre" les raisons du mouvement, mais n'en tient pas compte. Quelle différence s'il ne comprenait pas les Français ? "C’est une colère qui vient de loin", analyse finement l'ancien élu Europe Ecologie-les Verts. Mais, se prenant pour le premier ministre, il "assume" ! Le gouvernement ne changera pas de cap, car "il faut se libérer du tout pétrole". Comme du tout nucléaire...

Une manifestante mortellement blessée, renversée par une automobiliste irascible (de LREM ?), plus de 227 blessés, dont six graves seulement, sur toute la France sont déplorables, mais de telles tensions ne suffisent pas à ramener le pouvoir, ses élus et ses media (CNEWS a passé la journée à manipuler l'opinion), à la raison.

Vous attendiez-vous à un tel bilan lors de cette journée de manifestation ? lui demande Le Parisien,  d'emblée...
FRANÇOIS DE RUGY. C’est un bilan qui est lourd. Dès le début de semaine, j’avais mis en garde contre le risque d’affrontements entre manifestants et automobilistes. Bloquer des ronds-points, manifester sur la route, c’est prendre des risques et en faire prendre aux autres. J’appelle ceux qui choisissent ce mode d’action à bien en sous-peser les conséquences possibles.

Qui a protesté d’après vous ce samedi ?
J’ai vu avant tout l’expression de l’inquiétude profonde des habitants d’une France péri-urbaine prisonnière du tout voiture. C’est une France de l’entre-deux qui n’habite ni à la campagne, ni dans la ville, dont le logement est assez éloigné de son lieu de travail. [décryptage réducteur] Cette France-là a le sentiment [dépréciatif] d’appartenir aux invisibles ["les gens qui ne sont rien" ?] dans le débat politique, elle a le sentiment [impression ?] de n’avoir jamais eu son mot à dire dans les politiques d’urbanisme qui ont favorisé l’étalement péri-urbain et dont les transports en commun ont été le parent pauvre.[faux]

Sans voiture, ces Français ne peuvent se rendre au centre commercial [nécessité de maintenir le commerce au centre des villes], sans voiture, ils ne peuvent emmener les enfants à l’école [il existe des bus], sans voiture, ils ne peuvent aller travailler dans la zone d’activité qui a été construite, à l’écart du centre du bourg [les collectivités territoriales ont créé des réseaux de transport]. 

Ces Français traversent une crise identitaire : face à la mondialisation [et au numérique dont Macron vante les start-ups...], ils ont peur de voir disparaître leur métier, ils redoutent le déclassement pour eux-mêmes [les taxes et impôts grévant leur pouvoir d'achat n'y sont pas étrangers], leurs enfants et leurs petits-enfants.


Que répondez-vous à leur profonde inquiétude du lendemain, pour eux et leur famille ?
Nous avons été élus pour régler les problèmes [non pas à la demande des Français, mais contre eux] qu’on avait laissés en plan   et nous continuerons à le faire sans relâche. Il faut absolument sortir de ce piège du tout voiture [déjà dit], tout pétrole, tout diesel [où ?] dans lequel nous nous sommes enfermés si longtemps [Philippe évoquera une "addiction"...]
Les Français sont conscients de l’urgence du réchauffement climatique : quand dans l’Aude, il est tombé l’équivalent de trois à quatre mois de pluie en quelques heures, pluie qui a fait 13 morts, ce ne sont pas seulement les habitations qui ont été inondées, ce sont des routes, des infrastructures qui ont été emportées. Et ça, ce ne sont pas les assurances qui vont le couvrir, c’est l’Etat [et l'état,  ce sont les contribuables et consommateurs au niveau de vie en perdition !]


Le 1er janvier donc, la taxe carbone augmentera bien ?
En matière de fiscalité écologique, nous poursuivrons la trajectoire prévue. Ne pas le faire serait de l’inconscience. En 1998, le Gouvernement [de Lionel Jospin] avait pris conscience du problème du diesel [l'encouragement à sa consommation a pourtant perduré 20 ans]. Il avait été alors question d’aligner la taxation du diesel sur celle de l’essence, mais il a suffi que les prix du pétrole augmentent pour que l’effort soit abandonné [il n'a pas suffi d'une baisse du brut en octobre dernier pour que les prix suivent à la pompe...]. A l’époque pourtant, seulement un Français sur trois roulait au diesel, alors qu’aujourd’hui, c’est deux sur trois [les derniers moteurs au diesel polluent beaucoup moins et durent longtemps]. Résultat, on a perdu vingt ans. Si la France a élu Emmanuel Macron, c’est bien pour qu’on en finisse avec le statu quo. [Faux]

On a entendu ce samedi dans les rangs des Gilets jaunes : "Macron, démission !" Le président de la République est-il en train de perdre la main ?

Je ne le crois pas. J’entends plutôt l’expression d’une impatience [L'exécutif se dit à l'écoute, mais n'entend pas]. Il y a une attente très forte de résultats [depuis un an et demi...], qu’il est très difficile de satisfaire en l’espace de 18 mois [difficulté ou incapacité ?]. Et ce n’est certainement pas en capitulant devant les difficultés qu’on parviendra à y répondre [l'entêtement y parviendra-t-il ?]. Le conservatisme, l’inertie, ce n’est pas pour ce gouvernement.
 
Dès l’an prochain, 20 % des Français les plus modestes [80% des plus défavorisés ne seront pas assez modestes] auront droit à une "super prime" à la conversion de 4.000 € s’ils veulent acheter un véhicule électrique [dont nul ne sait comment recycler les batteries] ou hybride rechargeable [hors de prix] ou un véhicule moins polluant [Lexus entre 40.900 et 51.600]
Les gros rouleurs non imposables [il faudra réévaluer ces exonérations] pourront aussi bénéficier d’une telle prime quand ils parcourent plus de 60 km par jour pour aller au travail [ou traverser la rue pour changer d'emploi]
Les conducteurs qui co-voiturent des personnes seront récompensés fiscalement [détournement de bénévolat et de solidarité]. Et tous les conducteurs d’une petite cylindrée [3 et 4 CV, genre la Polo] pourront bénéficier d’un barème kilométrique.


Et si le baril flambe à plus de 100 $, comme en 2008 [frappant le quinquennat Sarkozy; il est actuellement à 67 $ pour le Brent de mer du Nord - son plus haut était à 68,28 et son plus bas à 66,06 $], que faites-vous ?
Nous n’en sommes pas là [variation sur 5 jours (entre le 12 et le 16/11 : -3.12%], mais il faut justement maintenir le cap des mesures que nous prenons pour nous libérer de la dépendance au pétrole et donc éviter qu’une telle hausse ne bouscule un jour notre économie.

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