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jeudi 15 novembre 2018

Electricité: fermeture possible des centrales à charbon après 2020

Tandis que l'Allemagne rouvre ses mines de charbon : cohérence européenne et harmonisation des politiques ?

Le président Macron autorise la fermeture des centrales à charbon en France après 2020, comme promis ! 

La centrale nucléaire de Fessenheim aussi, mais ...sous conditionS, notamment de ne "fermer aucun autre mode de production", a indiqué jeudi RTE, le gestionnaire du réseau d'électricité à haute tension qui présente ses perspectives sur la sécurité d'approvisionnement 2018-2023.
"Après l'hiver 2020, des marges de sécurité devraient réapparaître" et permettre la fermeture progressive des quatre centrales à charbon et de la centrale nucléaire de Fessenheim.

RTE pose toute une série de conditions, notamment développer fortement les énergies renouvelables, mettre en service trois interconnexions (une avec l'Italie, deux avec la Grande-Bretagne, où les énergies fossiles en déclin continuent toutefois de dominer le mix électrique) et mettre en service l'EPR de Flamanville (Manche) ainsi que la centrale au gaz de Landivisiau (Finistère) dans les délais.
Le Royaume-Uni qui est importateur net de pétrole brut depuis 2005 (et de produits pétroliers depuis 2013) en exporte aussi (mais divisées par 3 entre 2000 et 2016). La France reste la 5e destination des exportations de pétrole brut et de condensats du Royaume-Uni (7% des exportations en 2016).
Il faut également "ne fermer aucun autre moyen de production", selon des documents présentés jeudi par RTE.

Cette présentation intervient alors que le gouvernement s'apprête à dévoiler sa programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) pour les années 2019-2023 et 2024-2028. 
Macron avait promis durant la campagne présidentielle de fermer les centrales à charbon - très polluantes - durant son quinquennat. Cet objectif a été depuis confirmé plusieurs fois par le gouvernement.
Le pays veut, à terme, moins dépendre du nucléaire pour la production de son électricité mais, pour l'instant, seuls les deux réacteurs de la centrale de Fessenheim doivent fermer.

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Il reste quatre sites en activité: deux d'EDF à Cordemais (Loire-Atlantique) et au Havre (Seine-Maritime), et deux autres d'Uniper (entreprise allemande) à Gardanne (Bouches-du-Rhône, photo ci-contre) et Saint-Avold (Moselle). Elles doivent être converties ou fermées avant 2022, alors qu'elles représentent une capacité de 1.200 MW.

Mais à propos d'alternative énergétique, rappelons que la transformation du site Total à La Mède, Bouches-du-Rhône, suscite une controverse. 
Les 'bio' ou 'agro' carburants, obtenus à partir de produits végétaux pour être mélangés aux carburants fossiles, soulèvent de nombreux problèmes écologiques car essentiellement basés sur l’utilisation de l’huile de palme, non pas que cette huile soit nocive, mais parce que sa production est cause de déforestation en Indonésie ou au Congo.

Après lui avoir fait la guerre dans nos assiettes, l’huile de palme trouve une seconde vie dans nos réservoirs. Le projet de bioraffinerie de Total à La Mède (Bouches-du-Rhône) a obtenu le feu vert de l’Etat pour démarrer son exploitation de 'biocarburant'. 
Depuis, plusieurs associations tirent la sonnette d’alarme. Et pour cause, le groupe pétrolier prévoit d’importer 300 000 tonnes d’huile de palme par an pour développer son site. Avec des conséquences lourdes pour l’environnement. "Je leur demande […] de réduire au maximum l’utilisation d’huile de palme […] et d’essayer, d’année en année, de réduire la part d’huile de palme et d’augmenter la part d’huiles usagées". Sur BFMTV, Nicolas Hulot avait ainsi tenté d’appeler Total à la modération, alors que le permis d’exploitation de leur 'bioraffinerie' de La Mède venait de leur être délivré… par l’Etat lui-même. "Je ne peux pas leur demander, alors qu’ils ont fait ces efforts et ces investissements, de renoncer", s’est justifié le ministre.

Les biocarburants déjà présents dans nos stations services. 
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Le groupe pétrolier français a lancé en 2015 le projet de transformation de sa raffinerie de La Mède, sur l’étang de Berre, alors déficitaire. Il a cessé d’y raffiner du brut et l’a convertie, au prix d’un investissement de 275 millions d'euros, en y installant notamment un dépôt pétrolier, une ferme solaire, un centre de formLtion et cette bioraffinerie.

Un marché émergent déjà critiqué
Le carburant qui y sera produit, dit de "première génération", issu d’huiles végétales brutes et de graisses animales, est censé faire baisser les émissions de gaz à effet de serre. Ce "fioul propre" est d’ailleurs déjà dans les réservoirs de nos voitures. L’éthanol est incorporé à l’essence, et le biodiesel, au diesel. "A la pompe, tous les carburants distribués en France contiennent une partie de biocarburants", rappelle l’Institut français du pétrole, un organisme public de recherche dans les domaines de l’énergie et des transports.
Liquide incolore, volatile, inflammable et miscible à l'eau en toutes proportions, l'éthanol est un psychotrope et l'une des plus anciennes drogues récréatives, sous la forme de boisson alcoolisée. Mais il est aussi utilisé par l'industrie agroalimentaire (à la production de spiritueux notamment), la parfumerie et la pharmacie galénique (comme solvant), ainsi qu'en biocarburant (bioéthanol).
En Europe, le marché des biocarburants continue de progresser discrètement, à l’instar de l’aviation d’affaires qui a annoncé, le 29 mai 2018, son intention de s’engager en faveur des biocarburants dans le transport aérien. Pourtant, non seulement cette progression manque encore de soutien, mais, pire, elle est confrontée à un nombre grandissant d’opposants, notamment écologistes. 

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