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vendredi 23 novembre 2018

Mélenchon, décrié jusqu'en interne

Les violences de Mélenchon, lors des perquisitions, libèrent la parole à La France insoumise

Un mois après l'épisode de ses résistances à la loi lors des perquisitions à son siège, La France insoumise peine à retrouver son audience, en plein mouvement de contestation du gouvernement.


Absence de débat interne, dérive populiste, sectarisme…
Voilà comment un élu influent de La France insoumise juge la gouvernance de Jean-Luc Mélenchon depuis quelques temps. "La ligne politique du mouvement, je ne sais pas où elle est décidée ni votée," ajoute l'élu, un mois après l'épisode des perquisitions au siège de LFI et au domicile parisien du député parachuté à Marseille.

"Viré ou traité de social-traître".
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Ces critiques sont récentes et ils sont encore très rares à oser tenir un tel discours devant les micros. "J'ai essayé d'alerter sur la question de l'Europe, des migrants. Ça n'a pas plu", constate Sarah Soualihi, ancienne porte-parole nationale des Insoumis qui vient de rejoindre Génération.s, le mouvement croupion de Benoît Hamon. 
"A partir du moment où on n'est pas d'accord, on est soit viré proprement, ou pas, soit accusé d'être un ou une social-traître," assure cette Marseillaise de 26 ans, d’origine franco-comoro-marocaine.


Le "déni de réalité" après les perquisitions 

"Ce départ, c'est une grosse perte", selon une élue insoumise anonyme, mais il n'est pas suffisant pour faire réagir en interne, selon elle. En effet, dans le logiciel de Jean-Luc Mélenchon, le parti se renforce en s'épurant, assure-t-elle. 
Pareil pour l'épisode post-perquisitions : "Ça se transforme en déni de réalité", juge l'élue. Et il y a urgence, selon elle, car il y a aujourd'hui une sidération et un désespoir chez les militants insoumis.


Traduction dans les sondages : d'après le dernier baromètre Elabe pour Les Echos, libéral, le leader des Insoumis chute de 9 points, à 53%, chez les sympathisants de gauche, et de 4 points, à 21%, chez l'ensemble des sondés.

"Gilets jaunes" et nouveau media

Pour tenter de se refaire, La France insoumise veut notamment surfer sur la colère exprimée par les "gilets jaunes", dont elle épouse une partie des revendications. LFI va d'ailleurs chercher des relais politiques en banlieue avec les premières Rencontres nationales des quartiers populaires, organisées dimanche dernier.

Enfin, au travers de son nouveau media, Canal FI, La France insoumise dispose depuis mardi d'une chaîne officielle pour contourner les supports et les journalistes traditionnels, critiqués, comme toujours, par Mélenchon depuis plusieurs semaines, lui-même contesté comme jamais.

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