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vendredi 9 novembre 2018

L'"itinérance mémorielle" vire à la Bérézina d'un général-traître à ses promesses de campagne

Les Français refusent d'être les collaborateurs de sa politique d'oppression populaire

Emmanuel Macron continue de mêler 
la défense de son programme présidentiel 
et le caractère commémoratif officiel de son périple

En pleine dépression économique américaine, les primes des marathons de danse attirent jeunes et vieux accablés par la misère : tenir coûte que coûte!
A moins que la mort ne les sépare...
Les commentateurs ne s'y retrouvent d'ailleurs plus, les décrypteurs s'égarent dans le dédale de sa "pensée complexe": l'opération 'campagne pour les Européennes 2019' s'adosse à cette pérégrination de cinq jours et cinq nuitspolluée par la grogne montante des Français contre la fiscalité sur les carburants, l'augmentation des prix de l'électricité et du gaz, la hausse de la CSG pour les retraités et les fonctionnaires ou encore le maintien, voire la hausse, de la taxe d'habitation pour certaines populations, ainsi que par la polémique qu'il a suscitée sur l'hommage à Pétain aux Invalides.  

De cette "itinérance mémorielle", à l'occasion de la commémoration de l'Armistice du 11-Novembre 1918 qui a mis un terme aux horreurs de la Grande guerre, on ne retiendra au final que la guerre de tranchées menée par Macron face aux critiques de ses mesures économiques et sociales, et, au-delà, à la colère suscitée par ses répliques hautaines et provocations méprisantes. Au départ, il s'agissait d'"d'aller à la rencontre de nos 'ancêtres les poilus', de renouer avec des racines que nous risquons de perdre (...) et de saluer l'extraordinaire capacité du peuple français, qui ne se dément jamais, à reconstruire et à repartir après une guerre", dans l'idéal, selon la présidence.

Autre chemin de traverse emprunté ce jour par le quadra au cours de son errance mémorielle, on relève ce matin son arrêt dans un centre social de Lens (Pas-de-Calais), une région des Hauts-de-France où un million de personnes, sur six millions d'habitants, vit sous le seuil de pauvreté (moins de 1.020€/mois). On voit bien que le quadra perd encore ici le fil de sa thématique mémorielle. Avec un taux de chômage de 11,6%, la région est aussi la plus touchée par le chômage en France métropolitaine, souligne l'Elysée où Macron a armé les coups d'épée dans l'eau du président Hollande, au Château, puis à Bercy, en matière de lutte contre le chômage, contre la dette et le déficit publics ou en faveur du pouvoir d'achat...

Les stations du chemin de croix de Jupiter, cette semaine

La presse annonçait un marathon; ce sera un calvaire. 
Résultat de recherche d'images pour "itinerance memorielle trajet carte"Onze départements en cinq jours et une vingtaines d'arrêts. 
Emmanuel Macron s'est élancé ce dimanche 4 novembre à Strasbourg pour une semaine de déplacements dans le nord-est de la France pour visiter les lieux les plus emblématiques de la Première Guerre Mondiale, les plus meurtris par la guerre, mais aussi par les difficultés économiques actuelles, 100 ans plus tard. Une "itinérance mémorielle", selon les mots de l'Elysée pour commémorer l'Armistice signé par l'Allemagne et qui verra le président de la République se rendre à Verdun, Lens ou Charleville-Mézières.
A noter que deux armistices furent signés: celui du 11 novembre 1918 entre l'Allemagne, la France et ses alliés, puis celui du 22 juin 1940 entre l'Allemagne et la France, tous deux à la clairière dite de l’Armistice dans la forêt de Compiègne dans l'Oise. Le "premier de cordée" ne célébrera pas la victoire : il rendra hommage aux soldats appelés qui ne se sont pas dérobés - à la différence des mutins et autres déserteurs  - , les sans-grade, les "illettrés", une fois n'est pas coutumes, et les morts au combat.

Bains de foule tournant au vinaigre, rendez-vous manqués, rétropédalages, la tournée du président est un véritable parcours du combattant. Le chef de l'Etat attendait pourtant de cette "itinérance mémorielle" une marche triomphale et une cote de popularité redorée. Ses hommages en série aux victimes de la Grande Guerre de 1914-1918 sur les différents lieux de combats et les cimetières, ses discours à la fois politiques et économiques, ici et là, et ses efforts pitoyables pour retisser du lien avec les populations et les élus locaux inquiets ou en colère, ainsi que les confrontations avec les blessés de sa politique, tout fait penser à une bataille de la Bérézina.

A chaque étape, on a vu un chef de guerre éreinté, outragé de ne pas être admiré, découvrant qu'il est détesté, mais trop fier et entêté pour admettre ses erreurs de jugement de la situation et de l'état de révolte des vrais gens de la France d'en-bas.

Lundi 5 novembre, le président qui
, entre autres "éléments de langage", prétendait renouer avec les Français, les a d'abord esquivés, eux et leurs nombreux motifs de mécontentement. A Pont-à-Mousson, en Meurthe-et-Moselle, des concitoyens ont ainsi attendu près de six heures pour apercevoir le cortège président passer " en trombe " devant eux, comme l'explique RTL. Le chef de l'Etat a préféré ne rencontrer que les élus locaux pendant "plus de trois heures".
Des centaines de barrières métalliques empêchaient d'ailleurs l'accès à la place de la mairie.  "On n'a même pas eu le temps de lui dire au moins bonjour. C'est la moindre des politesses", gronde l'un des badauds au micro de RTL.
Sur les réseaux sociaux, des internautes ont pointé du doigt ce qu'ils ont présenté comme un convoi présidentiel pharaonique, pour un déplacement dans une petite commune comme Pont-à-Mousson. 
Un mépris affiché et médiatisé qui se devait d'être corrigé dans les plus brefs délais.

L'entreprise Saint-Gobain PAM (ex-Pont-à-Mousson SA), maintenant filiale de Saint-Gobain, fabrique des canalisations en fonte qui équipent de nombreux réseaux d’égouts en France. Elle est célèbre pour ses plaques d’égout, qui ne représentent pourtant qu’une petite partie de sa production.

Mardi 6 novembre,
Emmanuel Macron s'est rendu à Verdun, haut lieu de l'interminable et meurtrière guerre des tranchées. Pas question cette fois-ci d'éviter les citoyens... 
Emmanuel Macron n'a pu empêcher un homme de s'en prendre à la politique globale du président ; l'échange a été filmé par BFMTV. "Vous faites des cadeaux d'un côté, pour le reprendre doublement de l'autre", a contesté cet habitant de Verdun, dénonçant la hausse du prix des carburants et le "grignotement sur les chômeurs et les retraités".
Emmanuel Macron a tenté de l'endormir avec des mots et des formules infantilisantes : "La hausse du carburant c'est pas bibi." Une 'infox' partielle puisque, si depuis plusieurs jours Emmanuel Macron met une partie des hausses sur le dos des cours du pétrole, une partie de cette augmentation est bel et bien due à une taxation de l'Etat opportuniste. Comment explique-t-il alors que la France est l'un des pays où les carburants sont les plus chers d'Europe. Le Portugal a-t-il des puits de pétrole ?




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"Le carburant, c'est pas bibi !" Interpellé sur le terrain, Emmanuel Macron s'explique





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"Sentez le malaise, vous allez le sentir le gros malaise le 17 novembre..." Macron est interpellé à Verdun


Plus tard, à Verdun toujours, Manu n'avait encore pas reçu le message. Une autre personne a interpellé le chef de l'Etat sur le pouvoir d'achat. A cette dame qui faisait valoir que "30 euros" de hausse du minimum vieillesse ne pèsent guère lorsque la facture de gaz augmente de "250 euros", Emmanuel Macron a maintenu, après six ans et demi à l'Elysée ou à Bercy : "Les choses ne se font pas comme ça tout d’un coup [...] Tout le monde est pressé, je l’entends, mais il faut faire les choses sérieusement et sans mentir."

Mercredi 7 novembre, chahuté à Charleville-Mézières.


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C'est là que s'est délocalisé le Conseil des ministres exceptionnel auxquels les 15 ministres, outre le premier ministre, étaient tenus de participer, avec leurs conseillers, venus comme eux de Paris pour la plupart, soit un bilan carbone salé pour 460 kms aller et retour x 16 et plus. Et il faut ajouter les collaborateurs, les services de protection et d'intendance, etc...
Résultat de recherche d'images pour "conseil ministres Charleville-Mézières"


Plusieurs Français ont bien essayé encore d'éveiller la conscience de l'ex-banquier. Ils lui ont fait part de leur ressentiment contre les mesures qu'ils estiment punitives à leur encontre, comme la limitation de la vitesse à 80km/h, sans parler de la hausse des carburants. Certains ont même scandé "Président des riches !" à cette occasion.


« Président des riches », « servez les Français ! », « Macron démission »... En route pour la préfecture de Charleville-Mézières, @EmmanuelMacron se fait prendre à partie par des badauds


L'image d'un président chahuté collait désormais à "l'itinérance" de sa campagne des Européennes de 2019. Renouvellera-t-il ce type de "dialogue participatif" en Région Sud, à Toulouse ou dans l'Aude ? Peut-être à Pau ou Bordeaux...

Jeudi 8
 novembre, le président a buggé à propos de Pétain.
Déjà le 7 novembre, Emmanuel Macron avait affirmé vouloir honorer les maréchaux français vainqueurs de la Grande Guerre, et donc, le maréchal Pétain. "Le maréchal Pétain a été pendant la Première Guerre mondiale un grand soldat", a-t-il pu affirmer, puisqu'il est le vainqueur de Verdun. Estimant que la victoire en 1918 était largement due aux maréchaux, il était donc à ses yeux "normal de les célébrer". Mais, comment est-il possible qu'il ne se soit pas attendu à provoquer une indignation générale et massive dans le pays
L'inconscient et le gouvernement ont alors dû battre en retraite, en pleine "itinérance mémorielle" Le 8 novembre restera donc marqué par la capitulation de la macronie, effaçant la visite présidentielle à l'usine Renault près de Maubeuge, avec les ministres de l'Economie, Bruno Le Maire, et de l'Action publique, Gérald Darmanin. 
Emmanuel Macron a tenu meeting de campagne devant les ouvriers. Sachant cette rencontre médiatisée et filmée, "Bibi" est revenu sur la controverse, dénonçant "la boîte à folie des polémiques inutiles", précisant finalement qu'il n'y aura pas de "célébration individuelle" pour le maréchal Pétain.
Adepte du grand écart, Emmanuel Macron est donc passé d'un thème à l'autre, aucunement lié au sort des employés de l'usine, à la politique économique.
Lors de cette même visite, un syndicaliste a apostrophé le président pour critiquer sa politique : "Vous n'êtes pas le bienvenu ici [...] Aujourd'hui, vous êtes en train de prendre aux salariés et aux retraités", lui a lancé le militant révolutionnaire trotskiste de SUD
Comme après sa dérobade à Pont-à-Mousson au début de semaine, plusieurs dizaines de personnes réunies au collège Jules-Verne de Maubeuge le 8 novembre ont vu la voiture présidentielle filer et échapper ainsi à une rencontre prévue à l'extérieur de l'établissement, rapporte La Voix du Nord.
Selon L'Est républicain, "un homme en civil avec une plaque tricolore" [à la voiture] aurait demandé à la famille d'un défunt d'accélérer les obsèques, la rue devant l'église devant être coupée pour accueillir le cortège présidentiel...

Vendredi 9
 novembre, Macron n'a rien changé
et continue d'associer l'aspect commémoratif de son périple à l'auto-promotion de son programme présidentiel. Il est ainsi attendu dans la matinée dans un centre social de Lens, dans une région des Hauts-de-France où un million de personnes, sur six millions d'habitants, vit sous le seuil de pauvreté (moins de 1.020 euros par mois). "Les Hauts-de-France ont payé un lourd tribut dans les deux guerres et ont payé un lourd tribut à la désindustrialisation", a-t-il rappelé jeudi soir dans un entretien avec les chaînes régionales du service public dans le Nord et l'Est.
Le chef de l'État a annoncé l'inscription du territoire Sambre-Avesnois-Thiérache et du bassin minier comme "territoires démonstrateurs" de son plan contre la pauvreté. La belle affaire...

Un dernier sondage Elabe, publié le 8 novembre, tend à prouver le fiasco de cette «itinérance» : la confiance placée dans le couple exécutif a encore baissé, la cote d'Emmanuel Macron s'effritant de trois points, à 27%. Depuis le temps qu'il perd des points, on peut s'étonner qu'il en soit encore à 27%...

Première ministre du Royaume-Uni, Theresa May rejoint Emmanuel Macron pour un déjeuner de travail dans un haut lieu franco-britannique de la Première guerre mondiale, dans la Somme, la nécropole franco-britannique de Thiepval.
Avec son épouse Brigitte, le petit gars poursuivra à l’Historial de Péronne, puis conclura une table ronde avec des historiens de la Grande Guerre, un Forum pour la paix, dans la Grande Halle de la Villette, afin de "rappeler la nécessité de défendre et renforcer le multilatéralisme mondial".

Suivra un week-end qui marquera "l'apothéose" du Centenaire de l'Armistice de 1918. 
Samedi matin, il recevra le président américain Donald Trump à l'Elysée, avant de retrouver Angela Merkel dans l'après-midi dans la "clairière de l’Armistice", à Rethondes dans la forêt de Compiègne, où fut aussi signé en 1940 par Hitler la capitulation de la France. Ces retrouvailles symboliseront l’achèvement du processus de réconciliation entre les deux pays, selon l'Elysée.
Il souhaite ainsi donner une dimension internationale et diplomatique qui culminera dimanche avec l'accueil d'une soixantaine de dirigeants mondiaux dont l'allemande Angela Merkel, le russe Vladimir Poutine et le turc Recep Tayyip Erdogan.

Macron présume de ses forces et de ses capacités d'anesthésiste

Résultat de recherche d'images pour "Bibi Fricotin n'a peur de rien (1947)"
A peine achevées ses RTT à Honfleur en hôtel***** - pour "convenances personnelles" (qu'il a tenté de justifier par une coutume mémorielle familiale) - , le p'tit gars de la finance a voulu jouer sur plusieurs fronts : commémorer, d'un côté, le centenaire de l'Armistice du 11-Novembre 1918 et, de l'autre, défendre son projet global économique, social et environnemental, mais il s'est brûlé les ailes. Grillées, peut-être. Car n'a-t-on pas assisté à une confusion des genres dans une tête qu'on disait bien faite et qui s'est révélée touffue et complexe ? Embarrassant, chez quelqu'un qui recommande plus de pédagogie à tous...

Sa mauvaise foi est apparue à tous. 
Dans la majorité présidentielle, ils essaient de faire bonne figure, mais il faut cumuler les talents de traître à la cause du peuple des électeurs et de collabo pour assurer que le président "assume", "reste droit dans ses bottes" ou "entend" et "comprend" la population.

"J'ai jamais pensé que c'était facile", a expliqué Bibi Fricotin, jeudi. "J'ai été élu en me faisant secouer et ça continuera jusqu'au bout, parce que notre pays ne peut pas, depuis trente ans, être dans le chômage de masse et considérer que ça va bien".
Résultat de recherche d'images pour "tout va tres bien mme la marquise"
Le président de 24% d'électeurs et à 27% de confiance dans les sondages continue de parader. "Je suis très heureux de cette itinérance parce que je suis dans le pays (...). Je capte plein de choses, de messages, d'enseignements, je vois ce qui fonctionne, ce qui n'est pas compris, ce qui ne va pas assez vite dans ce qui est décidé", a mis en avant l'autiste.

Son cas est désespéré. 
Mais, placés en situation de désespérance, les manifestants et bloqueurs du 17 novembre pourront-ils être tenus pour responsables de ce qui pourrait tourner vinaigre ?

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