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samedi 17 novembre 2018

Les Gilets jaunes ont largement rassemblé, en dépit des manipulateurs macroniens

Ni les menaces, ni le mépris n'ont bloqué les "gens qui ne sont rien" en colère

Ils étaient ce samedi plus de 280.000 manifestants en France. Et le mouvement pourrait se prolonger et continuer à rappeler l’exécutif à un peu d'humanité dans les jours à venir.

Avec 282.700 manifestants recensés par le ministère de l’Intérieur au fil de plus de 2.000 opérations dans toute la France, les Gilets jaunes ont réussi à démontrer leur capacité à mobiliser. Même si la journée a été endeuillée par le décès d’une manifestante fauchée par une automobiliste irascible et que les accrochages ont fait 227 blessés, dont 6 graves seulement sur toute la France, les casseurs ont été tenus à distance, un exploit dont les syndicats ne peuvent se flatter.
Le niveau de la mobilisation a été d'autant plus exceptionnel que c'est un mouvement populaire, né sur les réseaux sociaux, contre la hausse des taxes sur les carburants, sans organisation verticale, ni de leaders identifiés. De Caen à Strasbourg, les chaînes d'information ont fait tourner en boucle des images partielles de petits groupes éparpillés sur les ronds points (de rares plans larges !) la circulation était filtrée, d’opérations escargot, dans une ambiance bon-enfant, rejointes par des VTC ou des motards.

A Paris, la journée s’est soldée par un face-à-face tendu entre les CRS sous pression et un millier de Gilets jaunes, décidés à marcher sur l’Elysée pour se faire entendre. A une centaine de mètres de l’Elysée (au fond sur la photo), la manifestation des Gilets jaunes a été stoppée par les forces de l’ordre.

Les chefs de parti, Jean-Luc Mélenchon, Laurent Wauquiez ou Nicolas Dupont-Aignan se sont associés à cette vague jaune, tout en restant en retrait, présents mais sans volonté de récupération.

Cible de nombreux slogans, l’Elysée était barricadé, bunkerisé, en mode veille, mais Matignon, tout en suivant heure par heure l’évolution de la situation, a laissé le demi-ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, monter au front, escorté de Laurent Nunes, le seul professionnel des deux.

Les Gilets jaunes ne lâchent rien

La balle est dans le camp de Macron. Ses réponses, attendues dans la semaine, sur la prime à la casse ou les aides devant inciter à changer sa chaudière au fioul ont fait pschitt. Et l’exécutif, qui s’interrogeait sur la force de frappe des Gilets jaunes, est maintenant fixé. Au cas où le mouvement devait se prolonger et pour peu qu’il agrège d’autres mécontentements, Macron devra forcément sortir de sa bulle.

Les Gilets jaunes sont maintenant convaincus de leur représentativité. 

Rassurés, ils ont pris confiance et vont continuer à donner de la voix "jusqu’à ce que l’Etat prenne en compte nos revendications", a averti sur BFM Lætitia Dewalle, chef de file dans le Val-d’Oise.

Le mouvement va se poursuivre le 18 et les jours d’après. Lorsque nous retournerons au travail, les poids lourds, les forains, les ambulanciers prendront la relève - et pourquoi pas les retraités - et le week-end prochain, nous nous mobiliserons à nouveau".
Même tonalité en Seine-et-Marne où Eric Drouet, dont le Mouvement National contre la Hausse des Taxes réunit sur Facebook 250.000 participants, appelle à poursuivre les actions jusqu’au 20 novembre. 
Organisateur du mouvement à Grenoble, Julien Terrier, estimait lui aussi que, dans tous les cas, "il faut voir plus loin que samedi".

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