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mardi 27 novembre 2018

"Gilets jaunes": Hollande tacle le gouvernement et demande plus de redistribution

L'ancien président préconise le renforcement de l'assistanat de l'"ancien monde"

'Réchauffer un serpent dans son sein', puis le renier

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L'ancien président s'en est pris lundi au gouvernement, et notamment au ministre du Budget Gérald Darmanin qui a parlé de "peste brune" à propos des "gilets jaunes".
"Comment peut-on utiliser des mots comme ça ? Ca déconsidère même celui qui l'emploie, ce mot-là, pas ceux qu'il vise", a déclaré l'ancien président de la République sur France Inter.
Sur les Champs-Elysées, "ce ne sont pas des gilets jaunes qui ont manifesté, c'est la peste brune", avait affirmé G. Darmanin, dimanche sur RTL.

Pour François Hollande, les "gilets jaunes" sont le signe d'une "aspiration populaire à être regardés (...), entendus (...), compris"

Il a en revanche passé sous silence la métaphore de Macron sur la "lèpre nationaliste"
L21 juin 2018, lors d'une allocution à Quimper en Bretagne, Emmanuel Macron avait agressé ses voisins italiens, dénonçant la "lèpre qui monte" en Europe, allusion au nationalisme. Le président français s'était emporté contre "le nationalisme qui renaît, la frontière fermée que certains proposent", ainsi que ceux qui "trahissent même l'asile". Le ministre de l'Intérieur italien Matteo Salvini y a vu des "insultes" à son pays. "Si Macron cessait d'insulter et pratiquait concrètement la générosité qui emplit sa bouche, en accueillant les milliers d'immigrants que l'Italie a accueillis ces dernières années, ce serait mieux pour tout le monde", a riposté, lors d'une visite à Terni, le ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini, selon l'agence de presse italienne AGI.

Macron met en garde contre la "lèpre nationaliste" et un retour aux années 1930
Macron est "frappé" par la ressemblance entre la situation actuelle en Europe et celle des années 1930, a-t-il déclaré à Ouest-France, quatre mois plus tard, mercredi 31 octobre 2018. "Dans une Europe qui est divisée par les peurs, le repli nationaliste, les conséquences de la crise économique, on voit presque méthodiquement se ré-articuler tout ce qui a rythmé la vie de l'Europe de l'après Première Guerre mondiale à la crise de 1929", a élucubré le président en campagne des Européennes de mai prochain, dans la crainte d'une contamination, conscient que sa politique implacable puisse être désavouée au profit de l'extrême droite qu'il installe, dans l'opinion, au rang de premier parti d'opposition.

Une leçon de démocratie  qui irrite le Japon.
La comparaison médicale utilisée à plusieurs reprises par Macron a fait réagir un ambassadeur de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Yohei Sasakawa, ambassadeur de bonne volonté de l’OMS pour l’élimination de la lèpre et pour le droit des personnes qui en sont atteintes, a envoyé une lettre au président français regrettant l’utilisation de la "lèpre" comme métaphore négative. 
Il rappelle qu’il lui avait déjà écrit à ce sujet au mois de juin après son discours à Quimper dans lequel il avait déjà parlé d’une "lèpre qui monte" en Europe pour parler du retour du nationalisme. Bis repetita. Cette piqûre de rappel aura-t-elle un effet cette fois-ci? Macron n'entend rien, ni personne.

Le produit des taxes sur les carburants doit être davantage redistribué

C'est le conseil du président qui a renoncé à se représenter à l'issue de son quinquennat. Interrogé sur un éventuel abandon par le gouvernement des hausses de taxe prévues en janvier, Hollande a suggéré que l'exécutif se réaligne sur la trajectoire carbone fixée sous son propre quinquennat ou qu'il y ait une "réallocation" des recettes supplémentaires pour accompagner la transition énergétique (chèque énergie, isolation des logements). Un retour à l'"ancien monde" de l'assistanat.

"L'égalité, la justice fiscale, elle n'est pas au rendez-vous. Sur la même ligne que le PCF, Hollande a estimé que ce qui marquera le début de ce quinquennat, c'est la suppression de l'impôt sur la fortune",  qui avait déjà qualifié Emmanuel Macron de "président des très riches" il y a quelques mois.

Le mentor de l'actuel président de la République a invité son successeur à davantage considérer "les corps intermédiaires", et notamment les organisations syndicales.
Il a notamment critiqué le refus du Premier ministre Edouard Philippe de prendre en compte la proposition du patron de la CFDT Laurent Berger de réunir les acteurs sociaux pour construire un "pacte social de la conversion écologique".
"On a la chance d'avoir une proposition qui vient d'un partenaire social [proche du PS] qui est le premier syndicat dans le secteur privé et qui vient vous dire 'est-ce qu'on [ne] peut pas se mettre autour d'une table pour trouver ensemble des solutions ?'. On n'envoie pas le Premier ministre un dimanche soir à la télévision pour repousser d'un revers de main une proposition qui part avec un bon esprit, qui cherche une issue et qui aurait empêché si elle avait été reprise d'avoir une semaine de manifestations, et le samedi assez cruel dont nous avons eu le spectacle sur les Champs-Elysées", a-t-il cinglé.

Dans un communiqué publié le 14 novembre, le Parti socialiste a souhaité un "gel des augmentations des taxes sur le carburant prévues en janvier".

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