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jeudi 29 novembre 2018

Après les carburants, la hausse de l'électricité ?

Macron va-t-il mettre le feu au pays ?

Son gouvernement envisage une hausse de l'électricité

Après le carburant, l'exécutif pourrait décider d'une hausse des tarifs de l'électricité, et ce dès le mois de février 2019, en pleine période de grands froids. Après la fronde contre la hausse des prix des carburants, alors que le cours du Brent en est à son deuxième mois de baisse, le gouvernement va-t-il ainsi provoquer un court-circuit social avec une l'augmentation tarifaire de l'électricité? 
Selon L'Opinion, l'exécutif recevra prochainement de la part de la Commission de régulation de l'énergie (CRE) une proposition d'"évolution" (sic) du tarif de l'électricité, qui devrait s'élever à 3 ou 4% du prix actuellement payé par les Français. Si la CRE peut encore moduler ses recommandations, le résultat devrait se traduire par une hausse significative sur la facture. Philippe pourra se retrancher derrière la CRE : ce n'est pas moi, c'est elle ! Et Le Maire nous en mettra pour 3% de plus, tout en faisant valoir que ça aurait pu être 4%...
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Vers une nouvelle vague de mécontentement social

Cette augmentation tarifaire interviendrait dès le 1er février prochain, soit un mois après la hausse des prix du carburant, sur laquelle l'exécutif refuse de revenir malgré la colère  des gilets jaunes qui recueillent le soutien d'un nombre grandissant de sympathisants. Alors que la presse a repris ses retours sur la casse et les violences commises par l'ultra-gauche et assure que le mouvement s'essouffle, les mécontents de droite et de gauche, en passant par le centre et aussi une partie de la majorité, s'apprêtent à mener leur troisième week-end d'action nationale.

Outre qu'elle constituerait une agression injuste et insensée sur l'ensemble de la population, en même temps qu'une incohérence au moment ou Macron milite pour la voiture électrique, cette énième hausse tomberait mal en termes de calendrier et de psychologie politique : le gouvernement pourrait se retrouver confronté à une nouvelle grogne en 2019  ou à un renforcement de la colère qui s'exprime depuis plusieurs semaines, sachant qu'une large partie de l'opinion publique soutien le mouvement citoyen. Selon un sondage Elabe pour BFMTV diffusé mercredi, 75% des Français approuvent en effet la mobilisation des gilets jaunes. Un soutien en hausse de 5 points...

Edouard Philippe et Emmanuel Macron, le 27 novembre 2018.

Et au delà du 
seul principe d'une augmentation, la fronde rebondir quel que soit l'ampleur de cette hausse de l'électricité. Pour mémoire, la dernière augmentation tarifaire remonte à février 2018 : elle s'était élevée à 0,7%. Mais la baisse de 0,5% au mois d'août avait finalement presque annulé son effet.

Un piège pour l'exécutif

Le gouvernement a le pouvoir d'ignorer cette recommandation de la CRE, comme l'avait fait Hollande en 2014, par la voix de s
a ministre de l'Environnement. Ségolène Royal avait préféré préserver le pouvoir d'achat des Français. Mais sa décision avait finalement été annulée par le Conseil d'Etat et les consommateurs avaient subi les effets de cette reculade deux ans plus tard, sur leur facture, qui avait augmenté rétroactivement. 

Macron ne peut que mécontenter et s'enfoncer dans sa disgrâce.

Emmanuel Macron et Edouard Philippe avaient peur d'attiser davantage la colère des citoyens, les Français s'exposeraient donc au même risque. 
Pareillement, s'ils décident d'appliquer les recommandations de la CRE dès le mois de février, le risque d'un début d'année marqué par une généralisation de la colère de la rue est immense.
Un dilemme jupitérien ?


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