POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

lundi 2 janvier 2012

Claude Guéant, candidat aux législatives dans les Hauts-de-Seine

L'opposition rêve de conflit

Claude Guéant (1945) compte briguer un siège de député à Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine.
"Je sollicite l'investiture de l'UMP pour cette circonscription" en vue des élections législatives de juin prochain, a-t-il déclaré, jeudi 29 décembre.
Le ministre de l'Intérieur du président Nicolas Sarkozy a justifié ainsi sa volonté d'avoir un ancrage à Boulogne : "C'est la ville où j'ai le plus vécu de ma vie d'adulte".


Le député sortant lui a proposé sa succession
Pierre-Christophe Baguet (UMP, 56 ans), qui préfère se consacrer à sa mairie, recommande Guéant pour lui succéder. Dans une lettre qui sera distribuée mardi dans toutes les boîtes aux lettres de sa ville, le député-maire de Boulogne-Billancourt, qui achève son troisième mandat à l'Assemblée nationale, annonce à ses administrés qu'il a "décidé de ne pas (se) représenter à la députation pour être un maire encore plus à (leur) service" et cela pour "difficultés familiales" :"Je dois traverser des soucis de santé graves de mes enfants depuis 2007", mais de cela, la gauche humaniste n'a cure.
"J'ai demandé (...) à un grand serviteur de l'Etat, Claude Guéant, (...) de se porter candidat sur notre circonscription", poursuit Christophe Baguet. "On ne peut rêver meilleur candidat pour notre ville".

Thierry Solère, vice-président UMP du Conseil général des Hauts-de-Seine et conseiller municipal de Boulogne-Billancourt, annonce sa ferme intention de mener campagne sur le territoire sur lequel il est déjà élu.
Le Monde se plaît déjà à anticiper un clash dans la 9e circonscription des Hauts-de-Seine (où se trouve le canton de Boulogne-Billancourt-Nord-Est) entre Claude Guéant et Thierry Solère, conseiller général (UMP) de Boulogne-Billancourt-Nord-Ouest.
Roger Karoutchi, sénateur et secrétaire départemental de l'UMP dans les Hauts-de-Seine, confirme que la décision de Pierre-Christophe Baguet est bien liée à des problèmes privés et qu'elle est mûrie de longue date.
"La circonscription devenait vacante", explique Claude Guéant au Monde. Il précise également que la candidature à l’investiture de Thierry Solère est légitime. Le ministre n’a pas à s’inquiéter de la décision de la commission d'investiture de l'UMP danc cette circonscription. Et "Boulogne est une ville où la droite fait 65 %", observe Roger Karoutchi.


"Parachutage", estime Bayrou

"Je suis opposé aux parachutages"
, soutient-il, mais un peu vite, le président du MoDem, François Bayrou, interrogé par RTL. A-t-il réagi aussi vivement à l'annonce du parachutage de Marie-sEGOl'haine Royal à La Rochelle, alors que atterrirait là où, pour sa campagne, elle peut disposer de toute la logistique de la Région Poitou-Charentes qu'elle préside actuellement ? Est-ce équitable ou sommes-nous en présence d'un conflit d'intérêts ?

Autres réactions à gauche



Le PS cherche à défendre le territoire de DSK...


L'ancien ministre socialiste de l'Intérieur, Daniel Vaillant, a pour sa part estimé sur BFM TV que la candidature de Claude Guéant, dans une circonscription acquise à la droite et donc a priori sans risque, relevait du "pantouflage électoral".
Il ajoute une remarque subtile. Pour lui, cela indique que Claude Guéant "se prépare à un repli parlementaire" et ne sera plus ministre.
"S'il doit être élu à Boulogne-Billancourt, ce que je ne souhaite pas, ça lui fera du bien, ça lui montrera (...) qu'être responsable devant les citoyens c'est autre chose qu'être nommé comme haut fonctionnaire ministre de l'Intérieur, comme il l'a été", a ajouté le socialiste.

Le sénateur PS André Vallini, chargé des questions de justice dans l'équipe de campagne de François Hollande, a déclaré : "M. Guéant se décide à affronter le suffrage universel, c'est plutôt une bonne chose." Avant d'ajouter : "Le schéma traditionnel, c'est plutôt de faire le contraire, c'est-à-dire : on commence par être élu au niveau local puis on devient parlementaire et enfin on entre au gouvernement."


Le candidat Guéant proclame sa légitimité

Il faut bien une première circonscription quelque part.
Comment faire autrement lorsqu'un candidat sollicite pour la première fois les suffrages des électeurs ! Ancien préfet, ex-secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, qui aura 67 ans le 17 janvier, n'a jamais eu aucun mandat d'élu. Le candidat Bayrou est mal informé, car Guéant a été secrétaire général de la préfecture des Hauts-de-Seine (1986-1991).Dans un communiqué diffusé jeudi, le ministre de l'Intérieur assure que Boulogne-Billancourt est la ville où il a vécu le plus longtemps en tant qu'adulte.

Claude Guéant rappelle qu'il y a vécu cinq ans quand il était secrétaire général de la préfecture des Hauts-de-Seine, département d'Ile-de-France. "Ma vie professionnelle m'a conduit dans des affectations souvent très courtes à travers la France. Dans ce contexte, lorsque j'étais secrétaire général de la préfecture des Hauts-de-Seine, j'ai vécu à Boulogne pendant cinq ans. Mes deux enfants y ont été scolarisés. J'ai toujours suivi de près les ambitions de la ville. Je les connais bien. Je les ai accompagnées souvent", fait-il valoir.

Baguet a dit être allé voir le ministre de l'Intérieur dans son bureau pour lui proposer son siège afin de pouvoir mieux se consacrer à ses fonctions de maire de Boulogne-Billancourt, ville qui approche les 120.000 habitants.
"Je lui ai dit, 'Claude, j'ai vu que tu cherchais une circonscription (...), je connais tes attaches avec Boulogne-Billancourt, je n'envisageais pas de me représenter en 2017, donc j'anticipe mon retrait de la députation pour me consacrer davantage aux Boulonnais", a-t-il expliqué.
"Je veux prolonger mon engagement politique avec la légitimité du suffrage universel", déclare encore Claude Guéant. De plus, au sein de l'UMP départementale, on estime que Claude Guéant a l'expérience et l'autorité nécessaires pour unir la droite boulonnaise divisée.

Pour être crédible, il aurait fallu que le "crétin des Pyrénées" eût réagi aussi vivement à l'annonce du parachutage de Marie-sEGOl'haine Royal à La Rochelle ?
Vertement critiquée pour son parachutage à la Rochelle, la coquecigrue du marais poitevin atterrirait là où, pour sa bataille pour le perchoir de l'Assemblée (comme en 1997), elle peut disposer de toute la logistique de la Région Poitou-Charentes qu'elle préside actuellement ? Est-ce équitable ou sommes-nous en présence d'un conflit d'intérêts ?
Même si l'aimable ex-battue à l'Elysée en 2007 reconnaît une "procédure inhabituelle" de désignation, la "tête à claques" a dénoncé la "violence et la vulgarité des attaques".

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):