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lundi 2 janvier 2012

Affaire Karachi: le PS la met en veilleuse

Les supputations de Libération dérangent à gauche



On a, sans nul doute,
envie de lui faire confiance



Les "révélations" de Libération ne convainquent pas


Les dernières révélations sur l’affaire Karachi n’ont pas suscité plus d'intérêt que ça. Dans son édition de lundi, Libération rapporte qu’un ancien haut fonctionnaire a déclaré au cours de son audition devant le juge avoir appris - "par "ouï dire" - que Nicolas Sarkozy, alors ministre du Budget, avait donné en 1994 son aval à la création d’une société luxembourgeoise chargée de verser des commissions dans le cadre de contrats d’armement. La justice cherche à savoir si ces commissions n’ont pas été au départ de rétrocommissions qui auraient financé la campagne présidentielle d’Edouard Balladur en 1995.


Les allégations
L'accusateur émet un avis personnel.
Un ancien haut fonctionnaire du ministère de la Défense, Gérard-Philippe Menayas, entendu le 2 décembre dernier par le juge Renaud Van Ruymbeke (qui s'est fait connaître dans l'affaire Robert Boulin, restée non élucidée) dans le cadre de l'affaire Karachi, a affirmé que, selon lui, Nicolas Sarkozy - ministre du Budget en 1994 - ne pouvait qu'être au courant du versement de rétrocommissions en coulisse du contrat d'armement signé avec le Pakistan. "Il est clair [sic] que le ministère du Budget a nécessairement donné son accord pour la création de Heine, a-t-il accusé lors de son audition, dont le procès verbal a été dévoilé lundi matin par le quotien socialiste Libération. "Vu l'importance du sujet, cette décision ne pouvait être prise qu'au niveau du cabinet du ministre, a-t-il insisté. Et de répéter catégoriquement au cours de l'audition: «Je n'imagine pas qu'une telle décision ait pu être prise sans l'aval du cabinet du ministre", a-t-il martelé, à défaut de preuves.


Le socialiste Manuel Valls s'est emballé

La réaction la plus virulente est venue de Manuel Valls.
Sautant quelques intermédiaires au passage, il a roulé des mécaniques "Il est temps que le président, je l'exige, s'explique sur cette affaire d'Etat", a déclaré le responsable de la communication de François Hollande en campagne sur France 2. Le député-maire d’Evry a évoqué un "besoin criant de vérité, de transparence". "Nous le devons aux familles des victimes", a-t-il assuré, comme on fait en ce genre de circonstances floues, au sujet de l'attentat de Karachi de mai 2002, qui a fait 15 morts, dont 11 Français, au Pakistan. L’arrêt du versement des commissions dans le cadre du contrat Agosta, arrêt décidé par Jacques Chirac en 1995, pourrait être à l’origine de cet attentat. C’est en tout cas une des pistes étudiées par la justice.


Les camarades socialistes de Manuel Valls sont plus circonspects

Ils redoutent un effet boomrang
"Je vais être extrêmement prudent
parce que je ne crois pas qu'une campagne doive se faire dans un climat d'affaires ou d'affairisme", a ainsi lâché, inqueit, Pierre Moscovici, directeur de campagne de François Hollande, sur RTL. Mais "il faudra bien qu'un jour, Edouard Balladur et Nicolas Sarkozy s'expliquent sur le financement de cette étrange campagne ou l'étrange financement de cette campagne", a-t-il tout de même déclaré.

Des politiques de tous bords sont cités
Dans un cahier saisi par deux juges du pôle financier, Françoise Desset et Jean-Christophe Hullin, qui enquêtaient sur une affaire mineure de barbouzes au sein de la DCN, selon l'hebdomadaire Bakchich Hebdo, il est écrit:"L'un des principaux bénéficiaires des 5 millions de francs [affaire frégates] serait Edouard Balladur. L'autre, Elisabeth Guigou (PS), grâce à un système élaboré des prêts adossés."
Lien backchich.info



La majorité ne s'émeut pas

La majorité ne compte plus les rumeurs et accusations socialistes.
"C'est une affaire qui remonte à plus de 20 ans aujourd'hui" (1994), a estimé sur RTL Luc Chatel. "Attendons les faits et non pas de supposées déclarations via voie de presse", a encore déclaré le ministre de l’Education. "Il y a une enquête judiciaire qui est en cours. A chaque fois que le gouvernement était sollicité pour fournir des informations à la justice, il l'a fait. Donc nous jouons la transparence, et laissons l'enquête judiciaire se dérouler".

Même profession de bonne foi chez Nathalie Kosciusko-Morizet. "Le gouvernement a systématiquement déclassifié ce qui était autorisé à la déclassification et accompagné la justice de toutes les manières qu'il pouvait pour que la justice puisse faire son travail", a fait valoir la ministre de l’Ecologie sur France Inter.


Gérard-Philippe Ménayas cherche-t-il à se blanchir ?

Il était directeur financier de la Direction des constructions navales
(DCN) en 1994, à l'époque de la signature des contrats d'armement Agosta avec le Pakistan et Sawari II avec l'Arabie saoudite – les fameux contrats auxquels s'intéressent les juges

En octobre dernier, l'intermédiaire en armement Ziad Takieddine, entendu par le juge Renaud van Ruymbeke sur son intervention dans le contrat Sawari II avec l'Arabie Saoudite, a dénoncé jeudi sur Europe 1 "un complot" contre Nicolas Sarkozy et mis nommément en cause ...Dominique de Villepin.

Bayrou accuse tout le monde
Le candidat du centre pour 2012 préconise de "durcir les lois". Sa solution: "surtout, on choisit des responsables pour l'Etat totalement indépendants de ces réseaux. C'est un des enjeux de 2012: des hommes et femmes tellement éloignés de tout ça, qu'ils établiront un mur de verre entre les influences et les décisions de l'Etat".
François Hollande et Martine Aubry lui semblent-ils appartenir à cette catégorie hors de tout réseau ? "Ils ne sont pas hors des solidarités de partis", a estimé Bayrou, qui crève de ne pas avoir de réseaux...

1 commentaire:

  1. Il est tout de même extraordinaire de mettre les morts de l'attentat de Karachi sur le dos de Sarkozy en raison des possibles rétrocommissions qui auraient été versées pour la campagne de Baladur.
    Car l'accusation consiste à dire que l'attentat a eu lieu parce qu'on a arrêté de verser les commissions. Mais si plus de commissions, plus de "rétrocommissions". Et si ces rétrocommissions servaient à Baladur, son camp était bien le dernier à avoir intérêt à les tarir. Et donc le dernier à vouloir donner aux Pakistanais une raison pour assassiner ces Français...

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