POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

vendredi 20 janvier 2012

Sarkozy refuse une fin de quinquenat en roue libre

Le PS regrette que Sarkozy ne reste pas "les bras ballants"



Nicolas Sarkozy, jusqu'au bout,

malgré la crise de la dette accumulée
et le défaitisme de l'opposition




La crise impose au Président de réformer jusqu'au bout

Au lendemain du sommet de crise réuni à l'Elysée, Nicolas Sarkozy a défendu jeudi l' urgente nécessité de faire baisser le coût du travail en France, indiquant qu'il s'agissait d'arrêter une véritable hémorragie de l'industrie du pays.

Le chef de l'Etat, qui présentait à Lyon ses voeux au monde économique, a de même estimé que tout n'a pas été tenté pour enrayer la hausse du chômage, afin de justifier les mesures arrêtées lors de sa réunion de la veille avec les partenaires sociaux.

A trois mois de la présidentielle, le Chef de l'Etat n'a pas manqué de dresser un bilan même partiel de sa politique économique, insistant sur
la réforme des retraites,
l'autonomie des universités
ou encore la baisse des effectifs dans la fonction publique d'Etat.

Alors que le président sortant n'est pas encore entré en campagne officielle et n'a donc pas fait le plein de l'ensemble des intentions de vote face au candidat déclaré du PS, François Hollande, il a surtout justifié son volontarisme par la gravité d'une crise qui nécessite des réponses rapides, face au défaitisme de l'opposition
.
"J'ai été élu président de la République pour cinq ans et je travaillerai jusqu'à la dernière minute de mon mandat. Je demanderai aux parlementaires et au gouvernement de prendre les décisions qui s'imposent"
, a-t-il prévenu.

Ces "décisions extrêmement lourdes" concerneront la baisse du coût du travail via le transfert du financement d'une partie de la protection sociale sur d'autres supports que les salaires, une idée qui suscite des réticences dans une portion de la majorité.


Soutenir l'industrie

En visite dans la matinée dans une usine de fers à repasser du groupe SEB à Pont-Evêque, dans l'Isère, puis dans son allocution de voeux, la détermination du gouvernement dans la prise des décisions à venir, qui seront arbitrées d'ici la fin du mois, en insistant sur les risques d'une poursuite des délocalisations.
"Il faut à tout prix enrayer le déclin industriel, il faut à tout prix garrotter la perte du sang industriel de la France", a-t-il déclaré, soulignant que la part de marché de l'industrie française avait reculé de plus de trois points dans la zone euro depuis dix ans pour s'établir à 12%.

"Vous avez peut-être entendu les débats où on dit, il ne faut pas augmenter la TVA, il ne faut pas augmenter la CSG, il ne faut rien augmenter (...), mais on oublie une chose, si on reste comme on est, les délocalisations continueront", a-t-il ajouté devant les ouvriers de SEB, dans une allusion aux solutions envisagées pour compenser la baisse annoncée des charges pesant sur les salaires.
"Nous voulons (...) que votre salaire ne soit pas touché, que votre protection sociale ne soit pas touchée, mais que ça revienne moins cher à l'entreprise pour qu'elle n'ait pas la tentation d'aller produire ailleurs pour fabriquer moins cher" , a-t-il encore expliqué.


Nous n'avons pas dit notre dernier mot

S'agissant du chômage
, il a estimé qu'<"on n'a pas tout essayé", défendant ainsi les mesures annoncées mercredi pour enrayer sa hausse tout en opposant sa vision à celle d'un de ses prédécesseurs, le socialiste François Mitterrand, qui avait déclaré le contraire après la débâcle de la gauche aux législatives de 1993.

Le président déplore déplore le défaitisme de l'opposition

"Quand on pense qu'il n'y a plus rien à faire, on donne beaucoup de perspectives à tous ceux qui sont irresponsables et qui veulent se nourrir des peurs, des angoisses et des souffrances, non pour les guérir mais pour les utiliser", a poursuivi Nicolas Sarkozy.

"La fatalité ne fait pas partie de mon vocabulaire", a-t-il poursuivi, ajoutant qu'il ne sera "jamais l'homme d'un nouveau Vilvoorde", en référence à un autre dirigeant socialiste, Lionel Jospin. Le premier ministre socialiste avait laissé Renault fermer cette usine belge en 1997 après avoir promis qu'il s'y opposerait lors de la campagne des législatives qui lui ont permis d'accéder à Matignon.

Nicolas Sarkozy s'est distingué de la "gauche molle"
Il a conclu ses voeux en insistant sur la nécessité pour un dirigeant d'être aujourd'hui "pragmatique, ouvert" et de "décider très rapidement" face aux évolutions du monde, au moment où l'UMP, son parti, reproche à François Hollande de ne pas savoir décider.

"Il faut prendre beaucoup plus rapidement des décisions beaucoup plus importantes", a-t-il dit en insistant sur la nécessité, dans ce nouveau monde, de dire la vérité aux gens et de faire preuve de courage, autant de qualités qu'on reconnaît au président sortant et qu'il met donc en avant quand il rappelle quel est son bilan.

1 commentaire:

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):