François Hollande contourne le carnaval, mais se jette des fleurs
Le candidat PS cherche l'inspiration à la Martinique
Au deuxième jour de sa tournée aux Antilles, le candidat socialiste est parti à la découverte des habitants.
"Tchimbe red, na moli !" ("Tenez bon !"). Sur la jetée de Fort-de-France où le soleil vient de se coucher, François Hollande serre la main de quelques badauds du dimanche.
"Que faites-vous pour le chômage ?", lui demande-t-on sur son passage. "Mettez-nous en confiance !" "Voilà, c'est le mot", récupère la "gauche molle".
"Je suis le candidat, aujourd'hui, de l'espérance lucide", a-t-il estimé lors d'un meeting à Fort-de-France, reprenant des mots d'Aimé Césaire. Le poète et homme politique martiniquais disait ainsi : "Je suis du côté de l'espérance mais d'une espérance conquise, d'une espérance lucide".
La veille en Guadeloupe, il avait annulé une rencontre avec une association carnavalesque, pour ne pas prêter le flanc à la critique et au sarcasme: dans l'attente d'un projet, sa campagne aurait besoin de dignité, mais aussi de sobriété en ces temps de crise dans des départements d'Outre-mer touchés de plein fouet par le chômage, la violence et la vie chère.
Flamby a la zouk dans la peau
mes ses attitudes trahissent ses propos
Hollande avait choisi deux jours au soleil des Antilles pour évoquer "le souci d'être en phase avec ce qui peut tourmenter le pays, qui n'a pas envie nécessairement qu'on se donne en spectacle".
"Une campagne, ce n'est pas seulement des promesses et des embrassades", a-t-il assuré sur la défensive. "Ce sont des engagements qui doivent être tenus et une population qui doit être respectée". Et le candidat socialiste qui s'inscrit en négatif du président sortant tergiverse toujours dans la mise au point de son projet...
Avant son meeting du soir au parc culturel Aimé Césaire, le candidat-poète a déposé une gerbe sur la stèle à la mémoire des 152 Français, Martiniquais pour la plupart, morts dans le crash d'un avion de la West Caribbean le 16 août 2005 au Venezuela.
François Hollande a bataillé à distance avec Nicolas Sarkozy
Au cours de sa visite-éclair à la fois aux Antilles et en Guyane en deux jours, le négatif socialiste s'est encore démarqué du Président, qui a annoncé son intention de s'adresser prochainement aux Français pour leur tenir "un discours de courage et de vérité".
"Moi, JE ne me suis jamais fixé un objectif par rapport à une agence, je n'ai jamais dit qu'il fallait conserver le triple A à tout prix pour ensuite être obligé de constater sa perte", a-t-il lancé de loin au chef de l'Etat après la dégradation de l'agence Standard and Poor's survenue vendredi soir.
"Nous avons un adversaire dans cette campagne. Ce n'est pas la droite, c'est le capitalisme financier", a-t-il ensuite lancé à l'adresse de sa gauche radicale lors de son meeting.
"Hollande président", a repris la foule, qui a aussi scandé le slogan du candidat "Le changement, c'est maintenant", et l'a encouragé avec des "en nou allé" ("Allons-y")
Face à la montée de l'extrême droite dans les sondages, François Hollande a joué la peur en invitant les outre-mer, qui représentent environ 1,7 million d'électeurs, à se mobiliser dès le premier tour pour "ne plus revivre un 21 avril 2002, jamais".
Les candidats Chevènement et Bayrou ont dû avoir les oreilles qui leur sifflaient...
S'il n'a pas fait de propositions, François Hollande a remué les lèvres. Il s'est contenté d'opposer son désir de "remettre les outre-mer au coeur de la République", à "la relation entre Nicolas Sarkozy et l'outre-mer, qui oscille entre mépris et condescendance", selon Harlem Désir, le numéro deux PS - proche de la Ch'tite Aubry - qui escorte le candidat dans ce voyage.
"Nous ne sommes pas dans la quémande de quoi que ce soit, nous avons une dignité de peuple", a lancé le député Serge Lechtimy. "Je ne suis pas un 'outre-mérien', un 'domien', je suis Martiniquais".
"Je propose la république unie, plurielle, multiculturelle et donc respectueuse des identités et des différences", lui a répondu François Hollande, en référence à Aimé Césaire, qui se plaisait à dire "liberté égalité fraternité mais surtout, identité".
François Hollande est attendu lundi en Guyane pour une visite de quelques heures, avant de rentrer en métropole.
Le candidat PS cherche l'inspiration à la Martinique
Au deuxième jour de sa tournée aux Antilles, le candidat socialiste est parti à la découverte des habitants.
"Tchimbe red, na moli !" ("Tenez bon !"). Sur la jetée de Fort-de-France où le soleil vient de se coucher, François Hollande serre la main de quelques badauds du dimanche.
"Que faites-vous pour le chômage ?", lui demande-t-on sur son passage. "Mettez-nous en confiance !" "Voilà, c'est le mot", récupère la "gauche molle".
"Je suis le candidat, aujourd'hui, de l'espérance lucide", a-t-il estimé lors d'un meeting à Fort-de-France, reprenant des mots d'Aimé Césaire. Le poète et homme politique martiniquais disait ainsi : "Je suis du côté de l'espérance mais d'une espérance conquise, d'une espérance lucide".
La veille en Guadeloupe, il avait annulé une rencontre avec une association carnavalesque, pour ne pas prêter le flanc à la critique et au sarcasme: dans l'attente d'un projet, sa campagne aurait besoin de dignité, mais aussi de sobriété en ces temps de crise dans des départements d'Outre-mer touchés de plein fouet par le chômage, la violence et la vie chère.
mes ses attitudes trahissent ses propos
Hollande avait choisi deux jours au soleil des Antilles pour évoquer "le souci d'être en phase avec ce qui peut tourmenter le pays, qui n'a pas envie nécessairement qu'on se donne en spectacle".
"Une campagne, ce n'est pas seulement des promesses et des embrassades", a-t-il assuré sur la défensive. "Ce sont des engagements qui doivent être tenus et une population qui doit être respectée". Et le candidat socialiste qui s'inscrit en négatif du président sortant tergiverse toujours dans la mise au point de son projet...
Avant son meeting du soir au parc culturel Aimé Césaire, le candidat-poète a déposé une gerbe sur la stèle à la mémoire des 152 Français, Martiniquais pour la plupart, morts dans le crash d'un avion de la West Caribbean le 16 août 2005 au Venezuela.
François Hollande a bataillé à distance avec Nicolas Sarkozy
Au cours de sa visite-éclair à la fois aux Antilles et en Guyane en deux jours, le négatif socialiste s'est encore démarqué du Président, qui a annoncé son intention de s'adresser prochainement aux Français pour leur tenir "un discours de courage et de vérité".
"Moi, JE ne me suis jamais fixé un objectif par rapport à une agence, je n'ai jamais dit qu'il fallait conserver le triple A à tout prix pour ensuite être obligé de constater sa perte", a-t-il lancé de loin au chef de l'Etat après la dégradation de l'agence Standard and Poor's survenue vendredi soir.
"Nous avons un adversaire dans cette campagne. Ce n'est pas la droite, c'est le capitalisme financier", a-t-il ensuite lancé à l'adresse de sa gauche radicale lors de son meeting.
"Hollande président", a repris la foule, qui a aussi scandé le slogan du candidat "Le changement, c'est maintenant", et l'a encouragé avec des "en nou allé" ("Allons-y")
Face à la montée de l'extrême droite dans les sondages, François Hollande a joué la peur en invitant les outre-mer, qui représentent environ 1,7 million d'électeurs, à se mobiliser dès le premier tour pour "ne plus revivre un 21 avril 2002, jamais".
Les candidats Chevènement et Bayrou ont dû avoir les oreilles qui leur sifflaient...
S'il n'a pas fait de propositions, François Hollande a remué les lèvres. Il s'est contenté d'opposer son désir de "remettre les outre-mer au coeur de la République", à "la relation entre Nicolas Sarkozy et l'outre-mer, qui oscille entre mépris et condescendance", selon Harlem Désir, le numéro deux PS - proche de la Ch'tite Aubry - qui escorte le candidat dans ce voyage.
"Nous ne sommes pas dans la quémande de quoi que ce soit, nous avons une dignité de peuple", a lancé le député Serge Lechtimy. "Je ne suis pas un 'outre-mérien', un 'domien', je suis Martiniquais".
"Je propose la république unie, plurielle, multiculturelle et donc respectueuse des identités et des différences", lui a répondu François Hollande, en référence à Aimé Césaire, qui se plaisait à dire "liberté égalité fraternité mais surtout, identité".
François Hollande est attendu lundi en Guyane pour une visite de quelques heures, avant de rentrer en métropole.
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