Le discours de Hollande dans le 9.3 racole à la gauche du PS
Bayrou se sent abandonné du candidat Hollande
Bayrou se sent abandonné du candidat Hollande
Le président du MoDem affirme qu'il gardera son "cap" et estime que François Hollande a commis une erreur en se positionnant, dimanche au Bourget, en ennemi de la finance.
La prestation de François Hollande n'a peut-être pas été une si bonne opération
La prestation de François Hollande n'a peut-être pas été une si bonne opération
Vu du QG de campagne de François Bayrou, rue de l'Université à Paris (VIIe), l'appel du genou du candidat à la gauche du PS et à l'extrême gauche est une erreur stratégique, contrairement à ce que veut faire croire la presse au service du candidat socialiste. "En déclarant, 'mon ennemi, c'est la finance', François Hollande court après [Mme Dugenou], Jean-Luc Mélenchon. Je pense que beaucoup de gens de centre gauche vont s'interroger sur cette posture", estime ainsi l'eurodéputée Marielle de Sarnez, bras droit de François Bayrou et ex-épouse du maire de Deauville.
Hollande se met les banques à dos
Un autre proche du candidat centriste abonde: "Jusqu'à aujourd'hui, Hollande pouvait se prévaloir du soutien des anciens strauss-kahniens et de la gauche des affaires. Là, il s'est mis de lui-même dans une situation impossible à gérer pour la suite, car les Français savent bien que la France ne se gouverne pas à la gauche de la gauche. En fait, il vient d'ouvrir un espace au centre…"
Sur le fond, Sarnez note encore que le candidat socialiste n'a parlé ni de la dette ni du déficit. "Hollande n'a pas fait un discours pour temps de crise. Il a fait un discours politique de facture traditionnelle, où on a entendu un florilège de promesses, qui fait s'interroger sur la crédibilité de son projet…", observe-t-elle.
"Mon ennemi, moi, c'est le chômage"
Mardi matin, sur RTL, Bayrou a d'ailleurs pointé lui-même son désaccord avec l'analyse de Hollande faisant du "monde de la finance" son adversaire principal. "Ça revient à dire que les problèmes que nous rencontrons ne sont pas de notre faute et viennent de l'extérieur. Mon ennemi, moi, c'est le chômage", a-t-il insisté, à la suite du Chef de l'Etat.
Député européen du MoDem et ancien patron du Crédoc, Robert Rochefort juge ainsi "artificiel de faire croire que la relance de la production se fera par des décisions d'encadrement des banques et de la sphère financière". Pour lui, "le redressement de la France, donc la baisse du chômage, passera par le 'produire en France' de Bayrou, c'est-à-dire les PME, la création d'activité et les artisans, qui ont été totalement absents du discours d'Hollande."
François Bayrou l'assure : les Français sont prêts à payer " deux euros de plus " pour acheter de la lingerie Lejaby produite en France. Et les consommatrices ?...
Surtout, calcule encore Rochefort, "la liturgie, très siècle dernier de Hollande au Bourget, était adaptée au public qui était là, mais, contrairement à Ségolène Royal, qui en 2007 avait essayé d'ouvrir, il ne devrait pas mordre au-delà de ce public". Ce qui fait dire encore à Sarnez, la comparse de ce numéro de duettistes, que "seul Bayrou peut incarner et réussir un rassemblement large autour de lui pour former une majorité nouvelle". Joint mardi par Le Figaro, Bayrou le jure: "Tout cela ne m'oblige qu'à une attitude: garder mon cap ! C'est parce que j'ai gardé mon cap que les gens me rejoignent aujourd'hui."
Où est par conséquent le problème ?
Et pour preuve, il souligne qu'il a voté contre la loi pénalisant les génocides, contrairement à l'UMP et au PS. Sans garantie pourtant que ceux qu'il a gagnés d'un côté ne l'ont par quitté de l'autre.
Le PS n'a pas tardé à riposter à ces remarques acides
Faut-il y voir une certaine fébrilité dans l'entourage d'Hollande vis-à-vis du candidat centriste ?
Président du groupe PS à l'Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault a ouvert le feu mardi. "Bayrou a dit que son seul adversaire, ce n'est pas la finance mais le chômage. Il est député. Jamais une fois je ne l'ai entendu parler du chômage dans l'Hémicycle", a raillé avec aplomb le conseiller spécial du candidat socialiste, de mauvaise foi.
Car la Voix de son Maître grésille beaucoup, mais ne rend pas le son fidèlement. Tout le monde garde en effet en mémoire le combat du député des Pyrénées Atlantiques, Jean Lassalle, l'un des 4 élus du MoDem à l'Assemblée, en faveur de la polyclinique d’Oloron en mars 2011 ou sa grève de la faim sa grève de la faim d'avril 2006, en soutien aux 150 salariés de l'usine Toyal dans la vallée d'Aspe. Le mépris de Ayrault est d'autant plus indécent qu'il prétend par ailleurs défendre les petites formations en soutenant la proportionnelle.
Mais Ayrault était peut-être occupé à faire des nichesfiscales à la majorité en se planquant derrière un rideau.
Lien PaSiDupes
Hollande se met les banques à dos
Un autre proche du candidat centriste abonde: "Jusqu'à aujourd'hui, Hollande pouvait se prévaloir du soutien des anciens strauss-kahniens et de la gauche des affaires. Là, il s'est mis de lui-même dans une situation impossible à gérer pour la suite, car les Français savent bien que la France ne se gouverne pas à la gauche de la gauche. En fait, il vient d'ouvrir un espace au centre…"
Sur le fond, Sarnez note encore que le candidat socialiste n'a parlé ni de la dette ni du déficit. "Hollande n'a pas fait un discours pour temps de crise. Il a fait un discours politique de facture traditionnelle, où on a entendu un florilège de promesses, qui fait s'interroger sur la crédibilité de son projet…", observe-t-elle.
"Mon ennemi, moi, c'est le chômage"
Mardi matin, sur RTL, Bayrou a d'ailleurs pointé lui-même son désaccord avec l'analyse de Hollande faisant du "monde de la finance" son adversaire principal. "Ça revient à dire que les problèmes que nous rencontrons ne sont pas de notre faute et viennent de l'extérieur. Mon ennemi, moi, c'est le chômage", a-t-il insisté, à la suite du Chef de l'Etat.
Député européen du MoDem et ancien patron du Crédoc, Robert Rochefort juge ainsi "artificiel de faire croire que la relance de la production se fera par des décisions d'encadrement des banques et de la sphère financière". Pour lui, "le redressement de la France, donc la baisse du chômage, passera par le 'produire en France' de Bayrou, c'est-à-dire les PME, la création d'activité et les artisans, qui ont été totalement absents du discours d'Hollande."
François Bayrou l'assure : les Français sont prêts à payer " deux euros de plus " pour acheter de la lingerie Lejaby produite en France. Et les consommatrices ?...
Surtout, calcule encore Rochefort, "la liturgie, très siècle dernier de Hollande au Bourget, était adaptée au public qui était là, mais, contrairement à Ségolène Royal, qui en 2007 avait essayé d'ouvrir, il ne devrait pas mordre au-delà de ce public". Ce qui fait dire encore à Sarnez, la comparse de ce numéro de duettistes, que "seul Bayrou peut incarner et réussir un rassemblement large autour de lui pour former une majorité nouvelle". Joint mardi par Le Figaro, Bayrou le jure: "Tout cela ne m'oblige qu'à une attitude: garder mon cap ! C'est parce que j'ai gardé mon cap que les gens me rejoignent aujourd'hui."
Où est par conséquent le problème ?
Et pour preuve, il souligne qu'il a voté contre la loi pénalisant les génocides, contrairement à l'UMP et au PS. Sans garantie pourtant que ceux qu'il a gagnés d'un côté ne l'ont par quitté de l'autre.
Le PS n'a pas tardé à riposter à ces remarques acides
Faut-il y voir une certaine fébrilité dans l'entourage d'Hollande vis-à-vis du candidat centriste ?
Président du groupe PS à l'Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault a ouvert le feu mardi. "Bayrou a dit que son seul adversaire, ce n'est pas la finance mais le chômage. Il est député. Jamais une fois je ne l'ai entendu parler du chômage dans l'Hémicycle", a raillé avec aplomb le conseiller spécial du candidat socialiste, de mauvaise foi.
Car la Voix de son Maître grésille beaucoup, mais ne rend pas le son fidèlement. Tout le monde garde en effet en mémoire le combat du député des Pyrénées Atlantiques, Jean Lassalle, l'un des 4 élus du MoDem à l'Assemblée, en faveur de la polyclinique d’Oloron en mars 2011 ou sa grève de la faim sa grève de la faim d'avril 2006, en soutien aux 150 salariés de l'usine Toyal dans la vallée d'Aspe. Le mépris de Ayrault est d'autant plus indécent qu'il prétend par ailleurs défendre les petites formations en soutenant la proportionnelle.
Mais Ayrault était peut-être occupé à faire des niches
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