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jeudi 31 octobre 2019

Municipales: à Toulouse : le maire sortant Les Républicains, objet du désir de LR et de... LREM

Le coucou Macron pond dans le nid des autres: sera-t-il fécond ?

Le maire LR sortant, Jean-Luc Moudenc, également soutenu par LREM

Résultat de recherche d'images pour "Moudenc Philippe Macron"Elu en 2014 sous l'étiquette UMP, le tombeur du maire PS de Toulouse Pierre Cohen a des relations fluctuantes avec son parti: démocrate-chrétien "Macron-compatible", comme Arnaud Robinet à Reims ou Christian Estrosi à Nice, il a affiché sa proximité avec Edouard Philippe mais, "en même temps",  a pourtant pris position en faveur de la liste LR menée par François-Xavier aux Européennes.

Cahin-caha, le parti présidentiel investit ses têtes de listes pour les municipales de 2020. 
Lundi, le parti présidentiel, La République en Marche (LREM), a ainsi apporté son soutien au maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc, adhérent du parti Les Républicains (LR).

A deux jours d'intervalle, mercredi, c'était au tour du premier parti de la droite républicaine de se prononcer également en faveur de l'édile sortant, candidat à sa propre succession depuis la fin du mois de septembre dernier. 
 
Une double investiture:  cohérence ou opportunisme ?

Interrogé mercredi par Le Parisien sur cette double investiture, le ministre de la Ville et du Logement Julien Denormandie a justifié cette décision:
"La cohérence se mesure à travers le projet politique de progressisme local [?]. Cela ne veut pas dire que l'on est d'accord sur tout, mais sur un socle", a déclaré ce proche d'Emmanuel Macron.

Une double investiture qui "montre simplement la faiblesse des Marcheurs, qui sont incapables de trouver leurs propres candidats"
Résultat de recherche d'images pour "sexe triade deux hommes une femme"
tacle un membre de l'entourage du nouveau président de LR, Christian Jacob, dans les colonnes du Figaro mercredi. "Personne n’est dupe. Jean-Luc Moudenc est un maire sortant LR, soutenu par une majorité LR écrasante", rappelle-t-on opportunément aux parasites LREM de la vie publique depuis trois années. Ils pondent leurs œufs dans le nid d'autres oiseaux, signe de paresse, car incapables de bâtir eux-mêmes leur propre nid. 
Quant à la mariée, a-t-elle conclu un contrat, en l'occurrence universel, à plusieurs plutôt qu’à deux ? Et compte-t-elle vivre en... trouple (version moderne de la "triade", communément appelé "ménage à trois"?

Le nid de Moudenc, une auberge espagnole ?

Proche de Juppé et donc du premier ministre Edouard Philippe, Jean-Luc Moudenc, déjà premier magistrat de Toulouse entre 2004 et 2008, compte dès à présent des élus LREM dans sa majorité municipale.

Officiellement candidat à sa propre succession, Moudenc se présente, comme en 2014, sans étiquette politique. 
"Je suis candidat aux prochaines élections municipales des 15 et 22 mars 2020 pour initier ces nouveaux progrès que nous devons réussir ensemble", écrit-il dans une lettre de deux pages envoyée aux Toulousains. Cette candidature était un secret de polichinelle depuis plusieurs semaines.

Toujours membre de LR, 
Jean-Luc Moudenc s'était consacré à sa ville, puisqu'il a renoncé à son mandat de député, mais a toutefois soutenu - à distance -  la liste conduite par François-Xavier Bellamy aux élections européennes.


Plusieurs raisons expliquent ce cas de figure

1 - Il a soutenu Bellamy, de loin.

Centré sur Toulouse, Moudenc n'a pas mené une campagne active pour l'Europe. C'est ce qu'ont apprécié les cadres d'En marche! "Il a témoigné d'un vrai esprit constructif avec le gouvernement ces derniers mois", affirmait un proche de l'Elysée  dans le JDD en août.
Pour faire la distinction entre ceux qui avaient apporté un soutien actif au candidat LR, genre Arnaud Robinet (Reims) ou Christian Estrosi (Nice), un cadre du parti résumait la situation en ces termes avant l'été : "Ce n'est pas la même chose de se faire étreindre par quelqu'un qu'on n'a pas envie d'embrasser que d'embrasser."

L'élu avait prévenu de sa stratégie. "Pour mieux rassembler, je ne sollicite l'investiture d'aucun parti politique", écrivait-il dans sa lettre de deux pages aux Toulousains.

2 - Des élus LREM ont déjà infiltré sa majorité.

Le parti du président a déjà un pied dans la porte. "C'est une décision logique, dans la mesure où il y a déjà des élus LREM dans ma majorité", a admis le maire de Toulouse, assurant qu'il s'agit de "la continuité du travail entrepris". Trois adjoints au maire ou conseillers municipaux - Franck Biasotto (Logement), Sylvie Rouillon Valdiguié (Politique touristique) - dont Laurent, le mari journaliste, est depuis la rentrée 2018 reporter chargé de l’investigation à l’hebdomadaire Marianne -  et Elisabeth Toutut-Picard - siègent en effet dans le groupe "Alliance majorité présidentielle", qui appartient à la majorité. 

3 - LREM n'a pas d'implantation locale; or, Moudenc a de bons sondages 

Deux sondages d'intentions de vote réalisés sur la ville  avant les européennes ont été rendus publics par deux organes de presse 'Macron-friendly'. Pour La Tribune, proche du quotidien gratuit 'Metro'devenu une filiale de la chaîne de télévision LCI qui appartient au groupe TF1, BVA en a publié un début mai, alors que l'IFOP avait déjà étudié le terrain électoral pour CNews (groupe Canal+) en avril. A chaque fois, le maire sortant Jean-Luc Moudenc (36%) est loin devant les candidats LREM, que ce soit le député En Marche! du coin, Jean-François Portarrieu (9%), ou Mickaël Nogal, 28 ans, ex-adhérent au Parti socialiste, devenu l'un des principaux responsables des Jeunes avec Macron, (8%). Loins du comptepour se maintenir au second tour. 

Le jeunot - qui a préféré se retirer de la course avant la rentrée - explique : "Face au risque de l'extrême-gauche, il nous faut aller aux municipales rassemblés. Il s'agit d'un accord de fond avec Jean-Luc Moudenc, et pas d'une alliance de circonstance."
Testée dans l'enquête BVA, une liste emmenée par le maire sortant et soutenue par Les Républicains, l'UDI, En marche, le MoDem et les Radicaux obtiendrait 40% des suffrages au premier tour du scrutin en mars prochain.
Pour l'instant, le MoDem n'a pas encore officiellement arrêté sa stratégie en vue de l'élection municipale.

4 - La gauche divisée présentera deux listes.

Sauf surprise, il y aura "au moins" deux listes de gauche au premier tour du scrutin municipal.
D'un côté, Europe Ecologie - Les Verts, puis La France insoumise se sont insérés dans un processus citoyen intitulé "Archipel citoyen", rejoint également par l'ancien socialiste Romain Cujives. L'ordonnancement de la liste (70 noms ont été retenus) sera connu à la mi-novembre.
De l'autre, la vice-présidente de la région Occitanie Nadia Pellefigue - qui est la belle-fille de la garde des Sceaux Nicole Belloubet, dont la candidature avait un temps été évoquée à Toulouse - a été investie par le Parti socialiste début octobre.
Elle espère mener une liste d'union citoyenne composée du PCF et du PRG et attaque Moudenc - et sa belle-mère (mère de trois fils, de 22, 34 et 35 ans), qui fut première adjointe au maire socialiste de Toulouse Pierre Cohen - sur le front de l'insécurité à Toulouse, après six années d'enfer socialiste (2008-2014) avec Pierre Cohen, lequel a quitté le PS en avril 2018, pour rejoindre Génération.s de Benoît Hamon...
"On verra dans l'entre-deux-tours ce qu'il est possible de faire avec l'équipe du PS de Nadia Pellefigue", indique au JDD Hélène Cabanes, la porte-parole d'EELV dans 'Archipel Citoyen' et candidate. Or, si on se réfère aux deux sondages BVA et Ifop du printemps, en cas de rapprochement au second tour, l'union de la gauche pourrait avoisiner les 45% des voix.

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