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jeudi 31 octobre 2019

Gardes à vue du président LREM de la Région Guadeloupe et de sa vice-présidente

Soupçons de détournement de fonds publics en janvier, gardes-à-vue levées en octobre 

Les gardes à vue du président LREM de la Région, Ary Chalus, et de sa vice-présidente juppéiste, Marie-Luce Penchard, ont été levées

Ary Chalus et Marie-Luce Penchard, respectivement président et vice-présidente de la région Guadeloupe, ici le 29 juin 2018 à Matignon.
Convoqués dans les locaux de la police judiciaire aux Abymes mercredi matinAry Chalus, un ex-socialiste RRDP, membre du GUSR qui apporta son soutien à Macron dès le premier tour de la présidentielle de mai 2017 et Marie-Luce Penchard, maire de Basse-Terre, s'étaient vus notifier leurs gardes-à-vue le 30 octobre 2019 à 8h50 (13h50 heure de Paris), a indiqué le procureur de la République de Basse-Terre, Jean-Luc Lennon, lequel a annoncé leurs levées, le jour même en fin d'après-midi. Elle peut être de 24 heures et de 48 heures maximum.
A. Chalus, tombeur de Victorin Lurel, ministre des Outre-Mer de Hollande, est membre du bureau exécutif de LREM.
Ancienne ministre de l'Outremer dans les gouvernements Fillon, 
M.-L. Penchard a soutenu Alain Juppé à la primaire présidentielle des Républicains de 2016. Elle est la fille de Lucette Michaux-Chevry, 90 ans, ancienne ministre de Jacques Chirac et ancienne présidente de la collectivité d'agglomération Grand Sud Caraïbe (Guadeloupe).
L'enquête porte sur des soupçons de détournement de fonds publics
Résultat de recherche d'images pour "Macron à Saint-Martin"
L'affaire concerne l'embauche de l'ancien directeur financier de la collectivité de Saint-Martin, où Macron s'est rendu il y a un an,  en octobre 2018, quasiment jour pour jour, et où plusieurs clichés le montrent faisant une nouba torride avec des délinquants aux gestes explicitement obscènes, dont  un doigt d'honneur (ci-dessous) qui a circulé partout à travers le monde.
En Afrique, le geste de l'index et de l'auriculaire
faisant les cornes appelle une malédiction

L'embauche controversée du successeur de Jean-Paul Fischer concerne l'actuel directeur général de la SEM Patrimoniale en Guadeloupe, Pascal Averne. Ces gardes-à-vue intervenaient un peu moins de 15 jours après la perquisition du domicile, à Saint-François, de Pascal Averne, et surtout son placement en garde à vue dans les locaux de la DIPJ (direction interrégionale de la police judiciaire). Il est ressorti libre.

En effet, entre janvier 2015 et le 30 avril 2018, Pascal Averne a occupé les fonctions de directeur de cabinet de Mme Penchard à la mairie de Basse-Terre et d'inspecteur général des services au Conseil régional de Guadeloupe. "Deux emplois à temps plein cumulés (...) sauf à établir que l’un des deux était fictif", écrivait Guadeloupe la 1ère en mars dans cette affaire de faits présumés de détournements de fonds publics et de concussion (le fait pour un élu ou une personne chargée d'une mission de service public de percevoir des fonds indus).

Averne se tient ci-dessus à la droite de l'Edouard,
le 4 novembre 2017
Ce cumulard de deux emplois à temps plein percevait, d'une part, un traitement mensuel de 8.000 euros en sa qualité de directeur de cabinet de Marie-Luce Penchard à la mairie de Basse-Terre, et d'autre part, un salaire de 4 000 euros par mois en tant que collaborateur au sein du cabinet du président Chalus, entre juillet 2016 et avril 2018. Le hic ? L'absence d'heures de travail effectives sur ses feuilles de paie…
Mais, entre janvier 2015 et avril 2018, A. Chalus et M.-L. Penchard, elle-même cumularde à la mairie et à la région,  se sont ralliés à la majorité présidentielle, ce qui semble arranger leur situation commune.

"C'est le chevauchement de ces recrutement qui interpelle", souligne M. Lennon, ainsi que "les modalités des recrutement."
L'enquête se poursuit, car il faut "mener des analyses notamment sur la reconstitution de carrière de M. Averne, car l'enquête porte uniquement sur le volet du double emploi et la double rémunération par les collectivités", a précisé le procureur.

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