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vendredi 18 octobre 2019

L'AFP, solidaire du journaliste jugé vendredi pour un doigt d'honneur à des policiers

Gaspard Glanz, journaliste autodidacte et récidiviste en justice

Six mois après son geste obscène aux représentants de la loi, l'AFP maintient que l'arrestation de Gaspard Glanz est "controversée"


Le journaliste sans diplôme professionnel est jugé  pour "outrage" vendredi à Paris, suite à un doigt d'honneur à des policiers, lors d'une manifestation des Gilets Jaunes dans la capitale. L'activiste, reporter autoproclamé de 32 ans, à la tête du media 'Taranis news', comparaît pour "outrage sur personne dépositaire de l'autorité publique".
Il avait été placé en garde à vue le 20 avril, après avoir été interpellé place de la République, en pleine mobilisation des GJ lors de leur Acte 23 du 20 avril 2019.

Sur une vidéo diffusée sur YouTube, on le voyait vitupérant contre les forces de l'ordre et affirmant avoir été visé par une grenade de désencerclement

Le journaliste leur faisait ensuite un doigt d'honneur après avoir été poussé par un policier.

Ses avocats, Raphaël Kempf et Aïnoha Pascual, plaideront la relaxe.
"Si le doigt d'honneur est établi de façon matérielle (...), il y a un contexte où Gaspard Glanz venait de se prendre un projectile dans la jambe venant des policiers et il souhaitait s'en plaindre, s'estimant victime de violences policières", explique l'associé d'Aïnoha Pascual (ci-contre), chargée d'enseignement en droit administratif, Université Paris ...Nanterre, Raphaël Kempf, par ailleurs auteur d'Ennemis d'État - Les lois scélérates, des anarchistes aux terroristes, publié par un éditeur militant du 19e de Paris.
Raphaël Kempf, Ennemis d’État. Les lois scélérates, des anarchistes aux terroristes
"Face à ce dialogue impossible avec les forces de l'ordre, il a eu ce geste d'humeur", assure le fils (ci-contre) d'Hervé Kempf, journaliste d’environnement et rédacteur en chef du site reporterre.net, comme jeune défenseur, depuis plusieurs années, des manifestants et activistes victimes de la répression d'Etat.

L'avocat s'émeut en outre de "la manière dont la procédure a été menée", dénonçant une "forme d'acharnement" contre son client. 

Le "reporter indépendant", qui milite activement dans les mouvements sociaux, avait été dans un premier temps placé sous contrôle judiciaire, avec interdiction de paraître à Paris le 1er mai et les samedis, mais cette mesure avait été levée une semaine plus tard. 

L'interpellation de Gaspard Glanz avait suscité de vives réactions d'activistes, comme lui. 
Résultat de recherche d'images pour "Gaspard Glanz"
Le reporter s'en était trouvé projeté de l'ombre dans la lumière de la scène médiatique. 

Des syndicats et des sociétés de journalistes s'étaient indignés d'une "atteinte à la liberté d'informer". Et aussi, peut-être, à la liberté d'insulter. 
Cette gauche extrême avait dénoncé une "répression générale" sur les journalistes couvrant le mouvement des GJ. 

Cette arrestation avait fait réagir jusqu'au premier ministre. 
Edouard Philippe s'était dit "attaché" à la liberté de la presse, mais - en même temps -  il martela que "la loi est la même pour tous" et que "rien n'autorise un journaliste ou quelqu'un qui se revendique de la liberté de la presse, à provoquer ou insulter les forces de l'ordre".

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