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mardi 15 octobre 2019

Attentat raté de Notre-Dame : 25 et 30 ans de prison pour les deux principales djihadistes

25 et 30 ans de prison pour les deux principales accusées

La cathédrale Notre-Dame de Paris avait subi une tentative d'attentat islamiste avant l'incendie qui l'a ravagée
Croquis d’audience lors du procès des bonbonnes de gaz à Notre-Dame, le 23 septembre 2019. De gauche à droite : Inés Madani, Ornella Gilligmann et Sarah Hervouët.
Croquis d’audience lors du procès des bonbonnes de gaz à N-D, 
le 23/9/2019, près d'un an avant l'incendie 
De gauche à droite : Inés Madani, Ornella Gilligmann et Sarah Hervouët. 











Les deux femmes djihadistes avaient tenté de faire exploser une voiture chargée de bonbonnes de gaz près de la cathédrale et des touristes, en septembre 2016.

Les djihadistes Ornella Gilligmann et Inès Madani ont été condamnées lundi 14 octobre par la cour d’Assises de Paris à 25 ans et 30 ans de réclusion criminelle.

Sarah Hervouët, qui avait porté quatre jours plus tard un coup de couteau à un policier en civil de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), a, elle, été condamnée à 20 ans de réclusion. Toutes les trois encouraient la perpétuité. Ces condamnations suivent les réquisitions du parquet, à l’exception des peines de sûreté requises.

Avec leurs coaccusées, ces femmes sont devenues, selon l’expression des avocats généraux, le « visage du djihad au féminin ». Dans cette affaire qui avait révélé le rôle actif des femmes dans le djihad, quatre des cinq femmes jugées encouraient la perpétuité.

Les consignes de Rachid Kassim

Aujourd’hui âgées de 22 à 42 ans, les accusées sont soupçonnées d’avoir voulu lancer des attaques terroristes, en suivant les consignes de Rachid Kassim, propagandiste de l’organisation Etat islamique (EI) et inspirateur quelques semaines plus tôt de l’assassinat d’un policier et de sa femme à Magnanville (Yvelines).

Inès Madani et Ornella Gilligmann ont tenté de faire exploser une voiture remplie de bonbonnes de gaz dans la nuit du 3 au 4 septembre 2016, devant des restaurants situés près de Notre-Dame de Paris, en tentant de l’incendier avec du gasoil. Seul le choix de ce carburant, difficile à enflammer, a permis d’éviter l’explosion.

Après l’échec de cet attentat, Inès Madani s’était retranchée dans l’appartement d’Amel Sakaou, à Boussy-Saint-Antoine (Essonne), sur les conseils de Rachid Kassim. Toutes deux avaient été rejointes par Sarah Hervouët, originaire du sud de la France, guidée elle aussi par le djihadiste.

Rachid Kassim, qui serait mort en Irak en 2017, a été condamné par défaut à la perpétuité. Mohamed Aberouz, qui devait se marier avec Sarah Hervouët et qui était jugé pour « non dénonciation de crime », a lui reçu une peine de trois ans de prison. Il est par ailleurs mis en examen dans le dossier de Magnanville.


Inès Madani avait déjà été condamnée en avril à 8 ans de prison pour des faits plus anciens, qui avaient révélé son rôle de mentor auprès d’aspirants djihadistes.

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