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mercredi 9 octobre 2019

Extinction Rebellion : l'occupation de centre commercial, une victoire qui en appelle d'autres ?

La macronie face à la chienlit écologiste

A l'ONU, New York, Greta Thunberg a pourri Macron 

Maintenant, des activistes du mouvement écologiste Extinction Rebellion (XE) occupent le centre commercial parisien Italie Deux.
Pourquoi Greta Thunberg a pourri Emmanuel Macron à l'ONU à New

Prélude à une semaine d’actions de désobéissance civile à travers le monde entier, l'opération du samedi 5 octobre 2019 s’est inscrite sous le signe de la convergence entre différents mouvements sociaux. La tactique d’occupation du millier d’activistes présents a laissé les forces de l’ordre relativement désarmées et incapables de reprendre les lieux

"Mais vous êtes qui vous, bordel ?" s’exclame un commerçant stupéfait, lorsqu’il découvre qu'un groupe de jeunes gens bloque sa galerie commerciale, Italie 2 dans le XIIIe arrondissement de Paris, alors qu’au loin monte le tumulte d’une fanfare, le matin du 5 octobre 2019. "C’est quoi encore ces guignols, vous êtes des sortes de gilets jaunes ?", gronde-t-il, alors que, dans le hall, un millier d’activistes multicolores chante toujours plus fort. Un jeune écologiste aisément détectable à son écharpe et son pull délavés, se lance alors dans une action de pédagogie sur la démarche d’Extinction Rebellion. 


Né à Londres en novembre 2018 et lancé en France en mars 2019, Extinction Rebellion ou XR est un mouvement international de désobéissance civile exprimant ses revendications écologistes par l’action non-violente. Juste un peu dérangeant et méprisant d'autrui, si on peut toutefois encore se permettre...
Depuis l’affaire du Pont de Sully qui a vu ses militants écologistes et non-violents - si on considère que leurs entraves à la libre circulation est démocratique et citoyenne - , aspergés de lacrymo par les forces de l’ordre, le 28 juin 2019, ils ne sont pas totalement inconnus du public qui doit subir leurs démonstrations de vertu écolo. Avec la montée en puissance de la pression écologique dans les media  et le développement croissant de ses effectifs, XR entre dans une phase musclée de sa lutte pour l’environnement avec la Rébellion internationale d’octobre (RIO).
La RIO est une semaine d’actions fortes coordonnées dans plusieurs grandes métropoles du monde et menées par les différentes antennes nationales de XR.
Quelques jours après avoir publié une tribune de convergence des luttes – Nous ne demandons rien à l’Etat, nous voulons tout reprendre : la joie, la liberté, la beauté, la vie, publiée sur le site écologiste "non-partisan" Reporterre et à quelques heures du lancement de la RIO, Extinction Rebellion France est passée à l’action avant l’heure
en réunissant ses cosignataires dans une opération de blocage qui vraisemblablement fera date.
Reporterre est un site d'information fondé par son rédacteur en chef actuel, un ancien journaliste (Courrier international et Le Monde),
qui se définit comme "objecteur de croissance"). Il considère que "la dégradation rapide de l’écologie planétaire est LE problème politique de ce début du XXIe siècle".
Or, en avril 2018, dans le contexte du mouvement étudiant du printemps 2018,
Reporterre publia une information qui fit boule de neige dans les media, mais qui s'avérera par la suite être une "fake news" (infox) sur un blessé grave lors de l'évacuation de la faculté rouge de Tolbiac. Sur la base de plusieurs témoignages, visiblement non vérifiés, le site affirma que cet étudiant gravement blessé avait été caché par les autorités.
En octobre 2014, Reporterre s'était mobilisé au côté des activistes altermondialistes entrés en lutte - encouragée par José Bové, député européen EELV et syndicaliste Confédération paysanne, Pascal Durand, député européen EELV, et Jean-Luc Mélenchon, député européen Parti de gauche - à Sivens contre la création d'un réservoir à usage agricole, lequel fait aujourd'hui défaut en plein réchauffement climatique... et, en octobre 2016, a causé la mort de l'écologiste radical Rémi Fraisse.
Particulièrement engagé au côté du mouvement 'Nuit debout', ce site était également aux côtés des Zadistes réfractaires de Notre-Dame des Landes contre l'aéroport Ayrault à Nantes.
Extinction Rebellion affirme la convergence autour de la question écologique

Le collectif pénétra dans le hall du centre commercial
vers 
10h, lança ses chants et déploya ses banderoles. 
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Préparée en toute discrétion, le lieu et l’heure précises ayant été dévoilés au dernier moment, l'action s'est toutefois déroulée avec la complicité d'une certaine presse convoquée dont les journalistes ont été invités par le biais de canaux sécurisés. 
Lancement de l’action de blocage
dans le hall du centre commercial Italie 2
Autour de XR (Extinction Rebellion) qui compose l'essentiel des effectifs de cette opération, plusieurs mouvements cosignataires de la tribune précédemment évoquée et aussi variés que Youth for Climate de Greta Thunberg, le Comité Adama, du nom d'un délinquant franco-malien mort en refusant violemment un contrôle de police, Cerveaux non disponibles, site "autonome et indépendant" né de la censure ("shadow banning" : le blog PaSiDupes a ainsi préféré se mettre en veille sur FB plutôt que de subir sa discrimination) de la contestation sociale en France par Facebook dans la perspectives des campagnes municipales, ou encore, plusieurs groupes de Gilets Jaunes radicalisés sont présents
Médusés ou amusés pour certains, irrités pour la plupart, les passants continuent à déambuler entre les scènes de "dying" entravant  - pacifiquement" (!) - leur libre circulation et les chants anti-Macron, alors que les magasins qui venaient tout juste d’ouvrir commençaient à fermer.


Aux premières heures de cette opération non-violente de désobéissance civile, l’occupation pénalisante pour le commerce commence dans une ambiance très festive, mais certains participants, dont des lycéens sympathisants de Youth for Climate, appelés à la grève des cours chaque vendredi, ne se reconnaissent pas dans la radicalité des objectifs de XR : "Il faut souvent désobéir à ses parents pour désobéir au gouvernement. Mais on le fait pour une bonne raison : on veut embarquer le maximum de gens dans une révolution sociale et écologique." L’objectif, explique un membre de Extinction Rebellion, qui répond au pseudonyme de Soir, comme "Grand Soir" révolutionnaire", "c’est de mobiliser 3,5 % de la population pour bloquer le pays. Des études [?) ont montré que c’est la part de la population qu’il faut en général pour qu’un mouvement populaire entraîne un changement de système. C’est ce qu’il faut pour obliger le gouvernement à agir face au désastre écologique face auquel il reste inactif de manière criminelle."

Le homard, symbole politique fort
depuis la révélation des repas de gala
du couple de  Rugy à l'Assemblée
Dans la foule, on retrouve également des opportunistes : soit qu'ils tentent de noyauter le mouvement, soit qu'ils se constituent un contenu idéologique sans lien avec leur fonds de commerce originel, profitant de l'engouement actuel pour l'écologie alarmiste de l'urgence. Le lien avec les Gilets Jaunes, mouvement social plutôt représentatif de la France des petites villes et de la ruralité, transparaît dans le témoignage d'un quadra revêtu de fluo : "La convergence, c’est devenu l’évidence parce que ce qui fait du mal à l’humain fait du mal à demain, et vice-versa !" : les formules claquantes tiennent lieu de pensée. Quant à Assa Traoré, porte parole du Comité Adama – du nom d'un de ses nombreux frères, un délinquant mort en refusant un contrôle de police, lien PaSiDupes, elle tient un discours clairement politique et communautariste, chargé de haine, estimant que le monde écologique doit parler des quartiers populaires, mais aussi de l’Afrique et de l’Asie dont les populations sont et seront les premières victimes du système productiviste. "C’est important de dire que quand on parle d’écologie ou de violence policière, on ne peut pas le faire sans parler des quartiers populaires. Nous avons tous ce même système répressif face à nous : l’Etat, la police, les gendarmes, cette machine de guerre que nous avons en face de nous, c’est la même ! Nous sommes devenus soldats malgré nous, ils ont construit en nous des soldats, face à cette machine de guerre qui n’a ni sentiment ni états d’âmes ni remords. Mais cette machine de guerre, il faut la renverser."

Et cet appel à la violence se concrétise juste après 11h
La machine de guerre se met alors en place, se substituant à l'ambiance "festive" et pacifiste" puisque les manifestants résistent au siège du bâtiment par les forces de l’ordre qui tenteront de premières incursions légères aux alentours de 12h20, sans succès : le blocage semble alors pouvoir durer plusieurs heures.

Un centre commercial transformé en ZAD.
Les militants écologiques de XR commencent à déployer leur organisation auto-gérée des lieux. En plus de la réquisition des toilettes du théâtre de la ville de Paris, ils bricolent des latrines supplémentaires. Rapidement, aux côtés des boutiques fermées, on voit se dresser des étales de cookies avec de petits fours  (amenés pour l’occasion, ils prouvent que la stratégie de départ est bien de squatter les lieux), des distributions de vivres apportées du dehors par de petites trappes et portes dérobées prévues par la logistique : tout le monde est nourri gratuitement ou à prix libre. La commune libre d'Italie Deux a surgi en quelques instants.

Un atelier de préparation de sandwiches jambon beurre tartines pour les bloqueurs jouxte une librairie improvisée avec la présence des éditions du Goéland, depuis 1987 à Montrabé (31850, Haute-Garonne, PS), situées 8 rue de l'Ukraine à Toulouse et dirigées par Thierry Diaz. Le village de Montrabé est une heure de route d'Artigat (Ariège) où l'"Emir blanc" Olivier Corel (de son vrai nom Abdel Ilah Al-Dandachi, né à Oms il y a 72 ans), un islamiste radical syrien naturalisé français, recrute des djihadistes, dont les terroristes Sabri Essid et Fabien Clain, lequel qui revendique dans un communiqué audio les attentats du 13 novembre 2015 en France, qui ont fait 130 morts et 352 blessés.
A Italie Deux occupé, on vante "un texte critique de l’écologie du renoncement. On ne renonce pas, on créé un nouveau monde en détruisant l’ancien. L’écologie c’est des nouveaux lieux, de nouveaux liens. Ça marche pour une ZAD comme pour un rond-point où se rencontrent des êtres humains. On veut sortir d’une écologie un peu chiante pour amener une écologie plus souriante." Les sectaires rayonnent : "Jamais on a été autant d’écologistes dans un centre commercial [!], ni si longtemps, et c’est pas si nul que ça finalement !" s'exalte une jeune femme qui se fait recadrer par une autre. "Plus sérieusement, vu l’impact de la consommation sur le réchauffement climatique, c’était intéressant de venir bloquer un centre commercial aujourd’hui et montrer qu’on a pas besoin d’eux."

Mêmes les tags sont écologiques...

Chaque tag sur les vitrines est recyclé en ..."affichage" de la communication d’Extinction Rebellion. La presse sympathisante en perd tout sens critique et transmet son enthousiasme béat, applaudissant à l'établissement illégal d'une "petite Cité éphémère" avec ses institutions parallèles : très régulièrement, une assemblée générale se réunit au sous-sol pour traiter des affaires communes, des questions de principes aux enjeux les plus pratiques (gestion - contrôle - des entrées et sorties, élaborations de nouveaux messages - formatage des esprits - et de banderoles communes - "petit Livre rouge" - : leurs (grands-) parents maoïstes savent, quant à eux, qu'en 1966, lors de la révolution culturelle chinoise, les publications de ce type sur les murs  s'appelaient des "dazibao"...). A côté de l’Hippopotamus (appartenant au groupe Flo, détenu en majorité par le groupe Bertrand, entreprise française de restauration rapide propriétaire de la brasserie Lipp, mais aussi de Burger King France ou Quick) empêché de faire ses affaires, se déroule une pseudo assemblée où chacun est incité à débattre sur des sujets sélectionnés : un GJ syndicaliste y parle d’éco-féminisme ou une habitante de quartier populaire y dresse le constat du relatif manque de diversité sociale et ethnique du mouvement. Tout ce qui peut y être dit est de bon ton Vert, sur fond de battement de tambour et de chants anti-fascistes dans le lointain ou encore de cris "Extinction, rébellion !" en ponctuation.
Appropriation : une militante de XR rebaptise des lieux.
Sur le pourtour de la zone occupée du centre commercial aux mains des occupants écologistes, des commerçants inquiets pour leur chiffre d'affaires observent à travers une vitre comment évoluent les choses  ou échangent quelques mots par une grille. Ainsi, peu à peu se dresse un rideau de fer entre le monde libre et celui de la dictature écologiste. La fracture est palpable, lorsqu'aux alentours de 18h, les sentinelles écologistes annoncent l’arrivée de fourgons bleus en renfort des forces de l'ordre déjà présentes, autour du bâtiment. Retour aux réalités et à la lutte : la RIO (Rebellion Internationale d'Octobre) est un affrontement, une bataille de l’image et des corps pour l’occupation politique d’un espace.

Entre bataille de l'image et réalité de terrain s'invite la question de la violence

Finies les séances de méditation évoquant les prières de rues des musulmans ou les tartines, après huit heures de délires bobos, l'atmosphère se tend à la tombée de la nuit. 
Des bloqueurs en état de veille surgissent de part et d’autre de la zone occupéeau moindre mouvement des forces de l’ordre, la fébrilité des activistes entraîne de petits mouvements de foule anxiogènes. Des individus masqués et vêtus de noir anticipent les incidents à venir et  neutralisent les caméras.

Un débat s'ouvre sur la présence ou non de membres du 'Black bloc' dans Extinction Rebellion : leur violence est-elle utile au mouvement ? Le partage entre concept éthéré de violence et sa réalité crue reste ouvert à la discussion : "Si je frappe qui me frappe, suis-je violent ? Si je casse quelque chose qui casse le monde, suis-je violent ? Si je dessine ou j’écris sur ce qui n’a aucun sens, suis-je violent ? Personne n’a la même réponse." 

Si la non-violence est un enjeu si important pour XR, explique l'un des activistes, "c’est qu’on a besoin d’un certain seuil de population qui nous soutienne si on veut pouvoir battre le gouvernement. Et on a besoin de la non-violence pour conserver une bonne image. C’est une bataille de l’image et si on la perd, il nous arrivera la même chose qu’aux Gilets Jaunes." 
Le libraire déjà cité s’exprime cette fois  en son nom propre : "On n'a pas de ligne politique aux éditions du Goéland, mais on met à disposition un texte qui dit 'Comment la non-violence protège l’Etat'... La désobéissance civile oui, mais ce n’est pas la question qu’elle soit violente ou non-violente. Moi, je suis favorable à une convergence entre les différentes stratégies de désobéissance civile. Pour détruire le système, la désobéissance civile est nécessaire, la non-violence a une utilité certaine qui fait venir les gens en nombre, mais il faut articuler les différentes tactiques."

"On ne négocie pas avec les pyromanes"
A 20h, la question de la violence ou de la non-violence n'est pas tranchée. On repense à 'Hommage à la Catalogne' de Georges Orwell. L'auteur qui s’est engagé aux côtés des milices anarchistes espagnoles contre Franco, se retrouve plongé dans une guerre longtemps dénuée d’affrontement et d’héroïsme et Orwell regrette que cette "guerre manque si cruellement de vie". 

Soudain, une 'street medic' -dont on nous dit qu'ils sont neutres - interrompt une AG pour expliquer que son talkie-walkie capte la fréquence des unités de gendarmerie (!) et qu'elles ont reçu l'ordre de se regrouper avant l’assaut. A leur tour, les bloqueurs se rassemblent et forment des groupes compacts, debout ou assis, autour des points d’accès au bâtiment afin d’empêcher l'intrusion des forces de l’ordre.


Stratégies en débat.
20h30 : des membres des forces de l’ordre viennent tenter de débloquer une grille séparant la partie du centre commercial occupée par les jeunes suiveurs d' Extinction Rebellion et ses alliés. 

VOIR et ENTENDRE
le compte-rendu vidéo du Huffington Post, assorti du commentaire "Le mouvement écologiste Extinction Rebellion a mené une action coup de poing, baptisée "Dernière occupation avant la fin du monde" :
Un autre groupe des forces de l’ordre tente une incursion simultanée par une porte dérobée et oubliée des activistes écologistes. Rapidement les jeunes gens de XR amorcent un mouvement stratégique de recul sous le choc : une question de stratégie et d'image. Ce sont des membres plus aguerris d’autres collectifs moins identifiables qui vont au contact. Les squatteurs sont abondamment aspergés de gaz lacrymogène. 
A la porte, des jets de mobilier urbain maintiennent les policiers à distance et les activistes ont finalement le dernier mot, puisqu’ils parviennent à bloquer l’issue après environ une demi-heure d’affrontements. De l’autre côté du centre commercial, les forces de l’ordre ne parviendront pas non plus à débloquer la grille et partout ailleurs, elles renonceront à intervenir devant le dispositif de blocage des membres de XR. La plupart des unités se replieront après cet échec.




La porte principale reste bloquée à l’issue de l’affrontement avec les forces de l’ordre.
La pluralité des modalités tactiques de désobéissance civile des différents mouvements et collectifs présents auraient assuré le succès de cette action coup de poing. Nos écolos estiment que, comme dans les écosystèmes, c’est la diversité qui fait la résilience, la résistance et la pérennité du milieu. Peu importe donc que des espèces disparaissent, si une certaine biodiversité est maintenue. En somme, la sélection naturelle est bonne, en milieu écologiste, si les survivants sont Verts.  
Le débat sur le sujet de la compatibilité entre ces différentes modalités d’action, au sein de XR, et entre XR et ses alliés, reste ouvert: le dossier n'est pas refermé. Se pose également la question de l'impact d’une telle action sur l’opinion publique, car si elle excite ses participants lycéens et étudiants, elle irrite aussi les adultes responsables. Une telle action de force - même médiatisée par des journalistes de l'information continue en mal de buzz -  est-elle de nature à favoriser la massification de la peur pour la planète ? Le ressenti du  public face au sentiment hystérique de l'urgence climatique est plus que mitigé: d'une part, la psychose verte ne dépasse pas le microcosme des collectifs militants, et d'autre part, l'instrumentalisation des jeunes pour stigmatiser leur parents et les entreprises crée un mouvement de rejet de cette dictature ajoutée à celle des juges ou celle des media.

Les bloqueurs bloqués s'angoissent bientôt. 
Ils poussent le volume sonore de leurs chants à travers un centre commercial Italie 2 désertés par les salariés. Un militant de XR se prend à rêver : "la RIO, ça peut être un déclic, parce qu’avec plusieurs jours d’actions, la réflexion pourrait amener un nouvel élan. Parce qu’en bloquant un bâtiment avec un peu de monde, on montre que c’est possible de le faire partout ailleurs"... 
Les bloqueurs semblent désemparés par la patience des forces de police. Ont-ils le sentiment que cette victoire va être difficile à gérer ? Vont-ils devoir prolonger l'opération ? Plus personne ne semble savoir exactement ce qu’il convient de faire de ce lieu qui semble désormais encombrant.
 
Finalement, aux alentours de 4h30 du matin, il sera décidé de libérer ces lieux pourtant conquis sans gloire et de les rendre, faute de savoir comment tirer avantage de la victoire: les vides idéologique et de l'incertitude stratégique seront les nouveaux sujets de réflexion à mettre en débat pour assurer un avenir à ce mouvement de jeunesse qui se cherche.  
La convergence n'a pas fait long feu.

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