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mardi 22 octobre 2019

Selon Macron, l'insécurité des usagers de la SNCF ne justifie pas une grève des cheminots

Un sondage commandé par BFM va-t-il prétendre que Macron gagne en popularité ?

La situation de la SNCF "ne justifie pas de bousculer le quotidien de nos concitoyens", estime Macron

Résultat de recherche d'images pour "cheminots insecurité"Le président de la République s'est enfin exprimé mardi pour la première fois depuis le début du mouvement de cheminots en colère - débuté le jeudi soir précédent -  qui a fortement perturbé le trafic ferroviaire lors du weekend chargé de départs pour les vacances de la Toussaint, incidemment - et cynisme - en marge d'un déplacement à Mayotte.

Le trafic SNCF est quasi normal ce mardi 22 octobre, au cinquième jour de perturbations du réseau SNCF et de propagande anti-sociale de la presse gouvernementale ouvertement positionnée aux côtés des voyageurs perturbés par le conflit entre syndicats et direction du groupe. Les usagers n'ont pas eu conscience que le recours des cheminots au droit de retrait en cas d'exposition à une risque majeur vise à attirer l'attention sur les risques encourus par les usagers de la SNCF quand le seul professionnel à bord du train est le conducteur et qu'il est placé face à un accident qu'il est le seul à pouvoir gérer. Ce jour-là, en Champagne-Ardenne, un convoi resté bloqué dans un passage à niveau près de Reims avait provoqué une collision qui a fait onze blessés, dont certains ont dû être hospitalisés. La mise en oeuvre de leur droit de retrait du fait de l'insécurité des trains circulant sans contrôleur, sous la seule responsabilité du conducteur unique - vise à revenir sur l'organisation à bord des trains en sorte d'assurer la sécurité des personnels et des usagers. 

"La coordination est étroite entre le Premier ministre et le gouvernement", a raconté dans la journée Macron, interrogé par BFMTV depuis Mayotte où il effectue un déplacement. "Le Premier ministre et les ministres (...) font ce qu'ils doivent faire dans un contexte qui est, on le sait, difficile", a une fois de plus disserté le président sans faire avancer le sujet.

Et de passer la main dans le dos des usagers : "J'ai une pensée pour tous nos compatriotes qui ont pu être bloqués dans des moments de départs en vacances dans les transports", a-t-il assuré. "Je pense que le pays doit débattre, des transformations doivent se conduire, aussi parce que nous devons changer beaucoup de choses. Ça ne justifie pas, à mes yeux en tous cas, de bousculer le quotidien de certains de nos concitoyens qui est déjà parfois largement contraints", a également polémiqué le partisan.

Et de conclure avec dédain : "Je ne vais pas commenter l'actualité de l'Hexagone et surtout ce que le gouvernement est en train de faire et de bien faire", a lancé cet habitué des commentaires de politique intérieure depuis son jet présidentiel au-dessus des océans.

"Bien faire, c'est polémiquer - "grève sauvage" ou droit de retrait - et menacer à la fois de poursuites judiciaires et de retraits sur salaires ?

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Le dessinateur Alex participe à la propagande 
gouvernementale, au détriment des usagers
Le gouvernement de l'ex-banquier socialiste à la banque Rothschild brandit le baton. De nombreux agents de la SNCF ont fait valoir leur droit de retrait vendredi après la collision mercredi soir entre un TER reliant Charleville-Mézières à Reims - dans lequel le conducteur était le seul agent SNCF présent - et un convoi routier exceptionnel coincé sur un passage à niveau. Le conducteur, touché à une jambe, a dû porter secours aux voyageurs, dont onze blessés sur quatre-vingt-dix voyageurs.

"Grève surprise" pour la direction de la SNCF, droit de retrait, selon les syndicats, pour contester un mode de fonctionnement (un cheminot par TER) inapproprié à la sécurité des uns et des autres.  Samedi, l'Edouard avait même dénoncé un "détournement du droit de retrait" et une "grève sauvage". En "demandant à la SNCF d'examiner toutes les suites, y compris judiciaires, qui pouvaient être données lorsque des gens ne respectent pas la loi",  l'exécutif prend fait et cause contre les usagers de l'établissement public et les oriente vers la concurrence.
Durant le quinquennat de Hollande, le 7 janvier 2015, la SNCF a annoncé la suppression de 1.100 postes au cours de l'année 2015. En 2016, elle a encore supprimé 1.400 postes. Le 19 février 2016, le secrétaire d’Etat aux transports, le socialiste Alain Vidalies, 2014-2017, annonça le désengagement de l’Etat de six des huit lignes Intercités de nuit. Seules les lignes Paris–Briançon et Paris–Rodez– Latour-de-Carol seraient encore financées par l’Etat. En mars 2016, la SNCF effectua une dépréciation d'actifs de 12 milliards d'euros : la SNCF avait en effet enregistré une perte nette comptable record. 
Mises en cause dans la dépréciation de la valeur des actifs de SNCF Mobilités, sont pour moitié " des baisses de prévision de trafic dues à la montée de la
concurrence d’autres modes de transports comme le covoiturage, le "low cost" aérien, ou l’autobus".
Mais il faut citer aussi l'
ouverture du marché du transport ferroviaire aux compagnies étrangères. Différentes sociétés peuvent désormais commercialiser leurs services de transport ferroviaire pour les voyageurs et pour le fret, en mettant progressivement fin au monopole de la SNCF créée en 1937 par fusion des sociétés publiques et privées. Cette ouverture est conduite dans le cadre de la réglementation communautaire de l'Union européenne. Outre six des huit lignes "Intercités de nuit" déjà mentionnées (et deux TET diurnes, Nantes-Bordeaux et Nantes-Lyon en 2022), de nouveaux opérateurs privés ou publics tels que Deutsche Bahn allemande et la Trenitalia sont arrivés sur le réseau français, ainsi que, au niveau des trains locaux, les sociétés Transdev (filiale à 66% de la Caisse des Dépôts et Consignations), une filiale de la Deutsche Bahn, Arriva des chemins de fer néerlandais Abellio, ou encore MTR (exploitant du métro de... Hong Kong) s'implantent également...
Le gouvernement a ravalé ses menaces
La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a rappelé mardi sur France Inter que "la SNCF avait annoncé que, puisque le travail a repris, elle ne lancerait pas de poursuites" judiciaires...

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