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vendredi 25 octobre 2019

'Plan B' de Macron à Sylvie Goulard, à son tour suspect et inapproprié à la Commission européenne

Thierry Breton, indirectement visé par une plainte pour plusieurs accusations

Le deuxième choix de Macron est accusé de "prise illégale d'intérêts" et de "délit de favoritisme"



L'association qui lutte contre la corruption et l'éthique politique pose le problème la nomination du président d'Atos, Thierry Breton, 64 ans, un an après son départ de Bercy, comme Commissaire européen chargé de la politique industrielle, du marché intérieur, du numérique, de la défense et de l'espace.
Cet-ex-ministre chiraquien de l'Economie (au gouvernement Raffarin, en 2005) a apporté son soutien à Macron en avril 2017 et le nom de ce libéral, président d'Atos qui a échoué à l'école Polytechnique, avait circulé pour participer au gouvernement, bien qu'il ne soit pas passé par l'ENA, mais pour avoir été formé à la politique par le centriste René Monory.
Il doit la fulgurance de sa carrière à son carnet d'adresses qui comporte Alain Minc, Henri Lachmann (Schneider), Henri Valéry Giscard d'Estaing, Claude Bébéar, Bernard Arnault (LVMH) ou Michel Barnier, homme de droite de convictions qui a refusé, avant lui, le poste qu'il a accepté...
En 1981, il a épousé Nicole-Valérie Baroin (sans lien avec le socialiste  Michel Baroin, franc-maçon, grand maître du Grand Orient de France, et père de François Baroin), une journaliste qui fut une proche collaboratrice de Jean-François Poncet (secrétaire général de la présidence de la République, puis ministre des Affaires étrangères du président Giscard d'Estaing au gouvernement Raymond Barre), mais qui oeuvre désormais à l'entretien des relations mondaines qui peuvent servir la carrière de l'actuel président du directoire de l'entreprise française de services numériques Atos.
Proposé par Macron pour devenir commissaire européen, Thierry Breton est indirectement visé par une plainte d'Anticor contre X, ont révélé l'association co-fondée par le juge Eric Halphen, et le Parquet national financier (PNF), jeudi 24 octobre.

Anticor n'accuse pas Breton mais "s'interroge" et jette le trouble

Anticor a porté plainte en septembre dernier contre X,  pour "délit de favoritisme" et "prise illégale d'intérêts", avec constitution de partie civile. Selon l'association anti-corruption, entre 2005 et 2007, le ministère de l'Economie, avec à sa tête Thierry Breton, a participé à l'attribution du marché public de la gestion des radars automatiques à la société Atos. 
Or, en 2008, un an après son départ de Bercy, Thierry Breton est devenu PDG d'Atos. Sans accuser Thierry Breton, Anticor "s'interroge" donc, pour l'heure, sur cette nomination, a indiqué l'association.
Selon le PNF, cette plainte a été déposée devant le doyen des juges d'instruction et le Parquet l'a reçue le 17 octobre pour "étude et réquisitions". 
Une première plainte déposée par Anticor en 2015 n'avait pas aboutia rappelé la société Atos, laquelle assure ne pas avoir été informée de cette seconde plainte.

Macron défend son choix et appelle à ne "pas salir les gens"

Actuellement à La Réunion, le président de la République a été interrogé sur l'opportunité de la candidature de Thierry Breton comme commissaire européen après le rejet de celle de Sylvie Goulard. "S'il suffit d’avoir une plainte contre vous pour ne plus avoir accès à ces emplois, plus personne n’y aura accès, a-t-il commenté. "Demain je peux porter plainte contre vous, il n'y a rien de plus simple, a poursuivi le président, dans la même veine. Vous pouvez porter plainte contre moi. On est en train de tout confondre dans notre pays."

Etre mis en examen ne veut pas dire "être coupable", insiste-t-il.
"La justice n’a pas commencé à regarder [elle l'a fait une première fois en 2015], après il y a des enquêtes. Il a ensuite glosé : "ensuite, quand vous avez une enquête, vous pouvez soit être témoin assisté, soit mis en examen. On parle beaucoup de cette dernière notion [des notions?], mais ça ne veut pas dire que vous êtes coupable. [...] 
Il juge alors notre temps, le "monde nouveau" selon Macron, à mi-mandat. "On passe d’un monde qui a existé où les plus puissants étaient protégés [...] à un monde où on voudrait en quelques sorte que tous les dirigeants politiques aient un destin; c’est être voué à l’opprobre [terme de la tragédie classique: 'honte' (des gens "protégés), ou 'humiliation', pour "les gens qui ne sont rien"]. 
Et de juger le cas par avance. "Ça ne veut rien dire. Il y a une plainte, elle sera instruite. [...] Il y a des gens retenus par le Parlement européen qui avait fait l’objet de condamnation [A qui pense-t-il dans cet amalgame flou et du type diffamation tout azimut ?]. Donc [on n'avait pas vu le raisonnement...], je crois qu’il faut savoir raison garder [Macron dénonce l' 'hubris' des détracteurs et leur oppose un... proverbe ("En toute chose, il faut savoir raison garder")] et ne pas commencer à salir les gens dans tous les sens."

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