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vendredi 11 octobre 2019

Attentat à la Préfecture de police : quand Nuñez recadre Castaner en pleine audition parlementaire

Quand le sous-fifre met au pas son ministre, ou l'histoire de celui qui veut être calife à la place  du calife 

Dans la doublette Castaner-Nuñez, le sous-fifre est le pro


Depuis l'attentat islamiste commis au coeur de la préfecture de police de Paris, le ministre de l'Intérieur ne cesse de tenir des propos intempestifs ou approximatifs. Cette fois, c'est sur les classifications de fiches qu'il s'est fait reprendre par son secrétaire d'Etat, Laurent Nuñez, qui lui tenait la main pendant une audition devant la commission des lois de l'Assemblée nationale, comme à la Délégation parlementaire au renseignement... 
Les auditions s'enchaînent et le bavard Christophe Castaner prête le flanc à un flot de critiques du fait de son amateurisme à propos de l'attentat au couteau à l'intérieur de la préfecture de police de Paris.

Une question sur les fonctions du terroriste infiltré au coeur du réacteur de la Défense intérieure a créé la confusion entre Castaner et son secrétaire d'Etat lors d'une séance tenue ce jeudi 10 octobre.
"Je crois qu'on va pouvoir vous communiquer la fiche de poste de l'auteur," a commencé le ministre de l'Intérieur, avant de se faire reprendre au vol par Laurent Nunez, ancien directeur de la Sécurité intérieure, le patron de la place Beauvau.


"Elle est forcément classifiée parce qu'elle touche à l'organisation, a rectifié Laurent Nunez. "Tout ce qui touche à l'organisation des services de renseignement est classifié, donc on pourra pas vous la communiquer, a expliqué l'acolyte. "Mais on peut en parler !", a-t-il concédé, un brin condescendant, si ce n'est goguenard.  
Et Christophe Castaner de poursuivre, hésitant : "Vous savez ce qu'on va faire? On va la communiquer à la mission... "
"A la délégation parlementaire au renseignement", corrige à son tour le président de la commission des lois, Philippe Bas, visiblement effaré par l'irresponsabilité du ministre.

Antillais converti à l'islam et pourtant agent administratif au sein de la direction du renseignement de la préfecture de police de Paris (DRPP), Mickaël Harpon,  a assassiné quatre de ses collègues fonctionnaires, le 3 octobre. 

Brûlant la politesse au procureur, seul habilité à prendre la parole,
le ministre-fêtard de l'Intérieur a alors aussitôt présenté l'islamiste comme un "homme" ne présentant pas de "difficultés comportementales"
Mais la justice antiterroriste, puis les autorités politiques ont admis que le salafiste infiltré adhérait à l'islam radical. 

"Détail" accablant : selon un rapport de la DRPP,
des signaux qui auraient pu alerter sur sa probable radicalisation n'ont pas fait l'objet de signalement administratif en 2015, au moment des attentats du 13 novembre, revendiqués par l'organisation terroriste Daech (une série de fusillades et d'attaques islamistes, à Paris et dans sa périphérie, par trois commandos distincts et concomitants faisant 131 morts et de 413 blessés hospitalisés, dont 99 en situation d’urgence absolue). Ils suscitèrent chez le fonctionnaire français de police ce commentaire de compassion: "C'est bien fait !"...

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