L'arrogant s'enfonce dans l'impopularité
Macron n'est pas parvenu à capter la sympathie qui s'est exprimée à la mort de son prédécesseur, le président Chirac
Seulement 29% des Français lui font confiance pour résoudre les problèmes qui se posent en France. A l’inverse, 67% des Français déclarent ne pas lui faire confiance (+1 point).
Le baromètre Kantar du mois d’octobre ne lui laisse donc aucune illusion: malgré son intervention télévisée ruisselante de compassion sulpicienne et l’opération portes-ouvertes à l’Elysée jeudi soir, ajoutées à l’organisation des cérémonies lundi, sa cote de confiance enregistre un recul de 3 points.
Fin août-début septembre, Kantar le disait en légère hausse: c'était aller un peu vite en besogne! 32 % des Français lui faisaient confiance pour régler les problèmes que pose actuellement sa politique (+5 points), contre 66 % (-3 points) qui ne lui faisaient pas confiance.
Si elle frappe l'ensemble des acteurs politiques, elle frappe donc aussi son premier ministre.
La cote de Jean-Luc Mélenchon s'effondre (- 4, à 20 %), probablement du fait de ses cris d'orfraie à propos d'un possible complot étatique pour l'abattre. A la différence de Marine Le Pen qui se tient tranquille, ses insultes prêtent le flanc à la critique. Il vient d'ailleurs de comparaître devant le tribunal correctionnel de Bobigny pour acte d’intimidation contre l’autorité judiciaire et il enregistre une baisse plus nette chez les sympathisants de la France Insoumise (LFI), qui souhaitent toutefois encore très largement le voir jouer un rôle important (72%, - 5 points).
La petite-fille de Jean-Marie Le Pen, Marion Maréchal, est sur la même pente. Marine Le Pen creusant l'écart (20 %). Ainsi les sondages ménagent-ils la tante qui offre en effet une cible plus facile que sa cadette, plus lisse et redoutée et donc davantage malmenée par les entreprises commerciales de sondage, alors qu'elle vient d’effectuer un retour médiatique remarqué lors d’une Convention de la droite organisée à Lyon (63%, - 6 points, assez loin derrière sa tante : 87%, +3) auprès des sympathisants du Rassemblement National. A en croire ce sondage, Macron pourrait encore rêver d'avoir MLP face à lui.
Quant à l'écologiste Yannick Jadot qui avait cru son heure de gloire venue avec les régionales, il a du mal à percer (- 2, à 19 %)
Seul Laurent Wauquiez, fidèle à sa stratégie de réserve, reprend des points (+ 2, à 13 %), principalement chez les sympathisants LR (+ 7, à 35 %).
La cote de confiance du premier ministre Edouard Philippe, elle, ne progresse pas : 31% des Français lui font confiance, soit en recul d’un point par rapport au mois dernier.
Les deux têtes de l’exécutif retrouvent ainsi des niveaux de confiance quasi-similaires à ceux d’octobre 2018, qui annonçaient aux experts le début de la crise des Gilets Jaunes.
Le recul de la confiance est toutefois particulièrement marqué chez les plus jeunes, que ce soit envers Macron (23% chez les 18-24 ans, -13 points) ou envers Edouard Philippe (18%, -11 points), dans le contexte des Marches pour le Climat, lors desquelles les jeunes se sont particulièrement mobilisés.L’autre catégorie qui affiche une baisse importante de la confiance est celle des salariés du secteur public (19%, -9 points) et envers le premier Ministre (21%, -8 points). Ce recul intervient alors qu’Edouard Philippe vient de détailler les objectifs et le calendrier de la réforme des retraites, laquelle devrait notamment modifier en profondeur la retraite des agents de la fonction publique. Explication suspecte de Kantar, car parmi les gros perdants annoncés les pharmaciens ou les pilotes de lignes ont tout à craindre et ils n'appartiennent pourtant pas au secteur public
Les cotes d’avenir des personnalités éloignées de la scène politique reculent ce mois-ci
Ainsi Nicolas Hulot et Ségolène Royal sont parmi celles qui enregistrent la baisse la plus importante (- 4 points pour chacun). Nicolas Hulot recule particulièrement auprès des sympathisants de gauche, que ce soit ceux de la France Insoumise (42%, -17 points) ou du PS (60%, -8 points), alors qu’il progresse auprès des sympathisants de la République en marche (57%, +4 points) et des Républicains (37%, +2 points).
A droite, Nicolas Sarkozy bénéficie toujours d’un large soutien chez les sympathisants des Républicains, qui placent l’ancien président en tête des personnalités qu’ils souhaitent voir jouer un rôle dans les temps à venir (66%, +3 points), alors que ressort le dossier mal ficelé de son financement de campagne.
Enfin, alors que la campagne pour les élections municipales de Paris est lancée, Anne Hidalgo demeure la personnalité politique candidate à cette élection qui aurait la cote d’avenir la plus élevée selon ce baromètre (24%, - 1 point), loin devant Cédric Villani (11%, -1 point) et encore davantage de Benjamin Griveaux (7%, -1 point).
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