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vendredi 25 octobre 2019

Les Français approuvent le mouvement social à la SNCF, malgré le parti-pris anti-cheminot de la presse gouvernementale

52% des Français contredisent les reportages hostiles au mouvement social à la SNCF

Une majorité de sondés partage la colère sociale à la SNCF, selon une commande de sondage de BFMTV à Elabe

Plus d'un Français sur deux pense que les agents de la SNCF ont eu raison de cesser le travail, le week-end dernier. 47% qui estiment qu'ils ont eu tort n'ont toujours pas compris que la sécurité à la SNCF est une garantie nécessaire à tous et non pas un acquis social.

Pourtant, Elabe interroge de manière biaisée sur la "cessation de travail" d'agents SNCF et non pas sur le fond du sujet, leur "droit de retrait" en cas de mise en danger de la vie d'autrui,
comme suite à l’accident d’un TER dans les Ardennes, quand un convoi exceptionnel est resté bloqué sur un passage à niveau, provoquant une collision avec le train et faisant onze blessés.

En estimant que les agents de la SNCF ont eu raison de "cesser le travail",
les 52% de Français ne se sont pas prononcés sur le "droit de retrait" des fonctionnaires de l'Etat. Elabe ne mentionne pas le "droit de grève", grève-sauvage" (selon Edouard Philippe) ou "grève-surprise" (selon Guillaume Pépy), mais évoque une "cessation de travail", comme on parle de victimes qui ont "perdu la vie" pour occulter le tabou de la mort.
Parmi les différentes catégories sociales de la population, les 25-34 ans jugent à 60% qu'ils ont eu raisonles 18-24 ans (57%) et les ouvriers (60%) soutenant le plus la cessation de travail des agents SNCF. Le soutien à cette cessation de travail est en revanche minoritaire parmi les personnes âgées de 65 ans et plus (43%).

A noter que les usagers (réguliers et occasionnels) de TER, Intercités et Car Ter SNCF estiment plutôt que les agents SNCF ont eu raison de cesser le travail (57%), alors que les personnes qui n’utilisent jamais ces moyens de transports estiment évidemment qu’ils ont eu tort (52%).

Politiquement, la cessation de travail d’agents SNCF clive fortement entre les différents électorats. 
A 71%, les électeurs de J-L. Mélenchon estiment que les agents SNCF ont eu raison), comme ceux B. Hamon, 65%, et de M. Le Pen, 56%,  alors que les électeurs de F. Fillon [tiens, les revoilou, quand on a besoin d'eux : notons que les manipulateurs d'Elabe et leur patron Bernard Sananès préfèrent ne pas citer l'électorat Les Républicains...] à 75% et d’E. Macron à 62% les désapprouvent au contraire.

Plus des trois quarts des Français jugent nécessaire la présence d’un contrôleur dans chaque TER

Résultat de recherche d'images pour "droit de retrait"
78% des Français jugent nécessaire la présence d’au moins un contrôleur dans chaque TER, en plus du conducteur - actuellement laissé seul - à bord, même s’il est équipé d’un dispositif "équipement agent seul", selon l’ensemble des catégories sociales de la population et l’ensemble des électorats. Les 21% qui estiment que cela n’est pas nécessaire sont probablement ceux qui ne prennent pas le train. 

Deux tiers des Français considèrent que les mobilisations sociales vont s’amplifier dans les semaines à venir

66% des Français considèrent que les mobilisations sociales vont s’amplifier dans les semaines à venir, notamment dès le 5 octobre, 28% qu’elles vont rester les mêmes et 5% qu’elles vont se réduire.

L’évaluation des mobilisations sociales est fortement corrélée avec l’âge, plus on est âgé et plus on estime [ou on espère, quand on est un retraité maltraité par Macron] que les mobilisations sociales vont s’amplifier : les personnes âgées de 65 ans et plus sont 77% à partager cette opinion, les 50-64 ans 72%, les 35-49 ans 69%, les 25-34 ans 50% et les 18-24 ans 45%.

L’ensemble des électorats estime majoritairement que les mobilisations sociales vont s’amplifier : M. Le Pen (76%), J-L. Mélenchon (72%), B. Hamon (69%), les abstentionnistes (69%), et un étrange tandem, une nouvelle fois atellé par Elabe, E. Macron (61%) et F. Fillon (60%).

Les Français font plutôt confiance aux syndicats pour défendre les salariés…

Résultat de recherche d'images pour "droit de retrait"Coup de sabot de l'âne Sananès aux Gilets Jaunes, 53% des Français font confiance aux syndicats pour défendre les salariés (13% tout à fait et 40% plutôt) et 46% ne leur font pas confiance (13% pas du tout et 33% pas vraiment).

Plus on est jeune et plus on fait confiance aux syndicats pour défendre les salariés, ce qui contredirait totalement la culture syndicale en France sur plusieurs générations : les 18-24 ans sont 68% à leur faire confiance, même si par ailleurs ils ne votent pas aux scrutins politiques majeurs, les 25-34 ans 61%, les 35-49 ans 55%, les 50-64 ans 52% et les personnes âgées de 65 ans et plus 43%.

Politiquement, la confiance vis-à-vis des syndicats de salariés est un sujet fortement clivant entre d’un côté, les électorats du 1er tour de l’élection présidentielle de 2017 de Jean-Luc Mélenchon et de Benoît Hamon qui font très majoritairement confiance aux syndicats, respectivement 79% et 67%, et d’un autre côté, les électeurs de François Fillon qui sont 71% à ne pas leur faire confiance. A ce propos, considérant le chamboulement politique de 2017 et les retournements de vestes tout azimuth, on s'interroge une nouvelle fois sur la capacité d'Elabe à identifier un électeur de Fillon ou de Benoît Hamon en 2019 et sur la fiabilité des analyses ce cette entreprise commerciale de sondages de commande. 

Entre les deux, les autres électorats sont plus partagés : les abstentionnistes sont 55% à leur faire confiance, les électeurs d’Emmanuel Macron 46% et ceux de Marine Le Pen 45%.

Mais les Français seraient plus sévères sur l’efficacité de l'action syndicale…

Au moment des élections professionnelles, Elabe décrédibilise les syndicats.
55% des Français estiment que l’action des syndicats de salariés n’est pas efficace (11% pas du tout et 44% pas vraiment) et 44% qu’elle est efficace (6% très et 38% plutôt). Ces chiffres n'ont rien de scientifique, mais Elabe en donne une présentation péremptoire qui ne laisse aucune place au doute, puisqu'il exclut l'usage du conditionnel de rigueur.

Le jugement de l’efficacité de l’action des syndicats est corrélée à l’âge, plus on est âgé et plus on considère que leur action n’est pas efficace : une contre-vérité que les 'fact-checkers' ne manqueront pas de démonter. Encore que...
Les personnes âgées de 65 ans et plus sont 64% à la juger "pas efficace" - parti-pris négatif, puisque les sondés ne sont pas appelés à les juger sur leur "efficacité" - les 50-64 ans 58%, les 35-49 ans 54%, les 25-34 ans 45% et les 18-24 ans 41%.

Politiquement, ce sont les électeurs de F. Fillon (71% pas efficace) qui jugent le plus sévèrement l’efficacité de l’action des syndicats de salariés. Que Sananès nous dresse le portrait-type de l'électeur fillonniste en 2019 !... Suivent les électeurs de M. Le Pen (66%), d’E. Macron (60%) et les abstentionnistes (52%). Alors que les électeurs de J-L. Mélenchon et de B. Hamon sont une majorité à juger l’action des syndicats de salariés efficace, respectivement 62% et 54%.

Et les sondés d'Elabe seraient partagés sur le rôle des syndicats étendu à l'ensemble de la société française.

Résultat de recherche d'images pour "syndicats"
Sananès  poursuit son travail de casse des syndicats, en novembre à la SNCF.
51% des Français considèrent que les syndicats de salariés sont plutôt un élément de blocage de la société et 48% qu’ils sont plutôt un élément de dialogue.
Socialement, les catégories sociales populaires estiment davantage que les syndicats sont un élément de dialogue (61%) alors que les retraités - décidément des alliés de Macron sur le dossier des syndicats - les considèrent plutôt comme un élément de blocage (61%).

Politiquement, cette question clive fortement entre d’un côté, les électorats de J-L. Mélenchon et de B. Hamon (?) qui considèrent majoritairement les syndicats de salariés comme un élément de dialogue, respectivement 72% et 62%, et d’un autre côté les électorats d’E. Macron, de F. Fillon (?) et de M. Le Pen qui estiment majoritairement qu’ils représentent plutôt un élément de blocage de la société française, respectivement 75%, 62% et 60%.
Le sujet du  "droit de retrait" n'est pas abordé.

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