POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

vendredi 18 octobre 2019

Pécresse prend le parti des électeurs en colère contre les cheminots en colère

La présidente de la région Ile-de-France n'est pas la modérée qu'elle dit

Les usagers de la SNCF sont "pris en otage" par les grévistes, selon Valérie Pécresse

Le TER roulait entre Charleville et Reims lorsqu'il a percuté le convoi exceptionnel. / © Ali Benbournane / France 3
Valérie Pécresse tient-elle le discours de l'apaisement en jugeant que la SNCF est une prise d'otage? Et si, à y bien regarder, c'étaient ses usagers ?  "Je déplore le mouvement social sans préavis des cheminots de (la) SNCF : il plonge dans la détresse [rien que ça !] des centaines de milliers de voyageurs sur les lignes RER et de trains, car personne n'a pu anticiper cette galère", écrit sur Twitter la présidente de la région Ile-de-France. Pécresse a-t-elle en effet anticipé la sécurité des installations ? 

Cette prise de parole partisane intervient alors que la "pagaille" (AFP) règne aujourd'hui dans toute la France et sur plusieurs lignes franciliennes, à la suite d'un mouvement social non prévu à la SNCF, consécutif à un accident. 

Madame Pécresse prend-elle en compte la sécurité des usagers et des personnels ?

L'AFP fait écho à la présidente de région, mais assez peu aux victimes potentielles.
L'agence de presse peine à poser le problème partagé par les cheminots et les passagers puisqu'ils ne sont pas informés que le mécontentement des personnels est suscité par l'insécurité qui expose pareillement les clients.

Des conducteurs ont en effet fait valoir leur droit de retrait, et à la sécurité.
Un train a percuté mercredi un convoi exceptionnel - à un passage à niveau - près de Charleville-Mézières, à Saint-Pierre-sur-Vence, dans les Ardennes.
Onze personnes, dont le conducteur du train et deux femmes enceintes, ont été légèrement blessées et prises en charge par les secours. Le chauffeur du camion n'était pas dans son véhicule au moment de l'accident.

Le conducteur a dû gérer seul l'"incident" (jugement de l'AFP), qui a fait onze blessés légers, faute d'autres agents à bord et notamment de contrôleurs, ce que dénonce la CGT Cheminots, qui estime que la sécurité ne peut pas être assurée dans ces conditions.

Valérie Pécresse annonce des sanctions...
Le service SNCF non assuré ce jour ne sera "pas payé par Ile-de-France Mobilités," a indiqué l'ancienne ministre du Budget et des Comptes publics (20111-2012) dans un autre tweet. Elle demande de "mettre en place dans le prochain contrat SNCF/IDF-Mobilités un remboursement automatique des voyageurs en cas de service non fait !".

IDF-Mobilités (l'autorité organisatrice de transports, ex-Stif) verse environ 3 milliards d'euros par an à la SNCF. Et V. Pécresse ne veut pas payer le prorata de cette contribution pour le service non assuré ce jeudi, précise-t-on dans l'entourage de la présidente d'Ile-de-France.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):