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jeudi 2 mai 2019

1er Mai : Castaner nie tout ciblage de la CGT, Martinez y était et maintient

Ministre contre syndicat: qui est le menteur ?  

Le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez n'a "en aucun cas été délibérément ciblé" par les forces de l'ordre

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Le secrétaire général de la CGT a été contraint de quitter temporairement la tête du cortège, mercredi 1er mai, au cours des affrontements entre forces de l'ordre et manifestants. Dans un communiqué le syndicat dénonce un scénario "scandaleux et jamais vu", Philippe Martinez affirmant que "la police a chargé la CGT".

Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a nié que 
le syndicat a pu faire l'objet de la "répression inouïe" dont l'accuse Philippe Martinez
, patron de la CGT. Selon des journalistes de Reuters, des dizaines d'individus violents se sont mêlés aux manifestants en tête de la manifestation parisienne du 1er mai et les forces de l'ordre sont intervenues, faisant notamment usage de gaz lacrymogène.

Philippe Martinez a quant à lui maintenu ses accusations ce jeudi matin sur France 2. 
Image associée"On a été isolés et les policiers sont venus comme on dit proche de nos moustaches (...) et ils ont tiré des gaz lacrymogènes en direction d'une camionnette (...). Il y a une grenade qui est tombée juste à côté de moi", a -t-il certifié, précisant qu'il va "envoyer au ministre des photos qui ont été prises". "Je ne comprends toujours pas (...) qu'on ne puisse pas isoler [le black bloc] du reste de la manifestation", a-t-il ajouté.

C'est pas moi, c'est les autres, selon le joueur de poker. 
"Ce sont les casseurs qui ont voulu voler ce traditionnel rassemblement syndical." Selon Castaner, le bilan de la journée du 1er mai "montre l'efficacité du dispositif mis en place à Paris mais aussi en province," à moins que ce ne soit dû au sens des responsabilités des manifestants. 
Alors que les autorités s'attendaient à voir affluer jusqu'à 2.000 activistes dans la capitale à l'occasion du 1er-Mai, ce sont finalement "au moins 800 personnes [qui ont] tent[é] de se constituer en black bloc", chiffres de la préfecture, assure le ministre de l'Intérieur. 
Les plus de 17.000 contrôles préventifs mis en oeuvre dans la capitale (et 3.777 hors Paris), ont été, selon lui, dissuasifs, n'en déplaise aux démocrates attachés à la liberté de manifester. D'après un bilan fourni par le Parquet de Paris, 315 personnes se trouvaient en garde à vue mercredi à 21h45, dont 303 majeurs et 12 mineurs.

Beaucoup de phrases creuses et d'auto-surestimation du reporteur...

Avant même le départ de la manifestation,
le cortège principal de la manifestation du 1er mai rassemblant syndicats, gilets jaunes et black block à Montparnasse a été durement réprimé par l'immense dispositif policier présent dès le début de la journée aux alentours du lieu de rassemblement.

Aux alentours de 12h30, les forces de police ont attaqué les cortèges présents boulevard Montparnasse, notamment le cortège syndical de la CGT, deux heures avant le départ prévu de la manifestation.  Après l'exfiltration temporaire de Philippe Martinez, agressé par les lacrymos que subissent les Gilets jaunes depuis maintenant 5 mois, le leader syndical a déclaré : "la police a chargé la CGT, une CGT bien identifiée". De même, avant même le début du cortège, des "coups de matraque sur la tête" ont visés des cheminots, comme l’explique une syndiquée à Sud-Rail, membre de l'Union syndicale Solidaires, révolutionnaire trotskiste. Le camion de Solidaires a été gazé, précise-t-elle.





Vidéo intégrée

"Coup de matraque sur la tête, gazage du camion Solidaires" témoignage d'une cheminote Sud Rail depuis la manifestation du
Les forces de police étaient à l'offensive, le président Macron ayant promis la plus grande fermeté". La réponse du gouvernement fut donc la répression d’un 1er mai hautement politique qui rassemble dans ces cortèges syndicats, gilets jaunes et black block en convergence à Paris.
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Les violences policières sont montées encore d’un cran aujourd’hui, puisque les cortèges syndicaux se sont fait directement matraquer et gazer par la police, ce sort étant traditionnellement réservé au cortège de tête et ses derniers temps plutôt aux Gilets jaunes.
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La courbe des dépenses publiques a encore bondi:
les contribuables recevront la note des gaz lacrymogènes
distribués sans compter !
 
Le dispositif de répression a lui-même été aménagé, la manifestation étant quasiment rythmée par les forces de police. Devenue habituel, les voltigeurs de la BRAV-M (Brigade de Répression des Action Violente Motorisé) étaient présents en masse. Un nombre effarant de contrôles préventifs avait d’ailleurs été réalisé depuis la veille dans la capitale et le nombre d’interpellations a atteint un nombre inédit. Après les Gilets jaunes, les manifestants du 1er-mai  traditionnel ont été ostensiblement réprimé.

Une autre victime syndicale de la répression gouvernementale


Résultat de recherche d'images pour "1er mai Martinez gaz"Outre le secrétaire général de la CGT qui a dû quitter le cortège du 1er mai sous l'effet des gaz lacrymogènes, la FSU a décidé de quitter la manifestation. Bernadette Groison, sa secrétaire générale, raconte au Parisien :
"J’ai essayé de rejoindre la tête de manifestation, vers le quartier Vavin, près de Montparnasse. Lorsque je suis arrivée, vers 13 heures, des projectiles volaient déjà et des lacrymogènes étaient tirées. Donc, évidemment, nous ne sommes pas allés plus loin. Nous avons tout de suite reculé. Nous nous sommes mis dans un café, en attendant que cela passe. Mais la situation empirait. Nous avons alors vu des images montrant le camion de la FSU - qui se trouvait à proximité de la place Montparnasse - bousculé, abîmé. Nous avons alors appris qu’il y avait eu une charge de CRS et que l’un de nos militants avait été légèrement blessé. Nous avons donc pris la décision de sortir le camion du cortège et de partir.

Pourquoi avoir pris cette décision ?

Lorsque la situation dégénère, quand les forces de l’ordre ne sont pas en capacité d’assurer la sécurité d’une manifestation, j’applique un principe simple : on ne prend pas de risque.

Lorsque votre camion et vos militants se sont retirés du cortège, des manifestants ont salué votre départ. Comment l’avez-vous pris ?

Nous sommes en colère. C’est le 1er mai, la fête du travail et nos militants ne peuvent pas manifester ! Des gens méfiants, voire hostiles aux organisations syndicales, sont venus profiter du parcours que nous avions déclaré et que nous nous étions engagés à respecter. C’est un peu le principe du coucou, certains viennent nicher dans la manifestation pour manifester d’une façon que nous ne partageons pas.

Ils vous ont « piqué » votre manif ?

Oui, on s’est fait voler notre manifestation. A Paris, tout du moins. Ailleurs en France, cela ne s’est pas passé ainsi. En province, les manifestations se sont bien déroulées, il y avait du monde. Mais ce qui s’est passé à Paris est grave.
Est-ce inédit ?
Pour la deuxième année consécutive, il y a un problème grave lors du 1er mai. On ne peut pas s’habituer à cela, à ce que les organisations syndicales ne puissent pas manifester le jour de la fête du Travail. Je veux comprendre : comment, après avoir mis autant de forces de l’ordre sur le terrain, est-il possible que nous n’ayons pas pu manifester ? Comment un camion, censé être sécurisé par les forces de l’ordre, a pu être chargé ? Je ne dis pas qu’il y a une recette miracle. Mais le gouvernement a tout intérêt à répondre à ces questions, sauf à s’habituer à ce que cela soit le bazar en permanence et que l’on ne puisse plus manifester.
Groison assurait pourtant encore ce matin sur France Info qu'il "n'était pas question de ne pas faire ce 1er-Mai". "Je crois que pour éviter de se faire voler ce 1er-Mai, c'est que nous parlions du 1er-Mai et que nous parlions des sujets dont nous, organisations syndicales, nous voulons parler", espérait-elle.
Conclusion de BFMTV : "Le cortège du 1er mai se fissure"...

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