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mardi 28 mai 2019

La sous-ministre Schiappa "réveillée" à son domicile, convaincue de mensonges par des Gilets jaunes

Une vidéo de Gilets jaunes démontre l'affabulation de Marlène Schiappa chahutée devant son domicile ?

Des bobards de Schiappa, ça ferait mauvais genre...


Mytho ou parano ? Etait-elle à son domicile au moment des faits qu'elle rapporte ?


Lundi 27 mai 2019, à 8h17, la secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les genres et de la lutte contre les discriminations, Marlène Schiappa, a posté un statut sur Facebook, dans lequel elle dramatise "les événements de la nuit de vendredi à samedi qui sont allés beaucoup trop loin dans l’inhumanité". Crime contre l'humanité ?  
Y a- t-il eu "attaque", façon Castaner, comme à la Pitié-Salpétière? Intrusion ?

Trois jours après les faits, Marlène Schiappa a raconté que des manifestants avaient terrorisé sa famille vendredi 24 mai pendant la nuit, en faisant exploser des pétards et en la menaçant de mort devant la porte de sa maison au Mans. Des Gilets jaunes contredisent la version de la blogueuse du gouvernement.

Est-elle témoin directe ?
"Peu avant une heure du matin, nous [Marlène Schiappa, présente ou absente ?], son mari, ses deux filles et une amie de sa cadette] avons été violemment [sic] tirés du lit [on croirait une action physique] par une quarantaine de gilets jaunes furieux qui ont déboulé devant chez nous [à son domicile du Mans] sous nos fenêtres en hurlant des slogans agressifs, des menaces de mort, en jetant des pétards vers la maison avec des outils, sifflets, cornes de brunes, etc."
L’agression [selon Libération] de la secrétaire d’Etat a été reprise par la presse française, qui présente principalement la version de la féministe radicale. 

Par chance, une dépêche AFP, partagée par Libération, révèle l’existence d’une vidéo diffusée vendredi sur Facebook - mais très peu reprise par la presse institutionnelle - et décrit : 
"On voit un groupe de "gilets jaunes", déambulant de nuit dans les rues du Mans, s’arrêter devant le domicile de Marlène Schiappa, au bout de deux heures. "Debout là-dedans !", lance un homme, tandis que des pétards explosent et que des klaxons retentissent. "Collabo! Schiappa démission !", lancent plusieurs personnes, tandis qu’une femme crie "sors de là, salope !" Un homme sort de la maison et parle avec les manifestants avant de rentrer à nouveau [pléonasme] chez lui. La scène, sans violence, dure environ 3 minutes."
La vidéo à laquelle fait référence l’Agence de presse française a été diffusée en direct par la page Facebook Direct 21 INFO officiel, vendredi 24 mai, à partir de 22h04. Le live, qui n’est aujourd’hui plus accessible, durait 3 heures et 8 minutes. Il affichait plus de 42.000 vues et 1.400 partages dans de nombreux groupes de Gilets jaunes avant sa disparition mardi en fin de matinée. Plusieurs Gilets jaunes le relayaient en mentionnant "la soi-disant" ou "la fausse agression de Schiappa".

Un Gilet jaune filme en direct sur Facebook le tapage devant la maison de Marlène Schiappa

De manière générale, le live Facebook montrait une cinquantaine de Gilets jaunes prendre part à une manifestation "pas déclarée", selon les propos de l’auteur de la vidéo, et déambulant dans les rues du Mans. Au cours des trois heures de direct, on peut entendre le groupe scander des slogans anti-Macron ou révolutionnaires, chanter à maintes reprises l’hymne des Gilets jaunes ("On est là, on est là ! Même si Macron ne le veut pas, nous on est là !") ou appeler les habitants de la ville à les rejoindre. 
Plusieurs fois aussi, et pas seulement devant la maison de Marlène Schiappa, des hommes vont allumer des pétards et des fusées d’artifices dans les rues du Mans, coller des affiches et taguer à l’aide d’une bombe blanche les mots "Gilets Jaunes" sur le bitume.

Conformément à ce qu’indiquait l'AFP dans sa dépêche, la scène - qui n'était pas préméditée - devant la maison de la secrétaire d’Etat n’a duré que trois minutes vers 00h23. 
Invitée des Grandes Gueules sur RMC lundi 27 mai, Marlène Schiappa avait estimé: "Je crois qu’ils sont restés un peu plus d’un quart d’heure, mais c’est toujours difficile à dire dans ces moments-là, parce que vous êtes sous le coup de la surprise."

"On est là !", "Salope !", "Schiappa démission !"
Remontant une des nombreuses rues du Mans, dont le maire est le socialiste Sébastien Le Foll, le groupe s’arrête devant une maison et s’efforce de faire un maximum de bruit, puisque le président reste sourd aux revendications sociales. 

Sur la vidéo, on entend surtout le vidéaste répondre aux commentaires du live Facebook et un homme faire des bruits de klaxon avec une petite trompette. Un homme crie "Debout là-dedans", tandis que des pétards éclatent devant la porte d’entrée. Un autre va coller une affiche sur la porte. Des manifestants crient tour à tour "Le Mans debout, soulève-toi !", "On va chercher les impôts !", "Enfoirés", "Collabos", "Et la rue, elle est à qui ? Elle est à nous", "ahou, ahou, ahou !". On distingue la voix d’une femme criant à plusieurs reprises les insultes sexistes : "Salope !" (suivi des rires des manifestants), "Sors de là, salope !".

L’auteur du direct va finalement identifier le lieu : "Nous sommes devant la maison de Schiappa", commente-t-il, tandis que les manifestants d'extrême gauche scandent "Anti, anticapitaliste, aha" et chantent "on est là!". 

Un homme sort de la maison, mais ses propos sont inaudibles sur la vidéo, car couverts par les bruits de trompette et les chants du groupe. L’homme lève ironiquement les deux pouces en l’air et rentre finalement chez lui, après être sorti durant une trentaine de secondes.

Le cinéaste amateur le présente comme le mari de Marlène Schiappa. Les Gilets jaunes continuent de chanter. Des pétards sont de nouveaux jetés devant la maison. D’autres scandent "Ne nous regardez pas, rejoignez-nous". La même femme crie "Grosse salope !", puis un homme hurle énervé "capitalistes". 

Le groupe se remet en marche, environ 40 secondes après que le mari a claqué la porte de la maison, et trois minutes après l’arrêt des Gilets jaunes devant la maison. En partant, on peut entendre l’attroupement crier : "Castaner en prison. Macron démission. Schiappa démission."

VOIR et ENTENDRE
la video du Gilet jaune:
Le vidéaste déclare alors "Voilà, le monsieur que vous avez vu, c’est son mari. Elle n’était pas là." 
Quelques secondes plus tard, alors que le groupe continue sa marche, il indique que les manifestants "ont décidé de faire les maisons des élus de La République en marche (LREM) de la Sarthe. Enfin, ceux qui sont au Mans !". 
Un visionnage de l’intégralité du live montre que seule la maison de Marlène Schiappa a été dérangée sur les trois heures de vidéo.
Certaines accusations de Marlène Schiappa sont inaudibles sur la vidéo des Gilets jaunes

Lors de son intervention en terrain ami dans 'les Grandes Gueules', émission de RMC (groupe Altice de Patrick Drahi, comme BFMTV), animée par les journalistes Alain Marschall et Olivier Truchot, la secrétaire d’Etat a fait le récit d’une "quarantaine de Gilets jaunes en furie, sous nos fenêtres, en train de jeter des pétards sur la maison, de crier des insultes, des menaces de mort, des slogans, de taper sur les portes et fenêtres. Ils avaient également tagué, dégradé la porte, collé des affiches, de façon extrêmement violente, qui ont évidemment tiré les enfants du lit, qui étaient en pleurs et en cri, face à ces menaces extrêmement violentes, d’une violence inouïe et d’une surprise inouïe aussi". 
Invitée à donner des exemples d’insultes, la menteuse paranoïaque cite : "Schiappa, on est venu pour te crever", "c’est ton dernier jour". "Il y avait au milieu de ça des "Macron démission", "Castaner démission", "Schiappa démission", des chants…"

VOIR et ENTENDRE le témoignage réaliste de celle dont on pense qu'elle n'était pas présente sur les lieux au moment des faits :

Si la vidéo consultée montre bien des Gilets jaunes faire un baroufe de tous les diables devant la maison de Marlène Schiappa, notamment en jetant des pétards, en scandant des slogans, on ne voit aucune trace de tags ni de coups sur la porte, mais uniquement une personne qui va coller une affiche dessus.

Schiappa n'hésite pas à calomnier

Dans sa première version postée Facebook, Marlène Schiappa évoquait uniquement qu’"après avoir tagué les environs et la chaussée, ils ont dégradé la porte en collant une affiche anticapitaliste / antipolice / antiordre." L’affiche collée sur la porte de la secrétaire d’Etat n’a pas été filmée de près, cependant à un autre moment du live, on peut voir plusieurs affiches collées dans les rues du Mans, dont une ressemblant à celle du domicile de Marlène Schiappa.
Concernant les insultes, Marlène Schiappa insiste sur des menaces de mort. 
Or, si on entend très clairement des insultes sexistes et les chants de Gilets jaunes, en revanche, la vidéo du manifestant Gilet jaune ne confirme à aucun moment la moindre menace de mort. Il est possible qu’ils aient été couverts par les bruits de trompette ou les chants. Il est encore plus probable que Schiappa a fait un faux témoignage.

Enfin, aussi bien sur les Grandes Gueules que sur Facebook, la ministre a évoqué l’intervention de son mari qui aurait fait reculer les manifestants, parce qu’il est un homme, précise la sous-ministre des genres. 
Elle écrit : "Mon mari est sorti pour entamer un dialogue, rejeté au profit de la persistance de l’action violente, mais sa simple présence les a fait reculer. Oui, tant qu’ils pensaient que c’était juste une femme et des enfants à terroriser, ça allait…"
La vidéo filmée par les Gilets jaunes ne permet pas d’entendre les propos du mari. On peut voir que la tentative de dialogue n’a duré qu’une trentaine de secondes avant qu’il ne fasse demi-tour face à des manifestants chantants "On est là !", ce que Marlène Schiappa qualifie d’action violente. Les Gilets jaunes quittent le devant de la maison une quarantaine de secondes plus tard, mais ils expriment des doutes, comme l’évoquait le vidéaste, sur la présence de Marlène Schiappa au Mans ce soir-là. Dans la même vidéo, un homme va même se demander si la maison n’est pas habitée par une autre personne, qui aurait été dérangée à sa place.

Marlène Schiappa a porté plainte

La secrétaire d’Etat a annoncé qu’elle allait porter plainte. Sur le plateau de RMC, elle indiquait déjà que : "La police est arrivée, quand ils venaient juste de partir. Mais une grande partie d’entre eux ont été identifiés. Ils étaient déjà connus des services de police. Et oui, il y a une plainte qui est en cours, parce que je crois que là on franchit une ligne rouge."

A l’inverse, les Gilets jaunes estiment que la diffusion de la vidéo permet de débusquer une deuxième "Pitié-Salpêtrière", évoquant ainsi la supposée "attaque" par les Gilets jaunes de l’hôpital parisien, dénoncée par Christophe Castaner, avant que les vidéos ne prouvent également le contraire...

Le procureur de la République Fabrice Bélargent "confirme qu’une plainte a été déposée hier après-midi par madame Schiappa, par l’intermédiaire de sa cheffe de Cabinet, pour des faits de menaces de mort. Une enquête est actuellement en cours par la Sûreté départementale." 

Concernant les antécédents des manifestants, le procureur élude, indiquant qu'il n'a pas de "commentaire à faire" et qu'il lui "appartient d’identifier le ou les auteurs d’infractions afin d’individualiser les responsabilités. Il n’existe en effet pas en droit pénal de responsabilité collective. Dans ce cadre, nous sommes au début des investigations et nous nous attachons à caractériser la ou les infractions commises et identifier la ou les personnes susceptibles d’être poursuivies à raison des infractions établies."

Un nouvel "attentat de l'Observatoire", affaire montée de toutes pièces par Mitterrand en octobre 1959. A son tour, 
Schiappa aura-t-elle un destin national ?

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